La Bible en ses Traditions

Actes des Apôtres 23,23–25

Byz V TR Nes D
S

23 Et ayant appelé deux des centurions il dit :

Vdeux centurions il leur dit :

— Tenez prêts deux cents soldats pour aller jusqu’à Césarée

ainsi que soixante-dix cavaliers

et deux cents lanciers

dès la troisième heure de la nuit.

23 ...

24 Et que des montures soient là

Vpréparez des montures

pour faire monter Paul et le conduire sauf au procurateur Félix.

24 ...

Byz TR Nes D
V
S

25 Il écrivit une lettre à cette image :

25  + Car il craignit que les Juifs ne l'enlevassent et ne le tuassent, et qu'ensuite on ne l'accusât d'avoir reçu de l'argent

25 ...

Réception

Arts visuels

24–35 faire monter Paul et le conduire sauf au procurateur Félix Paul jugé, à l'instar du Christ

16e s.

Le seul personnage véritablement lumineux et droit est le même qui est auréolé : le Christ.

Jacopo Robusti, dit le Tintoret (1518-1594), Le Christ devant Pilate (huile sur toile, 1566-1567), 515 x 380 cm

Scuola Grande di San Rocco, Venise (Italie) © Domaine public→, Mt 27 ; Mc 15 ; Lc 23 ; Jn 18

17e s.

Dans l'art populaire

Ce Jésus de granit, comprimé entre les gardes, est exposé à la dévotion des fidèles et aux vents marins comme il fut exposé aux huées de la foule réclamant sa condamnation à mort.

Anonyme, Calvaire de Saint-Thégonnec (granit, 1610)

enclos paroissial de Saint-Thégonnec, Bretagne (France) © CC-BY-SA-3.0→

Gravure hollandaise

Le gouffre obscur au seuil duquel se tient le Christ accentue la solitude dans laquelle il se trouve à ce moment, quoiqu'il soit au centre de tous les regards (des balcons jusqu'à la chaussée).

Rembrandt Harmenszoon van Rijn dit Rembrandt (1606-1669), Le Christ présenté au peuple (eau-forte, 1655)

musée de la maison de Rembrandt, Amsterdam (Pays-Bas) © Domaine public→, Mt 27 ; Mc 15 ; Lc 23 ; Jn 18

Rembrandt Harmenszoon van Rijn dit Rembrandt (1606-1669), Le Christ devant Pilate (gravure sur papier, 1636), 55 x 44,8 cm

Rijksmuseum, Amsterdam (Pays-Bas) © Domaine public→, Mt 27 ; Mc 15 ; Lc 23 ; Jn 18

Le dais en haut à droite n'est pas sans rappeler le mobilier liturgique catholique, tandis que la difformité des malfrats qui s'extraient du gouffre indifférencié de la foule évoque les représentations de l'enfer auquel Jésus, lumineux et les yeux levés au ciel, est absolument étranger.

Peinture française

Philippe de Champaigne (1602-1674), Le Christ aux outrages (huile sur toile, 1655), 186 x 126 cm

Musée national de Port-Royal des Champs (France) © Domaine public→, Mt 27,27-31 ; Mc 15,16-20 ; Jn 19,2-3

Ici, le Christ est seul, sanguinolent, à la fois majestueux et vulnérable. Est-il assis comme un roi siège sur son trône ou comme quelqu'un de trop faible pour se tenir debout et qui se repose, affligé par les coups ?

19e s.

Antonio Ciseri (1821-1891), Ecce homo (huile sur toile, 1860-1880), 292 x 380 cm

Galleria dell'Arte Moderna, Palazzo Pitti, Florence (Italie) © Domaine public→, Jn 19

Le peintre néoclassique représente dans une œuvre presque grandeur nature ce passage de l'Évangile. L'angle est original : nous sommes dans le palais de Pilate. Au premier plan à droite, la femme de Pilate se détourne tristement : elle a tenté d'empêcher cela en racontant à son mari le rêve qu'elle a eu au sujet de Jésus, mais en vain. Les lignes de fuite, bien que discrètes parce que liées aux architectures de l'arrière-plan, attirent le regard vers le point signifiant toute l'intensité dramatique du moment : l'espace situé entre le corps de Jésus et la main de Pilate, cette main qui livre, et qui prétend se laver du crime.

Texte

Critique textuelle

25 + (V) Verset non retenu L'édition Weber et Gryson 2007  considère ce verset comme une addition postérieure à l'époque de Jérôme. 

© CC-BY-SA-4.0