Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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12 La vigne qui est à moi, j’en dispose :
à toi, Salomon, les mille sicles, et deux cents aux gardiens de son fruit.
12 …
12 — Ma vigne est devant moi.
— Mille pour toi, Pacifique, et deux cents pour ceux qui en gardent les fruits !
13 Toi qui habites les jardins, les compagnons prêtent l’oreille à ta voix : daigne me la faire entendre.
13 ...
13 — Toi qui habites les jardins, les amis t'écoutent : fais-moi entendre ta voix !
14 — Cours
V— Fuis, mon bien aimé
Vpréféré, et sois semblable à la gazelle
Vau chevreuil ou au faon des biches
Vdes cerfs, sur les
Mdes montagnes des baumiers
Vd'aromates !
14 …
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
12 à toi, le Paisible Le roi Salomon
est un peintre flamand s'intéressant principalement aux sujets religieux, historiques, allégoriques, et aux portraits. Il réalise dans les années 1580 de multiples conceptions d'estampes et d'illustrations de livres. Cette gravure réalisée en 1590 est une de ses illustrations réalisées pour Le Cantique des cantiques :