La Bible en ses Traditions

Actes des Apôtres 7,55–56

Byz TR Nes D
V
S

55 Mais [Stephanus] rempli de l’Esprit saint

ayant fixé les yeux au ciel vit la gloire de Dieu

et Jésus debout à la droite de Dieu

55  Mais rempli d’Esprit Saint, Étienne

fixant les yeux au ciel vit la gloire de Dieu

et Jésus debout à la droite de Dieu et il dit :

— Voici, je vois les cieux ouverts

et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu ...

55 ...

56 et il dit : — Voici que je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.

56 Alors poussant des cris d'une voix forte ils se bouchèrent les oreilles

et se précipitèrent tous ensemble sur lui

56 ...

Réception

Arts visuels

55–60

55–60 La lapidation d'Étienne

La couronne qui ne se flétrit pas

Deux couronnes (en signe de la glorification des martyrs) descendent du soleil. L'une se dirige vers saint Étienne sur le point d'expirer. L'autre descend-elle sur le personnage en arrière-plan, qui pourrait être saint Paul, encore Saul, observant la scène (Ac 7,57b.59b) ?

Paolo Uccello (1397-1475), La lapidation de saint Étienne (fresque, ca. 1435), 310 x 420 cm

cathédrale de Prato, Toscane (Italie) © Domaine public→

Agonie à l'envers

Dans la fresque de Fra Angelico, le premier martyr semble faire le même chemin que le Christ la veille de sa Passion, mais à l'inverse : on l'emmène hors des remparts de la ville pour le conduire au jardin où il doit être tué, tandis que Jésus était déjà sorti de la ville pour prier au jardin pour ensuite être saisi et emprisonné en ville. La boucle est bouclée, dans un même témoignage rendu à Dieu.

Jean de Fiesole, dit Fra Angelico (ca. 1395-1455), La lapidation de saint Étienne (fresque, 1447-1449), 322 x 473 cm

chapelle Nicoline, palais (Cité du Vatican) © Domaine public→

Ouvrir une brèche

Tout converge vers la mort d'Étienne : la ligne descendante formée par la moitié gauche de la toile, très obscure ; les trois bourreaux les bras brandis, à l'instant qui précède un dernier et triple coup de pierre qui va certainement être fatal ; et le rayon de lumière qui se pose sur le martyr, dont le regard illuminé et le geste gracieux d'offrande de sa personne le font déjà appartenir au ciel qu'il contemple.

Rembrandt Harmenszoon van Rijn dit Rembrandt (1606-1669), La lapidation de saint Étienne (huile sur panneau de chêne, 1625), 89,5 x 123,6 cm

Musée des Beaux-Arts de Lyon (France) © Domaine public→

Église militante et Église triomphante

Pierre Paul Rubens (1577-1640), Le Martyre de saint Etienne (huile sur toile, ca. 1616-1617), 437 x 278 cm, P.46.1.10

Musée des Beaux-Arts, Valenciennes (France) © Domaine public→

Avec Rubens, le tableau se divise en deux parties : l'une terrestre et l'autre céleste, avec chacune ses populations respectives. Sur terre, nul n'aperçoit la vision glorieuse sinon Étienne lui-même ainsi que deux discrets personnages sur la gauche ne prenant pas part à sa lapidation. C'est donc surtout le spectateur qui partage la vision du saint martyr. Est-ce Saul que l'on aperçoit au bas de son flanc droit, en-dessous du pompon ? En tout cas, saint Étienne rayonne déjà de la gloire du ciel alors que son visage semble déjà cadavérique.