La Bible en ses Traditions

Daniel 12,0 ; 5,1–7,28

M V
G S

Bēlšaṣṣar

VBalthazar le roi fit un grand festin à mille de ses grands

Vdignitaires

et en présence de ces mille il but du vin

Vchacun buvait selon son âge.

...

Dans le goût du vin

VDéjà ivreBalthazar

Vil ordonna d'apporter les vases d’or et d’argent

que Nabuchodonosor, son père, avait enlevés

du temple qui était dans

Vfut à Jérusalem

afin qu'y bussent le roi et ses grands

Vdignitaires

ses femmes et ses concubines :

...

alors on apporta les vases d’or

qu'il avait enlevés du temple Mde la maison de Dieu qui avait été à Jérusalem

et ils y burent, le roi et ses grands

Vdignitaires ses femmes et ses concubines ; 

...

ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or et d’argent, Vet d’airain, de fer, de bois et de pierre...

...

À la même heure apparurent les doigts Vcomme d'une main d'homme

qui écrivaient, en face du candélabre, sur la chaux

Vsurface de la muraille du palais du roi

Vroyal

et le roi vit la paume

Vapercevait les articulations de la main qui écrivait.

...

Alors le roi changea de couleur

Vvisage, ses pensées le troublèrent

Vtroublaient

les jointures de ses reins se relâchèrent

Vson système rénal commençait à s'effondrer 

et ses genoux se heurtèrent

Vs'entrechoquaient l’un contre l’autre.

...

Le roi réclama avec force qu’on fît venir magiciens, Chaldéens et astrologues

Vharuspices

et le roi prit la parole et

Vvaticinant dit aux sages de Babylone :

— Quiconque lira

Vaura lu cette écriture et m’expliquera sa signification

Vm'aura rendu sa signification manifeste 

sera revêtu de pourpre,  d'une

Vportera chaîne d’or au cou

et il commandera en

Vsera le troisième dans le

Ven mon royaume !

...

Alors tous les sages du roi entrèrent

mais ils ne purent ni lire ce qui était écrit

Vl'écriture

ni en faire connaître

Vexpliquer la signification au roi.

...

Alors le roi Balthazar fut très effrayé

VLe roi Balthazar en fut fortement troublé

il changea de couleur

Vvisage

et ses et ses grands furent consternés.

Vdignitaires aussi étaient troublés.

...

10 La

VOr la reine,  à cause des paroles du roi et de ses grands,

Vdevant la chose qui était arrivée au roi et à ses dignitaires,

s'introduisit dans la maison du festin

 , prit la parole et

Vet vaticinant dit :

— Ô roi, vis éternellement !

Que tes pensées ne te troublent pas, et que tes couleurs ne changent

Vton visage ne change           pas !

10 ...

M V
G
S

11 Il y a un homme dans ton royaume en qui [est]

Vqui a en lui l’esprit des dieux saints

et aux jours de ton père, de la lumière et de l'intelligence

V science  et une sagesse comme la sagesse des dieux 

Vsagesse furent découvertes en lui.

Et Vd'ailleurs le roi Nebuchadneççar

VNabuchodonosor ton père 

l’a institué chef des magiciens, des conjureurs

Venchanteurs, des Chaldéens et des astrologues 

Vharuspices 

— ton propre père, Vdis-je, ô roi ! —

11 Et elle dit au roi : — Il y avait un homme intelligent et sage et étant au-dessus de tous les sages de Babylone

11 ...

12 parce qu’un esprit extraordinaire, et de la connaissance, et de l’intelligence

Vesprit, une prudence et une intelligence plus puissants,   

pour interpréter des songes et

Vainsi que la faculté d'interpréter les songes,   pour expliquer des énigmes et pour résoudre des qiṭrîn

Vde percer les secrets et de délier les choses liées   furent découvertes en lui,

ce Daniel

Vc'est-à-dire : en ce Daniel à qui le roi  donna son

Vimposa le   nom de « Belteshaççar ».

V« Balthazar ».

Donc

VMaintenant donc, qu'on appelle Daniel : lui, il indiquera

Vexposera la signification !

12 et un esprit saint est en lui.

et aux jours de ton père le roi il a révélé des interprétations énormes à Nabouchodonosor ton père.

12 ...

M V
G S

13 Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel :

Tu es ce

VC'est bien toi  Daniel, des fils de l'exil

Vla captivité de Juda que le roi, mon père, a amenés de Juda

VJudée ?

13 ...

14 J’ai entendu dire de toi que l’esprit des dieux est en toi,

Vtu as l’esprit des dieux,

qu’une lumière

Vscience, une intelligence et une sagesse extraordinaires se trouvent en toi.

14 ...

15 On vient d’introduire devant moi

VOn a introduit en ma présence les sages et les magiciens

pour lire l'écriture que voici et m’en faire savoir

Vexpliquer   l'interprétation

mais ils n’ont pas été capables de me faire connaître l'interprétation

Vle sens            de ce message ;

15 ...

16 et

Vmais ensuite moi, j’ai entendu dire de toi que tu peux donner des interprétations

Vinterpréter ce qui est obscur et délier les nœuds :

Vchoses liées :

maintenant

Vdonc         si tu peux

Ves capable de lire l'écriture et de m’en faire savoir

Vexpliquer l'interprétation

tu seras revêtu de pourpre, et d'une

Vporteras chaîne d’or au cou

et tu commanderas en troisième dans le

Vseras le troisième prince de mon royaume !

16 ...

17 Alors Daniel prit la parole et

VRépondant à cela, Daniel  dit devant le roi :

— Tes présents, qu'ils soient pour toi-même, et donne à un autre  tes cadeaux !

Vles dons de ta maison ! 

Toutefois, je lirai au roi les écritures

VMais l'écriture, je vais la lire pour toi, ô roi,

et je lui en ferai savoir

Vvais t'en montrer     l'interprétation :

17 ...

18 toi, ô

Vô roi, le Dieu Très-Haut donna la royauté et la grandeur, la gloire et l'honneur

à Nabuchodonosor, ton père ;

18 ...

19 et à cause de la grandeur qu’il lui avait donnée

tous peuples, nations

Vtribus et langues craignaient et tremblaient devant lui ;

Vtremblaient et le craignaient ;

il tuait qui il voulait et il laissait vivre

Vfrappait qui il voulait,

il élevait qui il voulait et il humiliait qui il voulait...

19 ...

20 Mais quand son cœur fut élevé et que son esprit fut endurci jusqu’à l’arrogance

il fut déposé du trône de son règne et sa gloire lui fut ôtée ;

20 ...

21 il fut chassé de la compagnie des enfants des hommes

et son cœur devint semblable à celui des bêtes,

sa demeure Vétait avec les onagres :

on le nourrit d’herbe comme les bœufs

Vil mangea de l'herbe comme un bœuf  

et son corps fut trempé de la rosée du ciel

V la rosée du ciel trempa son corps

jusqu’à ce qu’il eût appris que le Dieu Très-haut domine

Va la puissance sur le royaume des hommes

et qu’il y élève qui il lui plaît !

21 ...

22 Et toi

VToi non plus, son fils Balthazar

VBalthazar, tu n’as pas humilié ton cœur, quoique tu aies su toutes ces choses,

22 ...

23 mais tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel :

on a apporté devant toi les vases de sa maison

et toi, tes grands

Vdignitaires, tes femmes et tes concubines

vous y avez bu du vin !

Les dieux d’argent et d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre

qui ne voient, ni n’entendent, ni ne connaissent rien, tu les as loués

et le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié :

23 ...

24 alors auprès

Vc'est pour cette raison que d'auprès  de lui a été envoyée la paume

Vl'articulation de la main et qu’a été

Vqui a  écrit ce qui est tracé !

24 ...

M V
G
S

25 Et voici l’écriture

VOr telle est l'inscription qui a été écrite :

Vdisposée : 

« Mené, Mené, Teqel et Parsin »

V« Mané, Théqel, Farès »

25 Et ceci est l’écriture qui a été disposée :

« Mane, Thekel, Phares »

25 ...

M V
G S

26 et voici la signification de ces mots :

Vceci est l'interprétation du message :

Compté :

V« Mané » Dieu a compté ton règne et y a mis fin

26 ...

27 Pesé :

V« Théqel » tu as été pesé dans les balances et trouvé trop léger

27 ...

28 Divisé :

V« Farès » ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses !

28 ...

29 Alors Balthasar ordonna et 

Vcomme le roi l'ordonnait,  Daniel fut revêtu de pourpre, d'une chaîne d'or

Vune chaîne d’or lui fut mise au cou

et il fut proclamé à son sujet qu’il commanderait

Vexerçait le pouvoir en troisième dans le royaume.

29 ...

30 Dans la nuit même fut tué Balthazar

VBalthazar, le roi chaldéen

30 ...

6,1 Et Dārᵉyāweš

VDarius le Mède reçut le

Vlui succéda au royaume, âgé de soixante-deux ans.

6,2 Il plut à Darius et il établit sur le royaume cent vingt satrapes qui seraient

Vpour qu'ils soient dans tout le

Vson royaume.

M
G S
V

6,3 Et au-dessus d’eux trois intendants,dont Daniel était l’u

à qui ces satrapes rendraient compte et le roi ne serait pas lésé.

...

Et au-dessus d’eux trois chefs, dont Daniel était l’un

pour que les satrapes leur rendissent compte et que le roi ne subît pas de désagrément.

6,4 Or ce Daniel-ci surpassait tous les intendants et les satrapes

parce qu'un esprit abondait en lui

et le roi pensait à l’établir sur tout le royaume.

 Or Daniel surpassait tous les chefs et les satrapes

parce que l'esprit de Dieu était plus abondant en lui

6,5 Alors les intendants et les satrapes cherchaient un motif

pour trouver Daniel du côté du royaume

mais ils n'étaient capables de trouver aucun motif ni faute ni rien à reprendre

parce qu'il était fidèle et il ne se trouvait en lui aucune négligence ni faute.

et le roi pensait à l'établir sur tout le royaume.

Alors les chefs et les satrapes cherchèrent à trouver une occasion d'accuser Daniel auprès du roi

 mais ils ne purent trouver ni motif ni soupçon, parce qu'il était fidèle, et qu'on ne trouva en lui ni faute ni soupçon.

M V
G S

6,6 Ces hommes dirent donc :

— Nous ne trouverons contre ce Daniel aucun motif

Vaucune occasionà moins de trouver quelque chose contre lui

Vsauf peut-être dans la loi de son Dieu.

6,7 Alors les intendants

Vchefs et les satrapes se précipitèrent chez

Vcirconvinrent le roi et lui parlèrent ainsi :

— Darius, ô roi, vis éternellement !

M
G S
V

6,8 Tous se sont concertés, les intendants du royaume

les ministres, les satrapes, les dignitaires et les gouverneurs,

pour rendre un édit du roi et mettre en place un interdit

(portant) : quiconque adresse une prière à tout dieu ou homme

dans l’espace de trente jours, si ce n’est à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions.

Tous les chefs du royaume

les magistrats et les satrapes, les sénateurs et les juges ont tenu conseil

pour publier un décret impérial et un édit :

Que quiconque adressera à un dieu ou à un homme, pendant trente jours, une demande autre que celle qu'il t'adressera à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions.

6,9 Maintenant, ô roi, édicte l'interdit et signe l'écrit

pour qu'il ne soit pas changé, selon la loi de Médie et de Perse

qui est ne peut être révoquée.

Maintenant, ô roi, confirme la sentence et signe le décret

afin que la décision des Mèdes et des Perses ne soit pas modifié

et qu'il ne soit pas permis à quiconque de la prévariquer.

6,10 En conséquence, le roi Darius écrivit le décret et l'interdit.

10 ...

10 En conséquence, le roi Darius publia l'édit et l'établit.

6,11 Et Daniel, lorsqu'il sut que le décret était signé,

entra dans sa maison

et elle avait les fenêtres ouvertes à l'étage vers Jérusalem

trois fois dans le jour il se mettait sur ses deux genoux

il priait et rendait gloire à son Dieu, comme il le faisait auparavant.

11 ...

11 Et lorsque Daniel sut cela, c'est-à-dire que la loi avait été instituée

il entra dans sa maison

et ouvrant les fenêtres de sa chambre haute du côté de Jérusalem,

trois fois par jour il fléchissait ses genoux, adorait et confessait devant son Dieu comme il avait coutume de le faire auparavant.

M V
G S

6,12 Alors ces hommes se précipitèrent

Vrecherchèrent avec plus de soin et trouvèrent Daniel priant et suppliant son Dieu.

12 ...

M
G S
V

6,13 Alors ils s’approchèrent et disaient devant le roi, au sujet sujet de l'interdit du roi :

— N’as-tu pas signé un interdit (portant) que tout homme qui prierait tout dieu ou homme

pendant trente jours si ce n’est toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ?

Le roi répondit et dit :

— La chose est certaine, d’après la loi de Médie et de Perse

qui est irrévocable.

13 ...

13 Ils allèrent et parlèrent au roi de l'édit :

— N'as-tu pas décrété que tout homme qui, pendant trente jours, prierait l'un des dieux ou des hommes, si ce n'est toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ?

Ce à quoi le roi répondit :

— La parole est vraie, selon le décret des Mèdes et des Perses, qu'il n'est pas permis de prévariquer.

M V
G S

6,14 Alors ils répondirent et dirent devant le roi :

— Daniel, des fils de la déportation

Vde la captivité de Juda,

n’a eu cure de toi, ô roi, ni de l'interdit que tu as signé

Vde ta loi ni de l'édit que tu as institué,

mais

Vau contraire : c'est trois fois par jour il

Vqu'il fait sa prière !

14 ...

6,15 Alors le roi, lorsqu'il entendit le mot,

VAyant entendu ces paroles, le roi fut très affligé,

et il prit à cœur de délivrer Daniel ;

jusqu’au coucher du soleil il travailla à le sauver.

15 ...

6,16 Mais ces hommes se précipitèrent vers le roi et ils dirent au roi

Vcomprenant le roi, lui dirent :

— Sache, ô roi, que la loi des Mèdes et des Perses

est  que tout interdit et tout décret institués par le roi ne peuvent être changés

Vqu'aucun décret institué par le roi ne peut être changé.

16 ...

6,17 Alors le roi dit

Vordonna et ils amenèrent Daniel

et le jetèrent dans la fosse aux lions.

Le roi Mprit la parole et dit à Daniel :

— Ton Dieu, que tu sers avec persévérance, c'est lui qui te délivrera !

17 ...

6,18 On apporta une pierre et on la mit à l'entrée de la fosse

et le roi la scella de son anneau et de l’anneau de ses dignitaires

afin que rien ne fût changé à l’égard de

Vne pût être fait contre Daniel.

18 ...

6,19 Alors

VEt le roi s'en alla dans son palais

Vsa maison et se coucha sans prendre de repas ; ne fit pas venir de daḥăwān

Von n'apporta pas de nourriture devant lui

et le sommeil le quitta.

19 ...

6,20 Le roi à l'aube se lève et

Vse levant aux premières lueurs

se rendit en hâte à la fosse aux lions

20 ...

6,21 et s'approchant de la fosse, il cria d’une voix angoissée

Vtriste à Daniel. Le roi prit la parole et dit à Daniel

V, et lui dit                                       :

— Daniel, serviteur du Dieu vivant

ton Dieu que toi tu sers depuis longtemps, a-t-il pu

Vpenses-tu, qu'il a pu te délivrer des lions ? 

21 ...

6,22 Et Daniel répondant au roi, dit : — Ô roi, vis pour l'éternité !

22 ...

6,23 Mon Dieu a envoyé son ange

il a fermé la gueule des lions et ils ne m’ont fait aucun mal,

parce que devant lui une innocence

Vla justice s'est été trouvée pour

Ven moi, et devant toi, ô roi, je n'ai commis aucune faute.

23 ...

6,24 Alors le roi éprouva pour lui  une grande joie

et il ordonna de sortir Daniel de la fosse.

Daniel fut sorti de la fosse

et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu’il avait cru en son Dieu.

24 ...

6,25 Sur l’ordre du roi, on amena les hommes qui avaient mangé les morceaux de

Vaccusé                          Daniel

et on les jeta dans la fosse aux lions

eux, leurs enfants et leurs femmes.

Ils n’avaient pas encore atteint le fond de la fosse

que les lions les dominèrent

Vattrapèrent et leur brisèrent tous les os.

25 ...

6,26 Alors le roi Darius écrivit à tous les peuples, nations

Vtribus et langues

qui habitent sur toute la terre : Que la paix vous soit donnée en abondance !

26 ...

6,27 Par moi a été établi le décret que, dans toute la domination de

Vtout mon empire et mon royaume,

les hommes redouteraient et craindraient le Dieu de Daniel.

Car il est le Dieu vivant et éternel Vpour les siècles ;

son régne ne sera jamais détruit

et sa domination

Vpuissance subsistera éternellement.

27 ...

6,28 Il délivre, il sauve, il

VLui même, libérateur et sauveur, fait des signes et des prodiges dans le ciel et sur la terre

lui qui a délivré Daniel de la griffe des lions.

28 ...

M V
G
S

6,29 Et ce

VPar la suite Daniel prospéra sous le

Vcontinua jusqu'au règne de Darius et sous le

au       règne de Cyrus le Perse.

29 Et le roi Darius fut ajouté à sa parenté et Daniel fut placé sur le royaume de Darius et Cyrus le Perse reçut son royaume.

29 ...

M
G S
V

7,1  La première année de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe

et les visions de sa tête sur sa couche.

Alors il écrivit le songe et, [en] tête de récit, il dit.

...

La première année de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe :

vision de sa tête sur sa couche.

Ensuite, écrivant le songe, il le ramassa en un court récit

et, résumant brièvement, il dit :

7,2 Daniel parla et dit :

— Je voyais dans ma vision, de nuit,

et voici, les quatre vents des cieux fondaient sur la grande mer

...

— Je voyais dans ma vision, de nuit,

et voici, les quatre vents du ciel battaient sur la grande mer

M V
G S

7,3 et quatre grandes bêtes montaient de la mer, différentes entre elles.

...

7,4 La première était comme un lion

Vune lionne et avait des ailes d’aigle :

je regardais jusqu’à ce que ses ailes furent arrachées et qu'elle fut soulevée de terre

que, sur des pieds, elle fut dressée

Vse tint debout comme un homme

et qu'un cœur d’homme

Vque son cœur              lui fut donné.

...

M
G S
V

7,5 Et voici, une autre bête, une deuxième, semblable à un ours, et elle fut dressée sur un côté

et trois côtes étaient dans sa gueule, entre ses dents, et ainsi on lui disait :

— Dresse-toi, mange force chair !

...

Et voici une autre bête, semblable à un ours : elle se tint sur un côté,

il y avait trois rangées dans sa gueule et dans ses dents, et elles lui parlaient ainsi :

— Lève-toi ! dévore le plus grand nombre possible de chairs !

M V
G S

7,6 Après cela, je regardais

et voici, une autre, comme un léopard :

elle avait quatre ailes d’oiseau sur les flancs

Velle

et la bête avait quatre têtes

Vquatre têtes étaient sur la bête

et la domination lui fut donnée.

...

7,7 Après cela je regardais dans les visions

Vla vision de la nuit

et voici, une quatrième bête effrayante

Vterrible, terrible

Vmerveilleuse et extraordinairement forte

Met elle avait de grandes dents de fer

Vferreuses

dévorant et broyant ainsi que piétinant de ses pattes le reste

et

Vmais elle était différente de toutes les

Vdes autres bêtes 

qui la précédaient

Vque j'avais vues avant elle et elle avait dix cornes.

...

7,8 Je considérais les cornes

et voici : une autre corne, courtaude, surgit d'entre elles

et trois des premières cornes furent arrachées de devant elle

Vde sa face

et voici, des yeux, comme des yeux d’homme, étaient sur cette corne, et une bouche babillant de grandes

Vd'immenses choses.

...

7,9 Je regardais jusqu’à ce que des trônes furent

Veurent été placés

et que l'ancien des jours s’assit :

son vêtement était blanc comme neige

et la chevelure

Vles cheveux de sa tête était pure

Vétaient comme une toison ;

Vune laine pure ;

son trône était des flammes de feu,

ses roues, un feu ardent ;

...

7,10 un fleuve de feu

Venflammé coulait et

Vet impétueux sortait de devant lui

Vsa face

mille milliers le servaient

et une myriade

Vdix mille de myriades

Vcentaines de milliers se tenaient devant

Vse tenaient près de lui...

Le tribunal siégeait et des livres furent ouverts.

10 ...

7,11 Je regardais alors, à cause du bruit des grandes choses

Vdu timbre des paroles grandioses que la

Vcette corne vociférait

je regardais, jusqu’à ce que

Vet je vis que                               la bête fût

Vavait été tuée, et Vque son corps détruit

Vpérissait et livré

Vqu'il était livré à l'embrasement du feu.

Vpour être consumé par le feu ;

11 ...

7,12 Et le reste des bêtes, on faisait passer leur domination

Vdes autres bêtes aussi, la puissance avait été ôtée

et la durée

Vdes temps de vie leur était

Vfurent donnée jusqu'à

Vassignés pour  un temps et une saison

Vun temps.

12 ...

7,13 Je regardais Vdonc dans les visions

Vla vision    de la nuit

et voici : avec les nuées des cieux

Vdu ciel, comme un fils d’homme arrivait

il parvint jusqu’à l'ancien des jours

et on le fit approcher devant lui ;

Von l'offrit à son regard ;

13 ...

7,14 et lui fut donnée

Vil lui donna la puissance, la gloire et le règne

et tous les peuples, les nations

Vtribus   et les langues le serviraient

Vserviront ;

sa puissance est une puissance pour l'éternité

Véternelle qui ne passera pas

Vsera pas enlevée

et son règne est tel qu'il ne sera pas dévasté

Vaffaibli.

14 ...

Il lui donna la puissance, la gloire et le règne ; tous les peuples, toutes les tribus et toutes les langues le serviront. Sa puissance est une puissance éternelle, qui ne sera jamais ôtée, et son règne, qui ne sera jamais détruit.

M
G S
V

7,15 Mon esprit fut inquiet, moi, Daniel, en [son] enveloppe,

et les visions de ma tête m’effrayèrent.

15 ...

15 Mon esprit fut pris d'effroi : moi, Daniel, je fus terrifié par ces choses

et les visions de ma tête me bouleversèrent.

7,16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là

et je lui demandai la vérité sur tout cela

et il me dit et me fit savoir l'interprétation des paroles.

16 ...

16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là

je lui demandai la vérité sur tout cela

et lui me dit l'interprétation des paroles et m'instruisit.

7,17 Ces grandes bêtes, qui sont quatre,

quatre rois,

s’élèveront de la terre

17 ...

17 Ces quatre bêtes grandes sont

quatre royaumes qui s'élèveront de la terre

M V
G S

7,18 et

Vmais ils recevront le royaume, les saints du VDieu Très-Haut

et ils posséderont le royaume pour l’éternité, pour une éternité d’éternités

Vle siècle, pour le siècle des siècles.

18 ...

7,19 Alors je désirai être certain

VAprès cela je voulus m'enquérir attentivement de la quatrième bête

qui

Vparce qu'elle était Vfortement différente de toutes les autres, Vet terrible à l'extrême

ses dents étaient de fer et ses griffes d’airain

Vses dents et griffes étaient ferreuses

dévorant, broyant et piétinant de ses pieds le reste

Velle dévorait et broyait et piétinait de ses pieds les restes 

19 ...

7,20 et sur les dix cornes qui étaient sur sa

Vqu'il avait sur la   tête

et Vsur l’autre qui s’élevait

Met devant laquelle trois Vcornes tombèrent

et

Vsur cette corne elle

Vqui avait Maussi des yeux et une bouche proférant de grandes choses et son apparence était supérieure à ses camarades.

Vqui était plus grande que les autres.

20 ...

7,21 Je regardais, et Vvoici, cette corne faisait la guerre contre des saints et l’emportait sur eux,

21 ...

7,22 jusqu’à ce que l'ancien des jours vint et que le jugement fut donné

V donna le jugement aux saints du Très Haut ;

et que le temps vienne et que les saints obtiennent le royaume.

22 ...

7,23 Ainsi

VEt ainsi dit-il : — La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre

qui différera de

Vsera plus grand que tous les royaumes,

dévorera toute la terre

Vla terre tout entière,

la piétinera et Mla broiera.

23 ...

7,24 Et

VPlus tard les dix cornes, de ce royaume dix rois s'élèveront

Vcornes de ce royaume seront dix rois

et un autre s'élèvera

Vjaillira après eux

et il différera des

Vsera plus puissant que les premiers

et il abaissera

Vhumiliera trois rois.

24 ...

7,25 Et il prononcera des mots contre le Très-Haut

Vle Suprême

et il harassera les saints du Très-Haut

et songera à

Vpensera qu'il peut changer saisons et loi

V lois

et ils seront livrés en sa main jusqu’à un temps et des temps et une moitié de temps.

25 ...

7,26 Et il y aura un jugement, et on fera passer sa domination

Vpour que la domination lui soit retirée,

pour [la] détruire et [l']anéantir

V qu'elle soit écrasée et disparaisse jusqu'à la fin

26 ...

7,27 et que royaume, domination et grandeur de royaumes sous tous les cieux

Vdu royaume qui est sous le ciel tout entier

soient donnés au peuple des saints du Très-Haut

son

Vdont le royaume est un royaume pour l'éternité

Vsempiternel ;

et toutes les dominations

Vtous les rois              le serviront et lui obéiront.

27 ...

7,28 Jusqu'ici : fin de l'histoire. 

Moi, Daniel, mes pensées me troublèrent grandement 

Vj'étais grandement troublé par mes pensées et ma complexion fut altérée sur

Ven moi

mais je gardai l'histoire en mon cœur.

28 ...

Réception

Musique

5,1–31 Belshazzar (Oratorio)

18e s.

Georg Friedrich Händel (1685-1759), Belshazzar HWV 61, 1744

Trevor Pinnock (dir.), Choir of the English Concert

© Licence YouTube standard→, Dn 5,1-31

Belshazzar (HWV 61) est un oratorio en trois actes de Georg Friedrich Händel composé entre août et octobre 1744. La trame du livret écrit par Charles Jennens est tirée de Dn 5 (le festin de Balthazar), appuyé par les prophéties de Jérémie et d'Isaïe. Œuvre pessimiste, Belshazzar montre l'effondrement de l'empire de Babylone et constitue une leçon sur la fragilité des empires. L'oratorio est composé pour soprano, 2 altos, 2 ténors et 2 basses soli, chœur mixte à 4 voix, parfois élargi à 6 voix et orchestre.

Distribution: Belshazzar : Anthony Rolfe-Johnson - Nitocris : Arleen Augér - Cyrus : Catherine Robbin - Daniel : James Bowman - Gobrias : David Wilson Johnson - Arioch : Nicolas Robertson - Messager : Richard Wistreich. 

Liste des morceaux→.

Arts visuels

5,1–31 Représentation du banquet du roi Balthasar

17e s.

Rembrandt Harmenszoon van Rijn dit Rembrandt (1606–1669), Le banquet de Baltazar, (huile sur toile, ca. 1636-1638), 167,6 x 209,2 cm

National Gallery, Londres

© Domaine public→, Dn 5

Pourquoi les sages au service du roi furent-ils incapables de déchiffrer l’inscription ? Ils auraient dû être capables de lire l’hébreu. Le savant Menasseh ben Israel, un voisin et ami de Rembrandt, considérait que les lettres avaient été écrites de haut en bas et de droite à gauche (et non pas seulement de droite à gauche). Rembrandt reprend ici cette interprétation.

Musique

5,1–28 Ciro in Babilonia: Ouverture

19e s.

Gioachino Rossini (1792-1868), Ciro In Babilonia: Ouverture, 1812

Donato Renzetti (dir.), Orchestra Filarmonica Gioachino Rossini

© License YouTube Standard→, Esd 1,1–6,22, Dn 5,1–28

Cyrus à Babylone est un drame lyrique qui s'inspire de l'épisode biblique du festin de Balthazar (Dn 5,1–28), au cours duquel le roi voit une main mystérieuse tracer trois mots sur le mur. Sur cette trame, le librettiste a imaginé que Cyrus, se faisant passer pour son propre ambassadeur, est venu à Babylone, dans l'espoir de reprendre sa femme et son fils que Balthazar retient captifs. Démasqué et condamné à mort avec les siens, il sera délivré par la chute et la mort de l'impie.

Arts visuels

7,9 blanc c'est blanc Comment ne pas penser, devant tant de blancheur, si éblouissante même pour les traducteurs anciens (Comparaison des versions Dn 7,9), à un célèbre tableau ? 

Kazimir Malevich (1879-1935), Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc, (huile sur toile, 1918), 79.4 × 79.4 cm

Museum of Modern Art, New York (États-Unis)

Public Domain © Wikicommons→ 

Premier monochrome de la peinture contemporaine, le tableau de Malévitch est aussi l'un des plus célèbres. Malevitch a utilisé deux pigments blancs différents, le carré en blanc froid se détache sur le fond en blanc chaud.

Une expérience psycho-spirituelle ?

Le « suprématisme » artistique affirme la suprématie du sentiment pur dans l’équivalent visuel de la forme pure, dégagée de toute signification rationnelle ou irrationnelle. L’idéal recherché est un tableau ne renvoyant à aucune autre réalité que la sienne propre. L’artiste limite son lexique à des formes épousant la bidimensionnalité du médium. Le carré (forme préférée de Malevitch en tant que « scientifique » et non naturelle, basique, universelle), le cercle et la croix sont récurrents. Malevitch affirme vouloir capter une dimension qui fusionne et transcende le temps et l'espace, un univers infini en blanc, dans laquelle les formes évoluent librement : au spectateur de visualiser les formes, leurs positions multiples dans toutes les dimensions de l’œuvre.

Une expérience « sublime » ?

L’étymologie et le sens de l’adjectif latin sublimis demeurent énigmatiques. On peut le dériver de sub + limis/us ou limen.

  • Sub ne désigne pas seulement en latin un rapport d'infériorité, de voisinage ou de soumission : il marque un déplacement vers le haut et est rattaché à super, comme en grec hupo [ὑπό] à huper [ὑπέρ].
  • Limis (ou limus), « oblique, de travers ». L’adjectif qualifie le regard indirect et porté à la dérobée (tel celui de l'Athéna qui louche), ou bien un mouvement d'élévation non orthogonal au sol.
  • Limen, « limite, seuil ». Festus : le « sublime » vient du seuil supérieur, parce qu'il est au-dessus de nous. Serait ainsi désignée une expérience de dépassement « par en dessous », un moment et « surliminal » et subliminal, à la fois en-deçà et au-delà d’un seuil donné.

En faisant faire à l’Occidental l’expérience de la différence entre blanc et blanc, Malévich invite à un moment sublime : tout en restant dans le blanc, on dépasse le blanc.

Comparaison des versions

6,1–29 Numérotation des versets Le verset 6,1 de M  est situé dans le chapitre 5 dans le texte de V (5,31, inexistant dans le TM), ce qui entraîne un décalage d'un verset dans la numérotation de ces deux textes pour l'ensemble du chapitre 6.

Dans les manuscrits anciens, l'obèle (—) signale une interpolation, une répétition, ou une erreur dans un manuscrit ancien.

L’obèle ponctué (÷) signale l'incertitude sur le fait de laisser ou retirer le passage qui suit.