Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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10 Il lui dit : — Tu parles
Vas parlé comme une des femmes insensées.
Nous recevons de Dieu le bien, et nous
VSi nous recevons les biens des mains de Dieu, pourquoi n’en recevrions-nous pas aussi le mal
Vles maux ?
En tout cela
Vtoutes ces choses, Job ne pécha pas par ses lèvres.
10 ...
16,17 j'ai souffert cela sans injustice La Passion du Christ : interprétation typologique
Jésus a les yeux bandés et est moqué. L'image est accompagnée des citations de Jr 20 et de Jb 16, auxquelles renvoie cette scène. Le monogramme de l'artiste, (1546-1624), et les initiales du graveur, , sont situés dans la partie inférieure de l'image.
7,6 mes jours s'en vont plus vite que n'est coupé le fil du tisserand et les voici consumés Tissage et tressage symboles de la condition humaine Éclose non seulement dans les cours, mais aussi dans les ateliers des artisans, la sagesse biblique détecte dans les travaux manuels de nombreux symbolismes existentiels profonds. Elle est sensible en particulier à ceux qui émergent des activités de fil et d’aiguilles, où doivent s’allier patience et dextérité, du côté de l’artisan, et où la solidité de l’étoffe doit triompher de la fragilité du fil, du côté de la toile. En résultent de beaux symboles, depuis l’image du Dieu tisserand, jusqu’à celle de la condition humaine, alternance de bonheurs et de malheurs où l’homme se sent filé, tressé, brodé, ou usé, troué, stoppé, reprisé, ravaudé, raccomodé…
La plasticienne contemporaine Nicole Dufour renouvelle cette méditation. Elle explore les virtualités symboliques du tissage dans des sortes de gammes visuelles où se voit le temps, la patience et l’habileté du filage, le temps et la complication du tissage, les stoppages, reprisages ou ravaudages comme autant de symboles des (més-)aventures de la chair.
7,14 tu m'effraies par des songes Job effrayé
Les Illustrations du Livre de Job est un livre d'artiste de
, publié en 1826, composé d'une série de vingt-deux gravures en taille-douce, qui illustrent le Livre de Job. Cette série, éditée à 315 exemplaires, est complétée par deux séries d’aquarelles préparatoires sur le même sujet (en 1805-1806 et en 1821), et par plusieurs autres œuvres. Considérée comme une des plus hautes réalisations de dans le domaine du livre d'art et l'un des chefs-d'œuvre de la gravure, cette série a été aussi un des rares succès commercial et critique pour7,20s Pourquoi m'as-tu mis contre toi ? Job au désespoir
11,1–20 La figure de l'orant qu'incarne Job ici, (Jb 11,13) a été représentée dès les premiers temps de l'ère chrétienne, comme sur cette fresque de Noé dans une catacombe romaine :
Noé est ici représenté les bras ouverts, le regard vers le ciel. Une colombe apparaît en tenant dans son bec des branches de laurier, symbole de l'Esprit-Saint qui descend pour répondre à sa supplication.
21,33 Cocyte (V) Inculturation et génie de Jérôme « il a été doux aux graviers du Cocyte » : Jérôme décide de traduire vallée ou torrent en hébreu par Cocytus, qui est un hapax dans la bible latine. Ce terme vient du grec Κωκυτός qui signifie « qui naît des larmes » et renvoie au fleuve des enfers dans la mythologie grecque, l’affluent de l’Achéron ou du Styx. Chez les poètes romains Cocytus désigne le fleuve de l'enfer et, au même titre que Tartarus (cf. Textes anciens 2P 2,4), symbolise par métonymie l’Enfer lui-même.
Ici, il est utilisé pour désigner le lieu où l’impie est précipité à sa mort, la partie de l’enfer qui reçoit les pécheurs.
Dans le 9e et dernier cercle de l'Enfer de Dante, le Cocyte est un lac gelé plutôt qu'un fleuve, bien qu'il provienne de la même source que les autres fleuves infernaux : les larmes d'une statue appelée « Le Vieil Homme de Crète», qui représente les péchés de l'humanité. Dante décrit le Cocyte comme le lieu des traîtres et des auteurs de fraudes complexes. Selon le type de leur trahison, ils sont ensevelis dans la glace à des degrés divers, allant de la hauteur du cou jusqu'à l'immersion totale dans la glace.
5,9–13 lui qui (V) Anaphore : un texte en route vers la litanie ? V fait commencer chaque verset de cette série par le relatif de liaison qui.
Dans les liturgies chrétiennes, les litanies reprennent ce procédé poétique inspiré, pour énumérer toutes les qualités de la Personne divine ou du saint invoqués, reconnaissant ainsi le contraste entre la puissance divine ou reçue de Dieu de la personne invoquée, et l’impotence de l'orant.
Voici un exemple célèbre de litanie dans la liturgie catholique: les litanies du Saint Nom de Jésus, longue anaphore du prénom de Jesus, chaque occurrence suivie de titres auxquels on le prie et le supplie :