Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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23 Soit qu'il s'agisse de Tite c'est
Vqui est mon associé et collaborateur auprès de vous,
soit nos frères, apôtres des Églises, gloire
V pour la gloire du Christ.
23 ...
24 Donc la démonstration de votre charité et de notre [droit à tirer] gloire de vous auprès d'eux,
montrez[-la] à la face des Églises.
24 Montrez-leur donc, à la face des Églises, les preuves de votre charité et de notre gloire à votre égard.
24 ...
9,1 Car à vrai dire,
VCar au sujet du service Vqui est fait en faveur des saints
il est superflu pour moi de vous en écrire :
1 ...
9,2 je sais en effet votre empressement
Vesprit prompt à agir,
dont
Vpour lequel je me glorifie pour vous
Và votre sujet auprès des Macédoniens
leur disant que l’Achaïe s'est préparée depuis l’an passé
et que votre zèle a même stimulé le plus grand nombre.
2 ...
9,3 Cependant j'ai envoyé les frères
afin que notre fierté à votre sujet
Vce en quoi nous nous sommes glorifiés à votre sujet ne soit pas réduite
Vréduit à néant sur ce point
et que, comme je l'ai dit, vous soyez prêts,
3 ...
9,4 de peur que, si des Macédoniens venaient avec moi
et ne vous trouvaient pas prêts
nous — pour ne pas dire vous — n'ayons pas à rougir de cette assurance
Vde cette affaire.
4 ...
9,5 J’ai donc jugé nécessaire de prier les frères
d'aller chez vous avant
et de préparer
d'avance votre bénédiction déjà annoncée
Vla bénédiction promise
afin qu'elle soit prête
comme une bénédiction et non comme une lésinerie.
5 ...
8,1–24 le bien authentique de votre charité La charité : théorie et pratique
La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.
Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. →101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Enarr. Ps. désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité.
La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais.
Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse.
Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont
Le
, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.
À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme
ou . Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers.Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez
, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes.Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus.
À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.