Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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12 C’est dans ce but qu’allant
Vque, alors que je me rendais à Damas avec l'autorisation et permission des grands prêtres
Vprinces des prêtres
12 ...
13 au milieu du jour je vis sur la route, ô roi, une lumière venant du ciel, plus éclatante que celle du soleil, qui m'entourait, ainsi que ceux qui allaient
Vétaient avec moi.
13 ...
14 Et comme nous étions tous tombés par terre
j’entendis une voix qui me disait
Vparlait en langue hébraïque :
— Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?
Il t'est dur de regimber contre l’aiguillon.
14 ...
15 Et moi, je dis : — Qui es-tu, Seigneur ?
Et le Seigneur dit :
— Moi je suis Jésus que tu persécutes.
15 ...
14–20 Renversé par le Seigneur : la conversion de Paul
L'une des plus anciennes représentations de la conversion de Paul sur le chemin de Damas est une fresque de l’époque de Damase (305-384, évêque de Rome), sur la tombe de Leone, dans les catacombes de Commodilla :
Au milieu de toute cette agitation, on ne remarque pas immédiatement Paul, en bleu canard et dos au spectateur, tombé de son cheval. Le sujet principal est ici représenté en tout petit, noyé dans le paysage alpin et la foule de soldats. Remarquable par sa composition, le tableau peut être mis en parallèle avec Le suicide de Saül. Mais le Saul des Actes se convertit, pour devenir Paul, l'Apôtre des Gentils.
Paul ne parle pas sans raison du glaive de la parole (Ep 6,17). Sa rencontre avec le Seigneur sur le chemin de Damas et
en figure toute la violence par cette lance qui traverse de façon oblique le tableau, passant derrière Paul précisément au niveau de ses yeux aveuglés. C'est quant Paul perd la vue qu'il perd ses illusions, que paradoxalement les écailles lui tombent des yeux et qu'il voit la vraie lumière. Cette thématique de l'aveugle voyant fait d'ailleurs écho à toute une tradition mythologique grecque, avec Tirésias notamment, devin aveugle de Thèbes.Ce dernier tableau fut surnommé à l'époque « La conversion du cheval », par dérision. La place occupée dans la composition par la monture de Paul (qui est de surcroît absente du texte) fut vivement critiquée.
Paul a les bras en croix, comme le Sauveur dont il a la révélation, évoquant en cela l'événement sur lequel l'apôtre des Gentils fonde sa foi et sa pensée : la mort et la résurrection du Christ.