La Bible en ses Traditions

Apocalypse 21,1–3

Byz V S TR Nes

Alors je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle

(en effet, le premier ciel et la première terre avaient disparu

Vont disparu 

et il n'y a plus de mer)

Vla mer n'est plus)

Byz V TR Nes
S

et la cité sainte, Jérusalem nouvelle, je [la] vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu

vêtue comme une nouvelle mariée

Vfiancée parée pour son époux.

...

Et j’entendis une voix forte venue du ciel

Byz V TRtrône disant :

— Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, il habitera avec eux :

eux seront son peuple

et Dieu lui-même sera avec eux.

TRDieu lui-même sera avec eux, leur Dieu.

V Neslui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.  

...

Réception

Cinéma

1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse

  • Ingmar Bergman, Det sjunde inseglet [« le septième sceau »] (1957).
  • Vincente Minnelli, The Four Horsemen of the Apocalypse (1961).
  • Andrei Tarkovski, Offret [« le sacrifice »] (1985).
  • Peter Jackson, The Lord of the Rings (en particulier le 3e film, 2003).

Arts visuels

3 le tabernacle de Dieu avec les hommes Interprétation mariale Une image célèbre décrit Marie comme nouvelle Arche d'alliance contenant la Présence de Celui qui est en définitive le seul Temple de la Sion céleste (Ap 21,22). Cette image est un exemple parfait de Virgo paritura (Vierge parturiente), type précédant chronologiquement la Vierge à l'Enfant et aussi sujet pictural bien moins répandu dans les arts.

Piero della Francesca (1412/20-1492), La Madonna del Parto, (fresque, 1455-60 (?), maçonnée en 1785, redécouverte en 1889, restaurée et déposée en 1993), Vierge parturiente, 260 × 203 cm, église Santa Maria di Momentana, Monterchi

musée de Monterchi, Toscane (Italie),  Domaine public © Wikicommons→

Monterchi, où fut peinte cette image, était la ville natale de la mère du peintre Piero della Francesca. Cela explique sans doute la charge émotionnelle et théologale de l'œuvre, où la Vierge apparaît sous une figure presque paysanne, tranchant sur les modèles à longs cheveux blonds favorisés par son époque (des siècles plus tard la même analogie entre la Vierge Marie et sa propre mère inspirerait Pier Paolo Pasolini, au cinéma : Cinéma Mt 26,1–28,20). 

  • Debout et face au spectateur dans une attitude hiératique à la manière des représentations byzantines, Marie pose la main gauche sur la hanche, la droite soutient son ventre proéminent qu'elle montre par l'échancrure.
  • Elle est entourée de deux anges parfaitement symétriques réalisés à partir d'un même carton et de couleurs complémentaires.
  • Ils écartent délicatement les pans du rideau du baldaquin (draperies rouges signalant l'intérieur du Temple, dans l'iconographie byzantine), brodé de grenades symbolisant à la fois la Tora et la Passion du Christ.

Ce tableau joue un rôle important dans le film Nostalghia→  d'Andreï Tarkovski (1983).