Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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3 Et il me transporta dans un désert en esprit
et je vis une femme siégeant sur une bête écarlate pleine de noms de blasphème
ayant sept têtes et dix cornes.
7 Et l’ange me dit :
— Pourquoi t’étonner ?
Moi je vais te dire le mystère de la femme et de la bête qui la porte
et qui a les sept têtes et les dix cornes.
12 Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois
qui n’ont pas encore reçu la royauté
mais qui recevront un pouvoir de roi pour une heure avec la bête :
16 et les dix cornes que tu as vues sur la bête
celles-ci haïront la prostituée
Vforniqueuse, elles la laisseront
Vrendront déserte et nue
en mangeront les chairs
et elle-même, la consumeront par le feu.
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
1–18 la grande prostituée Regardez-moi
L'inversion mariale caractérise ici la « grande prostituée », très couverte de bleu comme Marie. Seuls son voile écarlate, sa posture arrogante qui sied mal à l'intériorité de la Vierge et surtout son regard mauvais (sans oublier sa monture grimaçante) renseignent son identité infernale.
Le jeu de regards est intéressant : la « grande prostituée » est dans une attitude de défi face à Jean qui la considère, indigné et « saisi » (Ap 17,6). Le tout n'échappe pas au regard du Christ au ciel, qui demeure impassible.