Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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6 — Quelle est celle-ci
V— Qui est celle qui monte du
Và travers le désert, comme une colonne de fumée
Vvirgule de fumée
exhalant la myrrhe et l’encens
Vd'aromates de myrrhe et d'encens, tous les aromates des marchands
V et de toute la poudre du parfumeur ?
6 …
7 — Voici le palanquin
Vla litière de Salomon : soixante braves, autour de lui,
V l'entourent, d’entre les vaillants
Vplus vaillants d’Israël,
7 …
8 tous, armés de l’épée, exercés au combat,
Vglaives en main, rompus à la guerre,
chacun l'épée sur la hanche pour écarter la crainte dans la nuit.
Vla cuisse en cas d'alarmes nocturnes.
8 …
9 Le roi Salomon s’est fait une litière des bois du Liban.
9 …
9 (C'est un palanquin en bois du Liban que s'est fait faire Salomon
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
1–11 La voix du bien-aimé
Fondé en décembre 2011 par 3 amis musiciens et compositeurs : Tanguy, Martin et Frère Gaétan de la Communauté St Jean, Dei Amoris Cantores est un chœur catholique composé d’une vingtaine de jeunes et enthousiastes interprètes. Ils répondent à l’appel de Jean-Paul II et Benoit XVI et se consacrent à la nouvelle évangélisation, persuadés que le chant polyphonique est un moyen formidable de mettre en valeur et de transmettre la Parole de Dieu.
6 ; 8,5 Typologie mariale La Vierge Marie a été cachée et secrète dans le mystère du dessein divin et aux yeux du monde.
6 FLORE Arbre à encens
On appelle « encens » le kétoret (hébreu) qui désigne un encens composé mais aussi le lebonah (hébreu) ou libanos (grec) qui est l’encens pur, résine de l’arbre à encens (Boswellia).
L’arbre à encens pousse sur la péninsule arabique et en Afrique orientale. On le retrouve en particulier en Éthiopie, au Yémen, à Oman.
→ raconte que les arbres à encens étaient gardés par des serpents ailés. Historiae 3,107
9 FLORE Cèdre du Liban
En hébreu, « érez » désigne le cèdre ; puis par extension il désigne tout bois utilisable dans les cérémonies de purification. Ce nom apparait 70 fois dans la Bible.
Il existe 4 espèces de cèdres dont le cèdre du Liban. C'est un arbre conifère.
Originaire du Moyen-Orient (Liban, Syrie, Turquie). Au Liban les cèdres couvraient autrefois la plus grande partie du Liban mais la déforestation a eu raison de pratiquement l'intégralité des anciennes forêts. Il ne reste que quelques îlots de cèdres dans la région de Bcharré, dans El chouf, à Jaj ou à Tannourine.
Par contraste, ceux qui se dressent comme rivaux de Dieu sont aussi comparés au cèdre.
En raison de sa longue vie mais aussi parce que son bois est réputé imputrescible, il est symbole de pérennité, d'éternité et d'incorruptibilité.
1,13 ; 3,6 ; 4,6.14 ; 5,1.5.13 myrrhe FLORE Arbre à myrrhe (basalmier)
La myrrhe est « môr » en hébreu et « smurna » en grec. Le mot « muron » en grec qui généralement est traduit par « huile parfumée » ( Ex 30,25 ; 1Ch 9,30 ; 2Ch 16,14 ; Jdt 10,3 ; Ps 132,2 ; Pr 27,9 ; Ct 1,3-4 ; Ct 4,14 ; Am 6,6 ; Is 39,2 ; Ez 27,17 ; Mt 26,7.12 ; Mc 14,3-5 ; Lc 7,37-38.46 ; Lc 23,56 ; Jn 11,2 ; 12,3.5.) est traduit par « myrrhe» en Ap 18,13. Il s'agirait probalement d'une huile à base de myrrhe et d'autres aromates (cf. Ct 4,14).
Originaire d’Afrique de l’Est (Éthiopie, Somalie) et du sud de l’Arabie (Yémen, Oman).
En raison de son goût amer et de son efficacité pour soigner et apaiser les blessures, la myrrhe évoque la souffrance.
Parce qu’elle sert à l’embaumement, elle est associée à la mort.
Les deux précédents symboles manifestant la vulnérabilité de la nature humaine, la myrrhe devient aussi symbole d’humanité.
Ce parfum précieux était généralement réservé à l’embaumement des rois.
Comme l’amour, la myrrhe dégage un parfum envoûtant et puissant. (Ps 45,9 et Ct 1,13)
Le prénom de Marie « Mariam » ou « Myriam » signifie « mer de myrrhe » ou « mer d'amertume».
1–11 Le Cantique est lu après la amida durant la semaine de Pessach. Le choix serait motivé par la mention des chars de Pharaon en Ct 1,9 où l'on voit une allusion à l'Exode.
Abraham Shmuelof né en 1913 dans le quartier Meah Shearim de Jérusalem, dernier de seize enfants dans une grande famille juive ultraorthodoxe de Bucharan qui avait émigré de Perse à la fin du 19e siècle devint une figure légendaire à Jérusalem, passant du statut de juif ultraorthodoxe au catholicisme romain, moine trappiste, bénédictin, retournant aux trappistes et enfin servant dans l'Église gréco-catholique de Galilée. Dans les années 1970, il trouva sa place à « La Maison Saint-Isaïe » fondée à Jérusalem par les Dominicains français, où il collabora au développement d'une liturgie catholique hébréophone avec le P. Jacques Fontaine. C'est à cette époque qu'il se chargea de la tâche d'enregistrer l'intégralité du Tanakh en hébreu.