La Bible en ses Traditions

2 Corinthiens 2,12–3,14

Byz V TR Nes
S

12 Mais étant

Vquand je fus arrivé à Troas

VTroade pour l’Évangile du Christ,

et bien qu’une porte me fût ouverte dans le Seigneur,

12 ...

13 je n’eus pas de repos dans mon esprit

de ce que je n'ai pas trouvé Titus

VTite, mon frère

mais, ayant pris congé d'eux, je suis parti pour la Macédoine.

13 ...

14 Pourtant grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher dans le Christ

VChrist Jésus

et qui manifeste par nous en tout lieu le parfum de sa connaissance.

14 ...

15 Car nous sommes pour Dieu  la bonne odeur du Christ

parmi ceux qui se sauvent et parmi ceux qui se perdent ;

15 ...

16 aux uns, à la vérité, une odeur Nes[qui fait passer] de mort pour la mort

mais aux autres, une odeurNes [qui fait passer] de vie pour la vie.

Et pour cela qui est Vtrès capable ?

16 ...

17 Car nous ne sommes pas comme beaucoup

Byzles autres qui brocantent la parole

Vfalsifient le verbe de Dieu

mais c’est Byz TR Nescomme [il convient] avec sincérité 

mais c'est comme de la part de Dieu, que devant Dieu nous parlons en Christ.

17 ...

3,1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ?

Ou bien avons-nous

ByzÀ moins que nous ayons

TRÀ moins que nous ayons | Ou bien avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation pour vous ou de vous Byz TR[des lettres] de recommandation ?

...

3,2 Vous êtes vous-mêmes notre lettre,

écrite dans nos cœurs, connue

Vlaquelle est connue et Vest lue par tous les hommes.

...

3,3 Il est manifeste que vous êtes une lettre du Christ, remise à nos soins

Vet écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant

non sur des tables de pierre,

mais sur des tables de chair, sur les cœurs

V TRcharnelles du cœur.

...

3,4 Or une telle assurance, nous l’avons par le Christ auprès de Dieu.

...

3,5  Non que nous soyons capables par nous-mêmes de revendiquer

Vpenser quelque chose comme venant de nous-mêmes

mais notre capacité vient de Dieu,

...

3,6 qui nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle Alliance

non de la lettre, mais de l’Esprit

car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.

...

3,7 Or

VQue si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, s'est trouvé dans la gloire

au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer

Vtendre leurs regards

sur le visage

Vface de Moïse à cause de la gloire de son visage, laquelle allait s'abolissant

Vest abolie,

...

3,8 combien le ministère de l’Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ?

...

3,9 Car si le

Nes| le | au | ministère de la condamnation Vest une gloire

combien plus le ministère de la justice abonde-t-il en gloire !

...

3,10 Car à cet égard, ce qui a été glorifié

Vbrillé n'a pas été glorifié

en raison de cette gloire suréminente.

10 ...

3,11 Si en effet ce qui est aboli [a passé]

Vest par la gloire,

combien plus ce qui demeure Vest dans la gloire.

11 ...

3,12 Ayant donc une telle espérance

nous usons de beaucoup d'assurance,

12 ...

3,13 et non comme Moïse, qui mettait un voile sur sa face

pour que les fils d’Israël ne fixent

Vtendent pas leurs regards sur la fin de

Vsa face ce qui allait s'abolissant

Vest aboli.

13 ...

3,14 Mais leurs pensées se sont endurcies

Vémoussées.

Car jusqu'à ce jour, ce même voile demeure lors de la lecture de l’Ancien Testament 

sans être dévoilé (parce que c’est dans le Christ qu’il est aboli).

14 ...

Réception

Arts visuels

2,14–17 toujours triompher dans le Christ Jésus Le triomphe de la foi Saint Paul reprend ici l'image du triomphe, lors duquel un général romain victorieux entre à Rome en triomphateur ; sur sa route, on brûle des parfums. Ainsi la gloire de Dieu est-elle manifestée dans la victoire du Christ.

Cette image du triomphe à la romaine est reprise par Rubens dans un cycle de vingt-et-un cartons de tapisserie sur le thème du Triomphe de l'Eucharistie, réalisés entre 1625 et 1627 à la demande de l'archiduchesse Isabelle d'Autriche. 

Pierre Paul Rubens (1577-1640), Le Triomphe de l'Eucharistie (huile sur toile, ca. 1626), 595 x 481 cm

Musée des Beaux-Arts, Valenciennes (France) © Domaine public→, Col 2,2

Au centre, sous un cartouche portant l'inscription latine « Fides Catholica », une jeune femme auréolée de lumière symbolise la foi : debout sur un char orné d'or et tiré par des anges, elle brandit un calice qui laisse paraître une hostie lumineuse. À ses pieds, un globe terrestre symbolise l'universalité de la foi catholique, tandis qu'à sa droite une jeune femme porte en gloire une croix de bois qui tranche avec la richesse des décors. Deux angelots la précèdent en portant les instruments de la passion, les clous et la couronne d'épines. 

À gauche, sous un ciel encore enténébré, un homme portant des instruments d'astronomie représente la science : il semble contempler avec humilité la foi comme un nouvel astre. Derrière lui, on reconnait en ce vieillard chenu appuyé sur une canne l'allégorie de la philosophie. Il est suivi par la Nature, symbolisée par une femme à cinq seins marchant mains liées et tête inclinée, telle une prisonnière. Au-dessus d'eux, un ange dans le ciel porte une torche tout en désignant la foi de sa main gauche, comme lumière d'une sagesse divine « qui n'est pas celle de ce siècle » (1Co 2). 

3,11 ce qui demeure est dans la gloire La gloire du crucifié

Goudji (1941-), Le Christ aux bras ouverts (quartz rose, cristal de roche givré, onyx et porphyre, nacre, sodalite, amazonite et calcédoine, 2013), 2,5 m et 500 kg

Cathédrale Saint-Julien du Mans (France) © Domaine public→ - Photo : William Chevillon

Suspendu dans le chœur de la cathédrale du Mans, ce crucifix en métaux précieux du sculpteur et orfèvre Goudji réinvestit la tradition médiévale du Christus triomphans avec une référence byzantine. D'origine géorgienne, cet artiste réaménage depuis 1986 des églises françaises en puisant son inspiration dans les traditions artistiques chrétiennes. Les bras du crucifié ouverts deviennent en vertu de la tunique sacerdotale, de la couronne et de son corps rayonnant un signe de victoire et d'accueil universel. Le Christ est en effet l'alpha et l'oméga (Ap 22,13), comme le soulignent les deux lettres grecques de chaque côté.