Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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60 Or s’étant mis à genoux il s’écria d’une voix forte :
— Seigneur, ne leur imputez pas ce péché ! Et cela dit il mourut.
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55–60
55–60 La lapidation d'Étienne
Deux couronnes (en signe de la glorification des martyrs) descendent du soleil. L'une se dirige vers saint Étienne sur le point d'expirer. L'autre descend-elle sur le personnage en arrière-plan, qui pourrait être saint Paul, encore Saul, observant la scène (Ac 7,57b.59b) ?
Dans la fresque de Fra Angelico, le premier martyr semble faire le même chemin que le Christ la veille de sa Passion, mais à l'inverse : on l'emmène hors des remparts de la ville pour le conduire au jardin où il doit être tué, tandis que Jésus était déjà sorti de la ville pour prier au jardin pour ensuite être saisi et emprisonné en ville. La boucle est bouclée, dans un même témoignage rendu à Dieu.
Tout converge vers la mort d'Étienne : la ligne descendante formée par la moitié gauche de la toile, très obscure ; les trois bourreaux les bras brandis, à l'instant qui précède un dernier et triple coup de pierre qui va certainement être fatal ; et le rayon de lumière qui se pose sur le martyr, dont le regard illuminé et le geste gracieux d'offrande de sa personne le font déjà appartenir au ciel qu'il contemple.
Avec Rubens, le tableau se divise en deux parties : l'une terrestre et l'autre céleste, avec chacune ses populations respectives. Sur terre, nul n'aperçoit la vision glorieuse sinon Étienne lui-même ainsi que deux discrets personnages sur la gauche ne prenant pas part à sa lapidation. C'est donc surtout le spectateur qui partage la vision du saint martyr. Est-ce Saul que l'on aperçoit au bas de son flanc droit, en-dessous du pompon ? En tout cas, saint Étienne rayonne déjà de la gloire du ciel alors que son visage semble déjà cadavérique.