La Bible en ses Traditions

1 Samuel 14,1–52

M G V
S

Et il arriva qu'un jour Jonathan fils de Saül dit au jeune homme qui portait ses armes :

— Viens et traversons jusqu'au poste des Philistins

Gvers Messab des étrangers qui est de l'autre côté de ce lieu. 

Mais il n’Ven informa pas son père.

...

MQuant à Saül Mil demeurait à l’extrêmité de Gibéa

sous le grenadier qui était à Migrôn

GMagdôn

VMagron

et le peuple qui était

Gil y avait avec lui M Vétait d'environ six cents hommes.

...

Et Ahiyya

GAchia

VAhias, fils d’’Ăḥiṭûb

GAchitôb

VAchitob, frère d’Ikabod, fils de Phinées

VFinéès

fils

Vqui était né d’Éli, prêtre de YHWH

Vdu Seigneur à Silo, portait l’éphod.

Mais le peuple ne savait pas que Jonathan s’en était allé.

...

M
G
V S

Et entre les passages par lesquels Jonathan cherchait à passer vers le poste des Philistins

il y avait une dent de rocher d’un côté

et une dent de rocher de l’autre côté :

le nom de l'une Boses et le nom de l’autre Séné.

Et au milieu de la traversée, là où Jonathan cherchait à traverser vers le dispositif des étrangers

il y avait un éperon rocheux d'un côté et un éperon rocheux de l'autre :

le premier avait nom Bazes et l'autre avait nom Senna.

Dans les passages entre lesquels Jonathan cherchait à s'infiltrer vers le poste des Philistins

il y avait des roches saillantes des deux côtés

un peu comme des dents en pierre acérées de part et d'autre :

le nom de l'une « Boses » et le nom de l’autre « Séné ».

M V
G
S

L’une des dents se dresse

VUn rocher s'avançait vers le nord vis-à-vis de Mikmas

et l’autre du côté du midi vis-à-vis de Gibéa.

Le premier chemin, au nord, menait à Machemas

et l'autre chemin, au sud, menait à Gibéa.

...

M G V
S

Et Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes :

— Viens et traversons jusqu'au poste

Gvers Messad de ces incirconcis !

Peut-être YHWH

G Vle Seigneur agira-t-il pour nous 

car rien n’empêche YHWH

Grien ne retient le Seigneur

Vil n'est pas difficile au Seigneur de sauver soit par un grand nombre soit par un petit nombre ?

...

M V
G
S

Et celui qui portait ses armes lui dit :

— Fais tout ce qui est dans

Vplaît à ton cœur

va où tu désires, me voici

Vje serai avec toi selon ton cœur

Vpartout où tu voudras.

Et celui qui portait ses armes lui dit :

— Fais tout ce vers quoi ton cœur incline.

Me voici avec toi : comme est ton cœur est mon cœur.

...

M G V
S

Et Jonathan dit : — Voici, nous traversons vers ces hommes

et Valors que nous nous montrerons à

Gdéboulerons vers eux

...

s’ils nous parlent ainsi : « — Restez en silence

GRestez à l'écart

VNe bougez pas jusqu’à ce que nous venions à vous »

Gvous informions »

Vmontions à vous »

nous resterons à notre place et nous ne monterons pas vers

Gcontre eux ;

...

10 mais s’ils disent ceci

Mainsi : « — Montez vers nous »  

nous monterons car YHWH

Vle Seigneur les aura livrés entre nos mains.

Tel sera pour nous le signe.

10 ...

11 Ils se montrèrent

Gentrèrent Mdonc l'un et l'autre au poste des Philistins

Gdans Messab des étrangers

et les Philistins dirent

Gétrangers disent :

— Voici les Hébreux qui sortent des trous G où ils s’étaient cachés.

11 ...

12 Et les hommes du poste parlèrent

Gde Messab répondirent à Jonathan et à celui qui portait ses armes

 et dirent

Gdisent : — Montez vers nous et nous vous ferons savoir quelque chose. 

Et Jonathan dit à celui qui portait ses armes :

Monte après moi

Montons, suis-moi,

car YHWH

Vle Seigneur les a livrés dans la main

Gaux mains d'Israël.

12 ...

M V
G
S

13 Et Jonathan monta Ven grimpant avec ses mains et avec ses pieds

et celui qui portait ses armes derrière lui.

Et ils

Vainsi les uns tombaient devant Jonathan

et celui qui portait ses armes Mles tuait Vles autres en le suivant.

13 Et Jonathan monta sur ses mains et sur ses pieds

et celui qui portait ses armes derrière lui.

Et ils regardèrent le visage de Jonathan et il les frappa

et celui qui portait ses armes poursuivait derrière lui.

13 ...

14 Ce fut le premier massacre par lequel Jonathan et celui qui portait ses armes frappèrent :

presque vingt hommes sur la moitié d'un arpent de terre

Vqu'une paire de bœufs a l'habitude de labourer en un jour.

14 Et ce fut le premier coup que frappèrent Jonathan et celui qui portait ses armes :

environ vingt hommes

avec des projectiles et des cailloux de la plaine.

14 ...

15 Et l’épouvante

Vl’étonnement fut dans le camp, dans la campagne

Và travers les champs

et tout le peuple du

Vde leur poste et l’armée de destruction

Vqui allaient pour piller

furent frappés de stupeur et la terre fut troublée :

et ce fut une terreur

Vil arriva comme un prodige de Dieu.

15 Et ce fut l'épouvante dans le camp et dans la campagne

et tout le peuple, ceux qui était à Messab et ceux qui détruisaient furent épouvantés et ils ne voulaient pas agir

et le pays fut saisi d'effroi

et ce fut une épouvante qui venait du Seigneur.

15 ...

M G V
S

16 Et les sentinelles de Saül qui étaient à Gibéa de Benjamin virent

Vregardèrent

et voici la multitude

Gle camp se dispersait

Gagité

Vdispersée et allait de côté et d’autre.

Gde tous côtés.

Vfuyant çà et là.

16 ...

17 Et Saül dit au peuple qui était avec lui :

— Faites la revue

V— Cherchez et voyez qui de nous

Gvous s’en est allé. 

Et ils firent la revue et voici

Vquand ils eurent cherché, on découvrit que

Gqu'on ne trouvait pas Jonathan et celui qui portait ses armes M Vn'étaient pas là.

17 ...

M V
G
S

18 Et Saül dit à Achias : — Approche l’arche de Dieu. 

En effet l’arche de Dieu était V en ce jour-là avec les fils d’Israël.

18 Et Saül dit à Achias : — Apporte l'éphod.

En effet, c'est lui qui portait en main l'éphod ce jour-là devant Israël.

18 ...

M G V
S

19 Et il arriva, alors que Saül parlait au prêtre

que le tumulte

Gla rumeur Vse leva dans le camp des Philistins

se propageait, et grandement

Gallait toujours croissant et se multipliait

Vet augmentait peu à peu et retentissait plus clairement

et Saül dit au prêtre :

— Retire ta main

G— Joins tes mains.

19 ...

20 Puis Saül G Vcria et tout le peuple qui était avec lui Ms'assemblèrent

et ils vinrent

Gviennent jusqu’au lieu du combat

et voici, l’épée de chacun

Gl'un fut contre son prochain :

la confusion

Vle carnage était extrême

Gtrès grande.

20 ...

21 Les Hébreux

Gesclaves qui étaient avec les Philistins

Gétrangers hier et avant-hier

et étaient montés M Vavec eux au camp Mtout autour

et eux aussi se mirent à

G Vse tournèrent pour être avec Israël qui était avec Saül et Jonathan.

21 ...

22 Et tous les hommes

G Vceux d’Israël qui s’étaient cachés dans la montagne d’Éphraïm

apprirent

Vapprenant que les Philistins

Gétrangers avaient fui

 M Get eux aussi les suivent

Gse joignent à eux

Vse joignirent à eux dans le combat.

22 ...

M V
G
S

23 Et YHWH

Vle Seigneur sauva Israël en ce jour-là.

Et le combat parvint jusqu’à Bet-Avèn

VBethaven.

23 Et le Seigneur sauva Israël en ce jour-là.

Et le combat passa à travers Bet-Avèn et tout le peuple était avec Saül, environ dix mille hommes. 

Le combat s'était étendu à toute la ville dans la montagne d'Éphraïm.

23 ...

24 Et l'homme d’Israël était accablé

Vfut uni en ce jour-là.

Or Saül adjura le peuple, disant :

— Maudit soit l'homme qui mangera du pain jusqu’au soir

jusqu’à ce que je me sois vengé de mes ennemis.  

Et le peuple entier ne mangea pas de pain.

24 Et Saül commit une grande erreur ce jour-là.

Il adresse une imprécation au peuple, disant :

— Maudit l'homme qui mangera le pain avant le soir

avant que je tire vengeance de mon ennemi !

Et le peuple ne goûta pas au pain

24 ...

25 Tout le peuple du pays vint dans la forêt

et

V il y avait du miel à la surface du champ.

25 tandis que tout le pays déjeunait.

Et il y avait une forêt, Iaar, avec un rucher à la surface du champ.

25 ...

M V S
G

26 Et le peuple entra dans la forêt et voici un flot de miel

Vapparut du miel qui coulait

Sdu miel coulait

mais nul ne porta la main à sa bouche

car le peuple craignait le serment

Sles serments.

26 Et le peuple entra dans le rucher

et voici, il marchait en parlant

et voici, il ne ramenait pas sa main à sa bouche

car le peuple craignait le serment du Seigneur.

M G V
S

27 Mais Jonathan n’avait pas entendu lorsque son père avait fait prêter serment au peuple 

il étendit l’extrémité du bâton qu’il avait à la main

et le trempa dans un

Gle rayon de miel

et il ramena sa main à sa bouche et ses yeux furent illuminés.

Grecouvrèrent la vue.

27 ...

28 Alors quelqu’un du peuple répondit et dit :

— Ton père a fait prêter serment au

Vlié par un serment le peuple en disant :

— Maudit soit l’homme qui mangera du pain aujourd’hui.

Et le peuple était épuisé.

28 ...

29 Et Jonathan Gcomprit et dit :

— Mon père a troublé

Gdétruit le pays.

Voyez donc

GVois

VVous voyez vous-mêmes que mes yeux sont illuminés

Gont vu

parce que j’ai goûté un peu de ce miel.

29 ...

30 Alors

GMais

VCombien plus, si le peuple avait mangé M Gaujourd’hui du butin de ses ennemis qu'il a trouvé

la défaite M Gmaintenant n’aurait-elle pas été plus grande chez les Philistins ?

Gaurait été plus grande chez les étrangers. 

30 ...

M V
G
S

31 Ils frappèrent Vdonc ce jour-là les Philistins depuis Mikmas jusqu’à Ayyalôn

VAïalon

et le peuple fut très fatigué.

31 Ils avaient frappé ce jour-là parmi les étrangers à Machemas

et le peuple était épuisé. 

31 ...

32 Le peuple se jeta sur le butin et et ils prirent

Vil prit des brebis et des bœufs et des veaux

et il les immolèrent sur la terre et le peuple mangea avec le sang.

32 Et le peuple se porta sur le butin. Et le peuple prit des troupeaux de petit bétail, des troupeaux de bœufs et des petits de vaches

et il égorgea sur la terre.

Et le peuple mangeait avec le sang.

32 ...

33 Ils portèrent la nouvelle à Saül en disant :

Voici que le

VLe peuple pèche

Vavait péché contre YHWH

Vle Seigneur en mangeant avec le sang.

Et il dit : — Vous êtes des traîtres

Vavez transgressé, roulez dès maintenant vers moi une grande pierre.

33 On porta la nouvelle à Saül, disant :

— Le peuple a péché contre le Seigneur en mangeant avec le sang.

Et Saül dit à Gueththaïm : — Roulez-moi ici une grande pierre.

33 ...

34 Et Saül dit : — Dispersez-vous parmi le peuple et dites-leur 

de m'amener chacun

V— Que chacun m'amène son bœuf et Mchacun sa brebis. 

Vous égorgerez

VÉgorgez dessus et vous mangerez

Vet mangez

et vous ne pécherez pas contre YHWH

Vle Seigneur en mangeant avec le sang. 

Et tout le peuple amena chacun son bœuf par la main pendant

Vjusqu'à la nuit et ils égorgèrent là. 

34 Et Saül dit : — Dispersez-vous parmi le peuple et dites-leur d'amener ici chacun son bœuf et chacun sa brebis.   

Qu'il égorge dessus et ne péchez pas contre le Seigneur en mangeant avec le sang. 

Et tout le peuple amena chacun ce qu'il avait sous la main et ils égorgèrent là.  

34 ...

M G V
S

35 Saül bâtit G un autel à YHWH

G Vau Seigneur 

et ce fut Valors le premier autel qu’il commença à bâtir à YHWH

G Vau Seigneur.

35 ...

36 Et Saül dit : — Descendons

VPrécipitons-nous de

Gcette nuit après

Vcontre les Philistins

Gétrangers 

pillons-les jusqu’à la lumière du matin

Gce que luise le jour

Vce que luise le matin

et ne laissons pas [réchapper] un seul d'entre eux. 

Et ils dirent

Vtout le peuple dit : — Tout ce qui semble bon à tes yeux fais-le. 

Mais le prêtre dit : — Approchons-nous ici de Dieu.

36 ...

37 Et Saül consulta Dieu :

— Poursuivrai-je les Philistins ?

G— Dois-je descendre à la poursuite des étrangers ?

Les livreras-tu en la main

Gentre les mains d’Israël ? 

Et il ne lui répondit pas ce jour-là.

37 ...

38 Saül dit : — Approchez ici, Mvous tous les chefs du peuple

Gd'Israël 

et sachez et voyez comment

G Vpar qui ce péché est arrivé aujourd’hui.

38 ...

M V
G
S

39 Car il

VIl est vivant YHWH

Vle Seigneur le sauveur d’Israël parce que si c'est par mon fils Jonathan Vque c'est arrivé

il mourra sans hésitation. 

Et Ven cela personne de tout le peuple ne lui répondit

Vle contredit.

39 Car il est vivant le Seigneur le sauveur d’Israël parce que s'il répond contre mon fils Jonathan

il mourra de mort.

Et il n'y avait personne qui répondait parmi tout le peuple.

39 ...

40 Et il dit à tout Israël :

Mettez

VSéparez-vous d’un côté

et moi avec mon fils Jonathan nous serons

Vje serai de l’autre côté.

Et le peuple dit

Vrépondit à Saül :

— Ce qui semble bon à tes yeux fais-le.

40 Et il dit à tout Israël :

— Vous, vous allez être réduits en servitude et moi et mon fils Jonathan, nous allons être réduits en servitude.

Et le peuple dit à Saül :

— Ce qui est semble bon à tes yeux fais-le.

40 ...

41 Et Saül dit à YHWH

Vau Seigneur le Dieu d’Israël :

— Donne un [sort] parfait !

Vune indication !

Et c'est Jonathan qui fut pris, ainsi que Saül

et le peuple sortit.

41 Et Saül dit : — Seigneur Dieu d’Israël,

pourquoi n'as-tu pas répondu à ton esclave aujourd'hui :

cette iniquité est-elle en moi ou en Jonathan mon fils ? Seigneur Dieu d'Israël, donne « clartés », et si tu dis ceci : — Dans ton peuple Israël !, donne donc « sainteté ».

Et Jonathan et Saül furent indiqués par le sort

et le peuple sortit.

41 ...

42 Et Saül dit : — Jetez le sort entre moi et entre Jonathan mon fils !  

Et Jonathan fut pris.

42 Et Saül dit : — Jetez le sort entre moi et entre Jonathan mon fils. Celui que le Seigneur désignera par le sort, qu'il meure !

Et le peuple dit à Saül : — Cette chose n'est pas possible !

Mais Saül l'emporta sur le peuple : ils jettent le sort entre lui et son fils Jonathan, 

et voici Jonathan désigné par le sort ! 

42 ...

M G V
S

43 Et Saül dit à Jonathan : — Raconte

VDéclare-moi ce que tu as fait. 

Jonathan le lui révéla,

Vdéclara, il dit :

Certes j'ai goûté avec l’extrémité 

GEn goûtant j'ai goûté avec l’extrémité 

VPour goûter, j'ai vraiment goûté, du bout  du bâton

que j’avais à la main un

V, un tout petit peu de miel

Vet voici, je mourrai !

Vje meurs ?

43 ...

44 Et Saül dit : — Que Dieu me traite avec la dernière sévérité :

G Vfasse ceci et y rajoute cela :

pour mourir, tu vas mourir, Jonathan !

44 ...

M V
G
S

45 Et le peuple dit à Saül :

— Jonathan mourra-t-il donc, lui qui a opéré ce grand salut en Israël ?

Cela est injuste !

YHWH

VLe Seigneur est vivant si un cheveu de sa tête tombe à terre

car c’est avec Dieu qu’il a agi aujourd'hui. 

Et le peuple délivra Jonathan et il ne mourut

Vpour qu'il ne meure pas.

45 Et le peuple dit à Saül :

— Mourra-t-il aujourd'hui celui qui a opéré ce grand salut en Israël ? 

Le Seigneur est vivant, tombera-t-il un cheveu de sa tête au sol ?

Car le peuple de Dieu a agi en ce jour. Et le peuple pria pour Jonathan ce jour-là et il ne mourut pas.

45 ...

M G V
S

46 Et Saül remonta de la poursuite des 

Vse retira et ne poursuivit pas les Philistins

Gétrangers

et les Philistins

Gétrangers s'en allèrent en leur lieu.

46 ...

47 Et

VMais Saül prit la royauté

Gest désigné par le sort pour le travail

Vayant affermi la royauté sur Israël

 et il fit la guerre

Vcombattit aux alentours contre tous ses ennemis

contre Moab et M Gcontre les fils d’Ammon

et contre 'Ĕdôm

Gcontre les fils d'Edom  Get contre Baitheôr et contre les rois

Gcontre le roi

Vles rois de Çoba

GSouba

VSuba et M Gcontre les Philistins

Gétrangers

M Vet partout où il se tournait il troublait

Gétait sauvé

Vl’emportait.

47 ...

48 Il forma une armée et

GIl fit preuve de bravoure et il

VEt ayant rassemblé une armée, il frappa  Amalek

GAmalêk

VAmalech

et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient

Gl'opprimaient.

48 ...

49 Et les fils de Saül étaient Jonathan et Ishyo

GIessiou

VIesui et Malki-Shua

GMelchisa

VMelchisua 

 Met le nom de ses deux filles :

le nom de l’aînée Merab

G VMerob et le nom de la plus jeune

Gdeuxième Mikal.

GMelchol.

VMical.

49 ...

50 Et le nom de la femme de Saül était ’Ăḥînō‘am

GAchinoom

VAhinoem fille d’’Ăḥîmā‘aç

GAchimaas

VAhimaas.

Le nom du chef de son armée

Gcommandant en chef

était ’Ăbînēr

GAbennêr

VAbner, fils de Nēr

GNêr

VNer, oncle

Gfils d'un parent

Vcousin du côté paternel de Saül.

50 ...

51 Et Qish Vétait père de Saül et Ner père d’Abner, Gfils de Iamin, fils d’’Ăbî’ēl

GAbiêl

VAbihel.

51 ...

52 Et la guerre était forte contre les Philistins

Gétrangers tous les jours de Saül

car tout homme fort et vaillant

Gtout homme brave

Vapte au combat que Saül voyait, il se l'associait.

52 ...

Contexte

Repères historiques et géographiques

14,47–15,9 Résumé des guerres de Saul contre ses ennemis.

Les campagnes de Saül, (numérique, Jérusalem : 2022)

M.R. Fournier © BEST AISBL, 1S 14,47-48

Note
  • Çeba était un royaume Syrien.On ne connait pas son emplacement exact.
Toponymie

Moab, Ammonites, Édom, Çoba, Philistins, Amaleq.

Réception

Musique

8,1–31,13 Saül, héros d'opéra

18e s.

George Frideric Handel (1685-1759), Saul HWV 53, 1739 

René Jacobs (dir.), RIAS Kammerchor & Concerto Köln

© Licence YouTube standard→, 1S 8,1-31,13

LE COMPOSITEUR

Georg Friedrich Haendel, né à Halle en 1685, mort à Londres en 1759, montra très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Organiste de la cathédrale de sa ville natale, il part pour Hambourg en 1703, où l'on joue ses premiers opéras en 1705. En 1710, il s'installe à Londres où il impose l'opéra italien à un public qui en ignorait presque tout. En 1719, il est nommé directeur de l'Académie Royale de Musique. Trois ans plus tard, il est naturalisé anglais.

Le théâtre a été au centre des activités de Haendel tout au long de sa vie. Des 39 opéras qui nous sont parvenus, tous, sauf trois, furent composés pour Londres. Destinés à un public aristocratique, ils conservent beaucoup des caractéristiques des opéras de cour de l'époque, en particulier l'utilisation de chanteurs virtuoses. Tous appartiennent à la tradition de l'opera seria ; l'œuvre est construite sur le récitatif et l'aria, les rôles masculins principaux sont confiés à des castrats, l'emploi des ensembles et des chœurs est restreint. La plupart des intrigues sont construites sur des thèmes classiques ou historiques, certaines font appel au fantastique et au merveilleux (Alcina, Orlando). Parmi les plus célèbres, citons : Tamerlano, Rodelinda, Orlando, Ariodante, Xerse. Vers la fin de sa vie, Haendel reporta une partie de son génie dramatique sur l'oratorio (Samson, Jephta, le Messie) ; il put s'y libérer de l'emprise de l'aria da capo et proposer une écriture vocale nouvelle.

L’ŒUVRE

Charles Jennens (1700-1773) était un riche propriétaire, musicien amateur et homme de lettres qui soutenait la « cause » haendélienne depuis le début. On suppose que c’est en 1735 qu’il soumit au compositeur le livret de Saül. Mais le moment était mal choisi, Haendel n’ayant pas encore renoncé à ses ambitions italiennes, et le livret atterrit probablement dans un tiroir. Il n’en sortit qu’en 1738, après l’échec d’une souscription lancée par Heidegger pour une nouvelle saison d’opéra. Le 23 juillet, Haendel mettait sur papier les premières notes de Saül dont il acheva la première mouture en août.  Il interrompit la composition entre le 9 et le 20 septembre et termina l’œuvre – après une révision profonde, surtout de la dernière partie – le 27 septembre. Trois jours plus tard, il en était déjà à esquisser Israël en Egypte

A 53 ans, il ouvrait une nouvelle époque de sa vie. Saül allait être produit au King’s Theatre, loué à Heidegger, selon le schéma déjà utilisé en 1736, dans le cadre d’une saison construite autour d’œuvres anglaises données en concert. Saül inaugura la série le 16 janvier 1739 et fut donné quatre fois. Le succès ne fait aucun doute, comme le démontrent de nombreux témoignages. Le rôle de David, écrit initialement la mezzo-soprano Marchesini fut repris par un Mr. Russell, probablement un ténor qui dut le transposer ; lors des reprises – cinq à Londres, entre 1740 et 1754, et une, triomphale, à Dublin en 1742 – le rôle traversa tous les registres, depuis sopranos jusqu’aux basses, en passant par le castrat Andreoni pour qui on le traduisit en italien ; à Dublin on le confia naturellement à Mrs Susannah Cibber, premier alto du Messie, et tragédienne de génie. Comme la plupart des drames bibliques de Haendel, Saül ne disparut jamais du répertoire, tant en anglais qu’en traduction allemande, faisant souvent l’objet de productions théâtrales.

Inspiré par un livret admirablement construit, dans lequel Jennens parvient à resserrer les épisodes du Premier livre de Samuel, et à en extraire l’essence des conflits humains (il y ajoute celui de Merab, judicieusement emprunté à un autre écrivain), Haendel produit un drame d’une grandeur et d’une force exceptionnelles, littéralement inédites dans la musique de son siècle. La tragédie progresse à grands pas, ignorant l’unité de lieu et de temps, toute entière vouée à l’exaltation des passions humaines et aux leçons profondes qu’il faut tirer du spectacle de leur périlleux empire.

LES PERSONNAGES/LES VOIX

Saul : basse ; David : ténor ; Jonathan : ténor ; Michal : soprano ; Merab : soprano ; Grand’Prêtre : ténor ; Sorcière d’Endor : alto ; Samuel : basse ; Doeg : ténor ; Amalekite : ?

ARGUMENT
Acte I

Une ouverture en quatre mouvements et un grand tableau triomphal – l’Epinicion – à la gloire de David, vainqueur de Goliath – plantent le décor (How excellent !an infant raisedAlong the monsterThe youth inspired). Michal, la fille de Saül que David aimera, annonce l’arrivée du « divin adolescent » (Oh, godlike youth). Celui-ci entre en scène tenant la tête ensanglantée de Goliath. Saül l’invite à rester auprès de lui, en lui proposant d’épouser sa fille. David accepte les faveurs, mais refuse l’éloge : Dieu est seul responsable de ses victoires (O King, your favours). Jonathan, fils de Saül, est émerveillé par tant de vertu, alors que Merab, sa sœur, s’en offense (What abject thoughts). Mais Jonathan n’a cure de la basse extraction de David (Birth and fortune). Saül offre à David la main de Merab qui la rejette avec mépris (My soul rejects), à l’étonnement de sa sœur, Michal (See, with what a scornful air). Le temps passe (Sinfonia). Le carillon annonce le retour des deux guerriers, Saül et David, mais les louanges maladroites du peuple (Welcome, welcome) dressent le Roi contre son jeune vassal. La fureur de Saül (With rage I shall burst) n’a semble-t-il étonné personne : sa fille Michal confirme qu’il s’agit d’une vieille maladie (Fell rage and black despair), et que seule la lyre de David peut apaiser les souffrances du Roi ; hélas, la thérapie semble avoir perdu toute efficacité.

Les paroles de David (O Lord, whose mercies) restent sans effet sur Saül qui lance son javelot sur le chanteur (A serpent in my bosom warmed). L’ayant raté, il ordonne à Jonathan de le poursuivre et le tuer. Merab condamne son père fantasque (Capricious man), alors que Jonathan proteste (Oh, filial pietry !No, cruel father). Le chœur prie Dieu de préserver David de la fureur meurtrière de Saül (Preserve him) ;

Acte II

Le chœur déplore la fatale jalousie qui s’est emparée du cœur de Saül (Envy ! eldest born of hell). Jonathan jure son amitié à David (But sooner Jonathan stream) qui aime Michal (Such Haughty beauties). Jonathan tente à nouveau de calmer son père (Sin not, o king) qui feint une guérison (As great Jehovah) à la plus grande joie de Jonathan (From cities stormed) ; Saül accepte de donner Michal à David, en espérant le faire tuer par ses ennemis. Michal et David échangent leur vœux (duo : Of fairest of ten thousand fair), et le peuple approuve leur union (Is there a man). Le temps passe à nouveau (Sinfonia) Saül n’est pas guéri : il a de nouveau lancé son javelot sur David. Michal sauve le jeune homme in extremis (duo : At persecution I can laugh) lorsqu’un messager du roi vient le chercher avec des intentions évidentes. Michal ne tremble pas (No, let the guilty tremble), tandis que David est parvenu à gagner le cœur de sa belle-sœur Merab, horrifiée par la cruauté de Saül (Author of peace). (Sinfonia). Saül ne pouvant atteindre David, lève la main sur son propre fils Jonathan. Le chœur réagit avec horreur et crainte (O fatal consequence). Ouvert et clos par une fresque chorale, le IIe acte a mené la tragédie à son point culminant.

Acte III

Saül visite la grotte de la Sorcière d’Endor, et sollicite l’oracle (accompagnato : Wretch that I am). La Sorcière invoque l’esprit du prophète Samuel (infernal spirits). De sa bouche, Saül reçoit l’impitoyable verdict : il sera tué avec son fils Jonathan. (Sinfonia). Après la bataille, un Amalécite en informe David. (Marche funèbre). En symétrie avec la cérémonie triomphale du début, la tragédie s’achève sur un tableau funèbre auquel participent David, Michal, Merab et le Grand prêtre, hommage idéalisé au roi défunt et à son fils (Mourn IsraelFrom This unhappy dayBrave JonathanEagles were not so swiftIn Sweetest harmonyO fatal dayGird on thy sword). 

Bibliographie : Piotr Kaminski, Mille et un opéras (Les Indispensables de la musique), Paris: Fayard, 2004 ;  Programme Opéra national de Paris, Jules César, saison 2010-2011, p.19.