Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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12 Alors ils revinrent à Jérusalem du mont
appelé « de l’olivier » qui est près de
Jérusalem à une distance sabbatique.
12 Alors ils revinrent à Jérusalem du mont appelé « de l’Olivier » qui est près de Jérusalem, à une distance sabbatique.
12 Alors retournèrent à Jérusalem depuis la montagne dite « de l'oliveraie », qui est proche de Jérusalem d'un chemin de Sabbat.
13 Et quand ils furent entrés, ils montèrent à la chambre haute où ils demeuraient :
Pierre et Jean
Byz S TR Neset Jacques et André,
Philippe et Thomas,
Barthélemy et Matthieu,
Jacques d’Alphée et Simon le Zélote et Judas de Jacques.
13 Et lorsqu’ils rentrèrent, ils montèrent à l'étage où ils se tenaient
Pierre et Jean,
Jacques et André,
Philippe et Thomas,
Bartholomée et Matthieu,
Jacques d'Alphée, Simon le Zélote et Judas de Jacques.
14 Eux tous, ils étaient assidus ensemble à la prière avec des femmes
et Marie la mère de Jésus et avec ses frères.
14 Eux tous étaient assidus d'un seul coeur à la prière avec les femmes et enfants
et Marie la mère de Jésus et ses frères.
1–14 L'Ascension : l'éclairage artistique et céleste de Dalí Comment Dalí éclaire-t-il la scène biblique de l'Ascension ? En quoi cette fête catholique est-elle grandiose ?
Dans cette vidéo délirante mais très sérieuse, Dalí nous parle de la paranoïa, de ses fameuses « montres molles », de la mystique et finit par s’appuyer sur saint Augustin pour affirmer que Jésus est ... « une montagne de fromage » (la Bible symbolise le Royaume de Dieu comme un pays ruisselant de lait et de miel).
Une bonne mise en bouche avant de se frotter à son tableau de l’Ascension de Jésus.
Sixtine Vié présente ce commentaire parfaitement clair sur un tableau complexe :
Quand Dalí, enclin au mysticisme, représente l’Ascension du Christ, il montre le Christ en lévitation au-dessus du spectateur — témoignage de la « période mystique nucléaire » du peintre (née suite aux explosions d’Hiroshima et Nagasaki) et fruit d’un « rêve cosmique » fait quelques années auparavant.
Le Christ, dont on ne voit pas le visage, s’élève en position de crucifixion, vers un noyau atomique, composé de particules agglomérées, ou un soleil, représentant son esprit unificateur.La ligne d’horizon très basse fait apparaître un paysage maritime, probablement Port Lligat, où vit l’artiste.Au sommet du tableau, la Vierge Marie, représentée sous les traits de Gala, la muse du peintre, pleure la Passion de son fils, à l’instar des Vierges flamandes.Juste au-dessous d'elle plane l’Esprit Saint sous forme de colombe. Ses ailes déployées font jaillir des rayons qui semblent tracer le chemin introduisant le Christ dans l’espace céleste.Le passage de l’espace maritime à l’espace céleste entre le bas et le haut du tableau symbolise celui de la Pâque, qui est une traversée (de la mer Rouge par Israël et de la mort par le Messie) jusqu'à la Lumière impérissable du Royaume de Dieu, auquel le Christ introduit l’humanité par sa Résurrection et son Ascension.
Ce tableau est un concentré de symbolique. On apprécie son style virtuose ou pas, mais il invite à découvrir la profondeur de l’événement de l’Ascension et son lien avec tous les événements qui ont précédé :
L'accès à la gloire du Ciel, que nous fait espérer l’Ascension, n’est possible qu’après le passage par la mer des douleurs de la Passion.
14 et Marie la mère de Jésus Que devint-elle ensuite ? C'est la dernière mention de la mère de Jésus dans le Nouveau Testament, occasion d'illustrer son mystérieux départ de ce monde.
9–14 il s'éleva L'Ascension dans l'œuvre de George Desvallières
Ce panneau des apôtres invite les fidèles à commencer le parcours de l’Ascension, avec ensuite La montée au ciel du Christ puis Dieu le Père jusqu’au Triomphe de l’Eucharistie dans le chœur [de l'église Saint-Jean-Baptiste, Pawtucket (Rhode Island, É.-U.] Sur ce premier caisson en partant du fond de l’église, les apôtres, les bras tendus vers le ciel et les visages renversés en arrière, semblent happés par la lumière qui emporte leur maître. Le mouvement vertical est accentué par l’abondance des nuages tourbillonnants qui poussent le groupe vers le Christ. La Vierge Marie est présente à leurs côtés, vêtue d’une robe dont le bleu contraste avec les harmonies jaunes de la composition : elle est ici en majesté, reine des apôtres.
Avant le Triomphe de l’Eucharistie dans le chœur et Dieu le Père, La montée au ciel du Christ domine le panneau Les apôtres. Jésus ressuscité s’élève au-dessus des nuées habitées par de petits angelots vers son Père dans un rayonnement majestueux. Ce troisième caisson du plafond de l’église de Pawtucket annonce l’Ascension du Christ du vitrail de Douaumont que
termine l’année suivante, en 1927. La composition est la même : attiré par les rayons de la gloire divine, le Fils rejoint le Père et le Saint-Esprit. Il tend vers eux ses mains percées lors de la Passion, la tête penchée vers ses apôtres. Son regard semble se porter au-delà des volutes de nuages, vers l’humanité avec laquelle il veut partager l’amour trinitaire.Avant le Triomphe de l’Eucharistie dans le chœur, Dieu le Père domine La montée au ciel du Christ et Les apôtres. Ce troisième caisson, en partant du fond de l’église, n’est pas sans rappeler l’œuvre Dieu le Père de la magistrale composition du chœur de la chapelle de Saint-Privat. De ses deux grands bras étendus aux limites d’un ciel étoilé, le Père éternel, désormais très pacifique et hiératique, couvre l’humanité des rayons de l’amour divin. Il est associé à la colombe bleue de l’Esprit-Saint. Saint Michel, sous les traits de Daniel Desvallières, fils du peintre, a remis l’épée au fourreau et encense le trône divin.
« Ce beau soldat, ce prince de la milice céleste : c’est le patron de Jeanne d’Arc, c’est celui qu’invoquait, parmi les tranchées du Vieil-Armand, le chef de bataillon Desvallières, c’est le frère d’un autre combattant, cher à son cœur de père. Ce qu’il y a de beau dans une telle oeuvre, c’est que le peintre y divinise des sentiments humains : la gloire du ciel est faite des vertus de la terre. Et de ces vertus, la plus belle (en art même) est le courage » (Gillet).
L’ombre de la guerre s’est éloignée et les petits angelots qui volètent dans des clartés joyeuses apportent une sérénité nouvelle.
« En face, c’est l’Ascension qui fait le centre du triptyque […]. À gauche et à droite, de grands Anges accompagnent l’Ascension de Notre Seigneur, en soulevant dans leurs bras puissants les deux héros de la guerre, le Soldat mort pour son pays et l’Infirmière qui s’est sacrifiée pour ceux qui souffrent et qui meurent. » (Desvallières)
Au-dessus d’un nuage bleu, deux anges imposants, vêtus de rouge, enlèvent le corps d’une infirmière dans son costume de travail blanc. Sa tête blême est couverte de son voile, dont la croix rouge rappelle les souffrances endurées. Après avoir soigné les blessés et donné sa vie, l’Infirmière du front participe à l’Ascension du Christ dans la gloire. Pour Annette Becker, ces vitraux sont résolument « contemporains » et celui-ci la touche spécialement car « on y retrouve en particulier l’infirmière, ange blanc, souvent louée par les soldats mais fort rarement commémorée. » (Becker) Grièvement blessée à la tête lors du bombardement de l’hôpital de Dugny le 18 août 1917 après avoir donné son casque à l’une de ses collègues imprudentes, Yolande de Baye offre ce vitrail en mémoire de ses amies tuées alors.
« Notre Seigneur tout rayonnant de gloire ne quitte cependant des yeux la terre. Une pitié grave reste inscrite dans les traits de son visage ; et il montre encore ses mains percées et sanglantes au monde qui continue à souffrir. » (Desvallières)
Le Christ monte au ciel dans une lumière intense, accentuée par le talent du verrier Jean
, au-dessus du champ de bataille aux couleurs contrastées. Le Sauveur dirige son regard plein de compassion vers le monde d’où il s’élève. Après l’épreuve de la crucifixion, sa gloire illumine la terre meurtrie par la guerre. Bien que fortement inspiré du Christ de l’église de Pawtucket peint par Desvallières en 1926, le Seigneur est ici plus imposant et occupe toute la scène. Il entraîne avec lui dans la gloire les deux héros de la guerre portés par les anges, l’infirmière, sur le vitrail de gauche, et le poilu, sur celui de droite. Cette œuvre fait l’admiration d’Étienne Ret, jeune élève de , qui lui envoie un long poème dans lequel il écrit : « un grand Christ glorieux bénit [sur les vitraux de droite et de gauche] ce soldat et cette infirmière / et les attire dans sa Gloire —— lumière et ors d’un vitrail. / le soldat a la ressemblance du « soldat inconnu « / et l’infirmière celle de Mademoiselle Sabine Desvallières / que des anges, une nuit, ont déposé, chez les Clarisses !... » (Ret)