Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
1 Bēlšaṣṣar
VBalthazar le roi fit un grand festin à mille de ses grands
Vdignitaires
et en présence de ces mille il but du vin
Vchacun buvait selon son âge.
1 ...
2 Dans le goût du vin
VDéjà ivre, Balthazar
Vil ordonna d'apporter les vases d’or et d’argent
que Nabuchodonosor, son père, avait enlevés
du temple qui était dans
Vfut à Jérusalem
afin qu'y bussent le roi et ses grands
Vdignitaires
ses femmes et ses concubines :
2 ...
3 alors on apporta les vases d’or
qu'il avait enlevés du temple Mde la maison de Dieu qui avait été à Jérusalem
et ils y burent, le roi et ses grands
Vdignitaires ses femmes et ses concubines ;
3 ...
4 ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or et d’argent, Vet d’airain, de fer, de bois et de pierre...
4 ...
5 À la même heure apparurent les doigts Vcomme d'une main d'homme
qui écrivaient, en face du candélabre, sur la chaux
Vsurface de la muraille du palais du roi
Vroyal
et le roi vit la paume
Vapercevait les articulations de la main qui écrivait.
5 ...
6 Alors le roi changea de couleur
Vvisage, ses pensées le troublèrent
Vtroublaient
les jointures de ses reins se relâchèrent
Vson système rénal commençait à s'effondrer
et ses genoux se heurtèrent
Vs'entrechoquaient l’un contre l’autre.
6 ...
7 Le roi réclama avec force qu’on fît venir magiciens, Chaldéens et astrologues
Vharuspices
et le roi prit la parole et
Vvaticinant dit aux sages de Babylone :
— Quiconque lira
Vaura lu cette écriture et m’expliquera sa signification
Vm'aura rendu sa signification manifeste
sera revêtu de pourpre, d'une
Vportera chaîne d’or au cou
et il commandera en
Vsera le troisième dans le
Ven mon royaume !
7 ...
8 Alors tous les sages du roi entrèrent
mais ils ne purent ni lire ce qui était écrit
Vl'écriture
ni en faire connaître
Vexpliquer la signification au roi.
8 ...
9 Alors le roi Balthazar fut très effrayé
VLe roi Balthazar en fut fortement troublé
il changea de couleur
Vvisage
et ses et ses grands furent consternés.
Vdignitaires aussi étaient troublés.
9 ...
10 La
VOr la reine, à cause des paroles du roi et de ses grands,
Vdevant la chose qui était arrivée au roi et à ses dignitaires,
s'introduisit dans la maison du festin
, prit la parole et
Vet vaticinant dit :
— Ô roi, vis éternellement !
Que tes pensées ne te troublent pas, et que tes couleurs ne changent
Vton visage ne change pas !
10 ...
11 Il y a un homme dans ton royaume en qui [est]
Vqui a en lui l’esprit des dieux saints
et aux jours de ton père, de la lumière et de l'intelligence
V science et une sagesse comme la sagesse des dieux
Vsagesse furent découvertes en lui.
Et Vd'ailleurs le roi Nebuchadneççar
VNabuchodonosor ton père
l’a institué chef des magiciens, des conjureurs
Venchanteurs, des Chaldéens et des astrologues
Vharuspices
— ton propre père, Vdis-je, ô roi ! —
11 Et elle dit au roi : — Il y avait un homme intelligent et sage et étant au-dessus de tous les sages de Babylone
11 ...
12 parce qu’un esprit extraordinaire, et de la connaissance, et de l’intelligence
Vesprit, une prudence et une intelligence plus puissants,
pour interpréter des songes et
Vainsi que la faculté d'interpréter les songes, pour expliquer des énigmes et pour résoudre des qiṭrîn
Vde percer les secrets et de délier les choses liées furent découvertes en lui,
ce Daniel
Vc'est-à-dire : en ce Daniel à qui le roi donna son
Vimposa le nom de « Belteshaççar ».
V« Balthazar ».
Donc
VMaintenant donc, qu'on appelle Daniel : lui, il indiquera
Vexposera la signification !
12 et un esprit saint est en lui.
et aux jours de ton père le roi il a révélé des interprétations énormes à Nabouchodonosor ton père.
12 ...
13 Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel :
— Tu es ce
VC'est bien toi Daniel, des fils de l'exil
Vla captivité de Juda que le roi, mon père, a amenés de Juda
VJudée ?
13 ...
14 J’ai entendu dire de toi que l’esprit des dieux est en toi,
Vtu as l’esprit des dieux,
qu’une lumière
Vscience, une intelligence et une sagesse extraordinaires se trouvent en toi.
14 ...
15 On vient d’introduire devant moi
VOn a introduit en ma présence les sages et les magiciens
pour lire l'écriture que voici et m’en faire savoir
Vexpliquer l'interprétation
mais ils n’ont pas été capables de me faire connaître l'interprétation
Vle sens de ce message ;
15 ...
16 et
Vmais ensuite moi, j’ai entendu dire de toi que tu peux donner des interprétations
Vinterpréter ce qui est obscur et délier les nœuds :
Vchoses liées :
maintenant
Vdonc si tu peux
Ves capable de lire l'écriture et de m’en faire savoir
Vexpliquer l'interprétation
tu seras revêtu de pourpre, et d'une
Vporteras chaîne d’or au cou
et tu commanderas en troisième dans le
Vseras le troisième prince de mon royaume !
16 ...
17 Alors Daniel prit la parole et
VRépondant à cela, Daniel dit devant le roi :
— Tes présents, qu'ils soient pour toi-même, et donne à un autre tes cadeaux !
Vles dons de ta maison !
Toutefois, je lirai au roi les écritures
VMais l'écriture, je vais la lire pour toi, ô roi,
et je lui en ferai savoir
Vvais t'en montrer l'interprétation :
17 ...
18 toi, ô
Vô roi, le Dieu Très-Haut donna la royauté et la grandeur, la gloire et l'honneur
à Nabuchodonosor, ton père ;
18 ...
19 et à cause de la grandeur qu’il lui avait donnée
tous peuples, nations
Vtribus et langues craignaient et tremblaient devant lui ;
Vtremblaient et le craignaient ;
il tuait qui il voulait et il laissait vivre
Vfrappait qui il voulait,
il élevait qui il voulait et il humiliait qui il voulait...
19 ...
20 Mais quand son cœur fut élevé et que son esprit fut endurci jusqu’à l’arrogance
il fut déposé du trône de son règne et sa gloire lui fut ôtée ;
20 ...
21 il fut chassé de la compagnie des enfants des hommes
et son cœur devint semblable à celui des bêtes,
sa demeure Vétait avec les onagres :
on le nourrit d’herbe comme les bœufs
Vil mangea de l'herbe comme un bœuf
et son corps fut trempé de la rosée du ciel
V la rosée du ciel trempa son corps
jusqu’à ce qu’il eût appris que le Dieu Très-haut domine
Va la puissance sur le royaume des hommes
et qu’il y élève qui il lui plaît !
21 ...
22 Et toi
VToi non plus, son fils Balthazar
VBalthazar, tu n’as pas humilié ton cœur, quoique tu aies su toutes ces choses,
22 ...
23 mais tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel :
on a apporté devant toi les vases de sa maison
et toi, tes grands
Vdignitaires, tes femmes et tes concubines
vous y avez bu du vin !
Les dieux d’argent et d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre
qui ne voient, ni n’entendent, ni ne connaissent rien, tu les as loués
et le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié :
23 ...
24 alors auprès
Vc'est pour cette raison que d'auprès de lui a été envoyée la paume
Vl'articulation de la main et qu’a été
Vqui a écrit ce qui est tracé !
24 ...
25 Et voici l’écriture
VOr telle est l'inscription qui a été écrite :
Vdisposée :
« Mené, Mené, Teqel et Parsin »
V« Mané, Théqel, Farès »
25 Et ceci est l’écriture qui a été disposée :
« Mane, Thekel, Phares »
25 ...
26 et voici la signification de ces mots :
Vceci est l'interprétation du message :
Compté :
V« Mané » Dieu a compté ton règne et y a mis fin
26 ...
27 Pesé :
V« Théqel » tu as été pesé dans les balances et trouvé trop léger
27 ...
28 Divisé :
V« Farès » ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses !
28 ...
29 Alors Balthasar ordonna et
Vcomme le roi l'ordonnait, Daniel fut revêtu de pourpre, d'une chaîne d'or
Vune chaîne d’or lui fut mise au cou
et il fut proclamé à son sujet qu’il commanderait
Vexerçait le pouvoir en troisième dans le royaume.
29 ...
30 Dans la nuit même fut tué Balthazar
VBalthazar, le roi chaldéen
30 ...
6,1 Et Dārᵉyāweš
VDarius le Mède reçut le
Vlui succéda au royaume, âgé de soixante-deux ans.
1 …
6,2 Il plut à Darius et il établit sur le royaume cent vingt satrapes qui seraient
Vpour qu'ils soient dans tout le
Vson royaume.
2 …
6,3 Et au-dessus d’eux trois intendants,dont Daniel était l’u
à qui ces satrapes rendraient compte et le roi ne serait pas lésé.
3 ...
3 Et au-dessus d’eux trois chefs, dont Daniel était l’un
pour que les satrapes leur rendissent compte et que le roi ne subît pas de désagrément.
6,4 Or ce Daniel-ci surpassait tous les intendants et les satrapes
parce qu'un esprit abondait en lui
et le roi pensait à l’établir sur tout le royaume.
4 …
4 Or Daniel surpassait tous les chefs et les satrapes
parce que l'esprit de Dieu était plus abondant en lui
6,5 Alors les intendants et les satrapes cherchaient un motif
pour trouver Daniel du côté du royaume
mais ils n'étaient capables de trouver aucun motif ni faute ni rien à reprendre
parce qu'il était fidèle et il ne se trouvait en lui aucune négligence ni faute.
5 …
5 et le roi pensait à l'établir sur tout le royaume.
Alors les chefs et les satrapes cherchèrent à trouver une occasion d'accuser Daniel auprès du roi
mais ils ne purent trouver ni motif ni soupçon, parce qu'il était fidèle, et qu'on ne trouva en lui ni faute ni soupçon.
6,6 Ces hommes dirent donc :
— Nous ne trouverons contre ce Daniel aucun motif
Vaucune occasion, à moins de trouver quelque chose contre lui
Vsauf peut-être dans la loi de son Dieu.
6 …
6,7 Alors les intendants
Vchefs et les satrapes se précipitèrent chez
Vcirconvinrent le roi et lui parlèrent ainsi :
— Darius, ô roi, vis éternellement !
7 …
6,8 Tous se sont concertés, les intendants du royaume
les ministres, les satrapes, les dignitaires et les gouverneurs,
pour rendre un édit du roi et mettre en place un interdit
(portant) : quiconque adresse une prière à tout dieu ou homme
dans l’espace de trente jours, si ce n’est à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions.
8 …
8 Tous les chefs du royaume
les magistrats et les satrapes, les sénateurs et les juges ont tenu conseil
pour publier un décret impérial et un édit :
Que quiconque adressera à un dieu ou à un homme, pendant trente jours, une demande autre que celle qu'il t'adressera à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions.
6,9 Maintenant, ô roi, édicte l'interdit et signe l'écrit
pour qu'il ne soit pas changé, selon la loi de Médie et de Perse
qui est ne peut être révoquée.
9 …
9 Maintenant, ô roi, confirme la sentence et signe le décret
afin que la décision des Mèdes et des Perses ne soit pas modifié
et qu'il ne soit pas permis à quiconque de la prévariquer.
6,10 En conséquence, le roi Darius écrivit le décret et l'interdit.
10 ...
10 En conséquence, le roi Darius publia l'édit et l'établit.
6,11 Et Daniel, lorsqu'il sut que le décret était signé,
entra dans sa maison
et elle avait les fenêtres ouvertes à l'étage vers Jérusalem
trois fois dans le jour il se mettait sur ses deux genoux
il priait et rendait gloire à son Dieu, comme il le faisait auparavant.
11 ...
11 Et lorsque Daniel sut cela, c'est-à-dire que la loi avait été instituée
il entra dans sa maison
et ouvrant les fenêtres de sa chambre haute du côté de Jérusalem,
trois fois par jour il fléchissait ses genoux, adorait et confessait devant son Dieu comme il avait coutume de le faire auparavant.
6,12 Alors ces hommes se précipitèrent
Vrecherchèrent avec plus de soin et trouvèrent Daniel priant et suppliant son Dieu.
12 ...
6,13 Alors ils s’approchèrent et disaient devant le roi, au sujet sujet de l'interdit du roi :
— N’as-tu pas signé un interdit (portant) que tout homme qui prierait tout dieu ou homme
pendant trente jours si ce n’est toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ?
Le roi répondit et dit :
— La chose est certaine, d’après la loi de Médie et de Perse
qui est irrévocable.
13 ...
13 Ils allèrent et parlèrent au roi de l'édit :
— N'as-tu pas décrété que tout homme qui, pendant trente jours, prierait l'un des dieux ou des hommes, si ce n'est toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ?
Ce à quoi le roi répondit :
— La parole est vraie, selon le décret des Mèdes et des Perses, qu'il n'est pas permis de prévariquer.
6,14 Alors ils répondirent et dirent devant le roi :
— Daniel, des fils de la déportation
Vde la captivité de Juda,
n’a eu cure de toi, ô roi, ni de l'interdit que tu as signé
Vde ta loi ni de l'édit que tu as institué,
mais
Vau contraire : c'est trois fois par jour il
Vqu'il fait sa prière !
14 ...
6,15 Alors le roi, lorsqu'il entendit le mot,
VAyant entendu ces paroles, le roi fut très affligé,
et il prit à cœur de délivrer Daniel ;
jusqu’au coucher du soleil il travailla à le sauver.
15 ...
6,16 Mais ces hommes se précipitèrent vers le roi et ils dirent au roi
Vcomprenant le roi, lui dirent :
— Sache, ô roi, que la loi des Mèdes et des Perses
est que tout interdit et tout décret institués par le roi ne peuvent être changés
Vqu'aucun décret institué par le roi ne peut être changé.
16 ...
6,17 Alors le roi dit
Vordonna et ils amenèrent Daniel
et le jetèrent dans la fosse aux lions.
Le roi Mprit la parole et dit à Daniel :
— Ton Dieu, que tu sers avec persévérance, c'est lui qui te délivrera !
17 ...
6,18 On apporta une pierre et on la mit à l'entrée de la fosse
et le roi la scella de son anneau et de l’anneau de ses dignitaires
afin que rien ne fût changé à l’égard de
Vne pût être fait contre Daniel.
18 ...
6,19 Alors
VEt le roi s'en alla dans son palais
Vsa maison et se coucha sans prendre de repas ; ne fit pas venir de daḥăwān
Von n'apporta pas de nourriture devant lui
et le sommeil le quitta.
19 ...
6,20 Le roi à l'aube se lève et
Vse levant aux premières lueurs
se rendit en hâte à la fosse aux lions
20 ...
6,21 et s'approchant de la fosse, il cria d’une voix angoissée
Vtriste à Daniel. Le roi prit la parole et dit à Daniel
V, et lui dit :
— Daniel, serviteur du Dieu vivant
ton Dieu que toi tu sers depuis longtemps, a-t-il pu
Vpenses-tu, qu'il a pu te délivrer des lions ?
21 ...
6,22 Et Daniel répondant au roi, dit : — Ô roi, vis pour l'éternité !
22 ...
6,23 Mon Dieu a envoyé son ange
il a fermé la gueule des lions et ils ne m’ont fait aucun mal,
parce que devant lui une innocence
Vla justice s'est été trouvée pour
Ven moi, et devant toi, ô roi, je n'ai commis aucune faute.
23 ...
6,24 Alors le roi éprouva pour lui une grande joie
et il ordonna de sortir Daniel de la fosse.
Daniel fut sorti de la fosse
et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu’il avait cru en son Dieu.
24 ...
6,25 Sur l’ordre du roi, on amena les hommes qui avaient mangé les morceaux de
Vaccusé Daniel
et on les jeta dans la fosse aux lions
eux, leurs enfants et leurs femmes.
Ils n’avaient pas encore atteint le fond de la fosse
que les lions les dominèrent
Vattrapèrent et leur brisèrent tous les os.
25 ...
6,26 Alors le roi Darius écrivit à tous les peuples, nations
Vtribus et langues
qui habitent sur toute la terre : Que la paix vous soit donnée en abondance !
26 ...
6,27 Par moi a été établi le décret que, dans toute la domination de
Vtout mon empire et mon royaume,
les hommes redouteraient et craindraient le Dieu de Daniel.
Car il est le Dieu vivant et éternel Vpour les siècles ;
son régne ne sera jamais détruit
et sa domination
Vpuissance subsistera éternellement.
27 ...
6,28 Il délivre, il sauve, il
VLui même, libérateur et sauveur, fait des signes et des prodiges dans le ciel et sur la terre
lui qui a délivré Daniel de la griffe des lions.
28 ...
6,29 Et ce
VPar la suite Daniel prospéra sous le
Vcontinua jusqu'au règne de Darius et sous le
au règne de Cyrus le Perse.
29 Et le roi Darius fut ajouté à sa parenté et Daniel fut placé sur le royaume de Darius et Cyrus le Perse reçut son royaume.
29 ...
7,1 La première année de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe
et les visions de sa tête sur sa couche.
Alors il écrivit le songe et, [en] tête de récit, il dit.
1 ...
1 La première année de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe :
vision de sa tête sur sa couche.
Ensuite, écrivant le songe, il le ramassa en un court récit
et, résumant brièvement, il dit :
7,2 Daniel parla et dit :
— Je voyais dans ma vision, de nuit,
et voici, les quatre vents des cieux fondaient sur la grande mer
2 ...
2 — Je voyais dans ma vision, de nuit,
et voici, les quatre vents du ciel battaient sur la grande mer
7,3 et quatre grandes bêtes montaient de la mer, différentes entre elles.
3 ...
7,4 La première était comme un lion
Vune lionne et avait des ailes d’aigle :
je regardais jusqu’à ce que ses ailes furent arrachées et qu'elle fut soulevée de terre
que, sur des pieds, elle fut dressée
Vse tint debout comme un homme
et qu'un cœur d’homme
Vque son cœur lui fut donné.
4 ...
7,5 Et voici, une autre bête, une deuxième, semblable à un ours, et elle fut dressée sur un côté
et trois côtes étaient dans sa gueule, entre ses dents, et ainsi on lui disait :
— Dresse-toi, mange force chair !
5 ...
5 Et voici une autre bête, semblable à un ours : elle se tint sur un côté,
il y avait trois rangées dans sa gueule et dans ses dents, et elles lui parlaient ainsi :
— Lève-toi ! dévore le plus grand nombre possible de chairs !
7,6 Après cela, je regardais
et voici, une autre, comme un léopard :
elle avait quatre ailes d’oiseau sur les flancs
Velle
et la bête avait quatre têtes
Vquatre têtes étaient sur la bête
et la domination lui fut donnée.
6 ...
7,7 Après cela je regardais dans les visions
Vla vision de la nuit
et voici, une quatrième bête effrayante
Vterrible, terrible
Vmerveilleuse et extraordinairement forte
Met elle avait de grandes dents de fer
Vferreuses
dévorant et broyant ainsi que piétinant de ses pattes le reste
et
Vmais elle était différente de toutes les
Vdes autres bêtes
qui la précédaient
Vque j'avais vues avant elle et elle avait dix cornes.
7 ...
7,8 Je considérais les cornes
et voici : une autre corne, courtaude, surgit d'entre elles
et trois des premières cornes furent arrachées de devant elle
Vde sa face
et voici, des yeux, comme des yeux d’homme, étaient sur cette corne, et une bouche babillant de grandes
Vd'immenses choses.
8 ...
7,9 Je regardais jusqu’à ce que des trônes furent
Veurent été placés
et que l'ancien des jours s’assit :
son vêtement était blanc comme neige
et la chevelure
Vles cheveux de sa tête était pure
Vétaient comme une toison ;
Vune laine pure ;
son trône était des flammes de feu,
ses roues, un feu ardent ;
9 ...
7,10 un fleuve de feu
Venflammé coulait et
Vet impétueux sortait de devant lui
Vsa face
mille milliers le servaient
et une myriade
Vdix mille de myriades
Vcentaines de milliers se tenaient devant
Vse tenaient près de lui...
Le tribunal siégeait et des livres furent ouverts.
10 ...
7,11 Je regardais alors, à cause du bruit des grandes choses
Vdu timbre des paroles grandioses que la
Vcette corne vociférait
je regardais, jusqu’à ce que
Vet je vis que la bête fût
Vavait été tuée, et Vque son corps détruit
Vpérissait et livré
Vqu'il était livré à l'embrasement du feu.
Vpour être consumé par le feu ;
11 ...
7,12 Et le reste des bêtes, on faisait passer leur domination
Vdes autres bêtes aussi, la puissance avait été ôtée
et la durée
Vdes temps de vie leur était
Vfurent donnée jusqu'à
Vassignés pour un temps et une saison
Vun temps.
12 ...
7,13 Je regardais Vdonc dans les visions
Vla vision de la nuit
et voici : avec les nuées des cieux
Vdu ciel, comme un fils d’homme arrivait
il parvint jusqu’à l'ancien des jours
et on le fit approcher devant lui ;
Von l'offrit à son regard ;
13 ...
7,14 et lui fut donnée
Vil lui donna la puissance, la gloire et le règne
et tous les peuples, les nations
Vtribus et les langues le serviraient
Vserviront ;
sa puissance est une puissance pour l'éternité
Véternelle qui ne passera pas
Vsera pas enlevée
et son règne est tel qu'il ne sera pas dévasté
Vaffaibli.
14 ...
Il lui donna la puissance, la gloire et le règne ; tous les peuples, toutes les tribus et toutes les langues le serviront. Sa puissance est une puissance éternelle, qui ne sera jamais ôtée, et son règne, qui ne sera jamais détruit.
7,15 Mon esprit fut inquiet, moi, Daniel, en [son] enveloppe,
et les visions de ma tête m’effrayèrent.
15 ...
15 Mon esprit fut pris d'effroi : moi, Daniel, je fus terrifié par ces choses
et les visions de ma tête me bouleversèrent.
7,16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là
et je lui demandai la vérité sur tout cela
et il me dit et me fit savoir l'interprétation des paroles.
16 ...
16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là
je lui demandai la vérité sur tout cela
et lui me dit l'interprétation des paroles et m'instruisit.
7,17 Ces grandes bêtes, qui sont quatre,
quatre rois,
s’élèveront de la terre
17 ...
17 Ces quatre bêtes grandes sont
quatre royaumes qui s'élèveront de la terre
7,18 et
Vmais ils recevront le royaume, les saints du VDieu Très-Haut
et ils posséderont le royaume pour l’éternité, pour une éternité d’éternités
Vle siècle, pour le siècle des siècles.
18 ...
7,19 Alors je désirai être certain
VAprès cela je voulus m'enquérir attentivement de la quatrième bête
qui
Vparce qu'elle était Vfortement différente de toutes les autres, Vet terrible à l'extrême
ses dents étaient de fer et ses griffes d’airain
Vses dents et griffes étaient ferreuses
dévorant, broyant et piétinant de ses pieds le reste
Velle dévorait et broyait et piétinait de ses pieds les restes
19 ...
7,20 et sur les dix cornes qui étaient sur sa
Vqu'il avait sur la tête
et Vsur l’autre qui s’élevait
Met devant laquelle trois Vcornes tombèrent
et
Vsur cette corne elle
Vqui avait Maussi des yeux et une bouche proférant de grandes choses et son apparence était supérieure à ses camarades.
Vqui était plus grande que les autres.
20 ...
7,21 Je regardais, et Vvoici, cette corne faisait la guerre contre des saints et l’emportait sur eux,
21 ...
7,22 jusqu’à ce que l'ancien des jours vint et que le jugement fut donné
V donna le jugement aux saints du Très Haut ;
et que le temps vienne et que les saints obtiennent le royaume.
22 ...
7,23 Ainsi
VEt ainsi dit-il : — La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre
qui différera de
Vsera plus grand que tous les royaumes,
dévorera toute la terre
Vla terre tout entière,
la piétinera et Mla broiera.
23 ...
7,24 Et
VPlus tard les dix cornes, de ce royaume dix rois s'élèveront
Vcornes de ce royaume seront dix rois
et un autre s'élèvera
Vjaillira après eux
et il différera des
Vsera plus puissant que les premiers
et il abaissera
Vhumiliera trois rois.
24 ...
7,25 Et il prononcera des mots contre le Très-Haut
Vle Suprême
et il harassera les saints du Très-Haut
et songera à
Vpensera qu'il peut changer saisons et loi
V lois
et ils seront livrés en sa main jusqu’à un temps et des temps et une moitié de temps.
25 ...
7,26 Et il y aura un jugement, et on fera passer sa domination
Vpour que la domination lui soit retirée,
pour [la] détruire et [l']anéantir
V qu'elle soit écrasée et disparaisse jusqu'à la fin
26 ...
7,27 et que royaume, domination et grandeur de royaumes sous tous les cieux
Vdu royaume qui est sous le ciel tout entier
soient donnés au peuple des saints du Très-Haut
son
Vdont le royaume est un royaume pour l'éternité
Vsempiternel ;
et toutes les dominations
Vtous les rois le serviront et lui obéiront.
27 ...
7,28 Jusqu'ici : fin de l'histoire.
Moi, Daniel, mes pensées me troublèrent grandement
Vj'étais grandement troublé par mes pensées et ma complexion fut altérée sur
Ven moi
mais je gardai l'histoire en mon cœur.
28 ...
5,1–31 Belshazzar (Oratorio)
Georg Friedrich
(1685-1759), Belshazzar HWV 61, 1744Trevor Pinnock (dir.), Choir of the English Concert
Belshazzar (HWV 61) est un oratorio en trois actes de Georg Friedrich Dn 5 (le festin de Balthazar), appuyé par les prophéties de Jérémie et d'Isaïe. Œuvre pessimiste, Belshazzar montre l'effondrement de l'empire de Babylone et constitue une leçon sur la fragilité des empires. L'oratorio est composé pour soprano, 2 altos, 2 ténors et 2 basses soli, chœur mixte à 4 voix, parfois élargi à 6 voix et orchestre.
composé entre août et octobre 1744. La trame du livret écrit par Charles est tirée deDistribution: Belshazzar : Anthony Rolfe-Johnson - Nitocris : Arleen Augér - Cyrus : Catherine Robbin - Daniel : James Bowman - Gobrias : David Wilson Johnson - Arioch : Nicolas Robertson - Messager : Richard Wistreich.
5,1–31 Représentation du banquet du roi Balthasar
Rembrandt Harmenszoon van Rijn dit
(1606–1669), Le banquet de Baltazar, (huile sur toile, ca. 1636-1638), 167,6 x 209,2 cmNational Gallery, Londres
Pourquoi les sages au service du roi furent-ils incapables de déchiffrer l’inscription ? Ils auraient dû être capables de lire l’hébreu. Le savant Menasseh ben Israel, un voisin et ami de Rembrandt, considérait que les lettres avaient été écrites de haut en bas et de droite à gauche (et non pas seulement de droite à gauche). Rembrandt reprend ici cette interprétation.
5,1–28 Ciro in Babilonia: Ouverture
Gioachino
(1792-1868), Ciro In Babilonia: Ouverture, 1812Donato Renzetti (dir.), Orchestra Filarmonica Gioachino Rossini
Cyrus à Babylone est un drame lyrique qui s'inspire de l'épisode biblique du festin de Balthazar (Dn 5,1–28), au cours duquel le roi voit une main mystérieuse tracer trois mots sur le mur. Sur cette trame, le librettiste a imaginé que Cyrus, se faisant passer pour son propre ambassadeur, est venu à Babylone, dans l'espoir de reprendre sa femme et son fils que Balthazar retient captifs. Démasqué et condamné à mort avec les siens, il sera délivré par la chute et la mort de l'impie.
7,9 blanc c'est blanc Comment ne pas penser, devant tant de blancheur, si éblouissante même pour les traducteurs anciens (Comparaison des versions Dn 7,9), à un célèbre tableau ?
Kazimir
(1879-1935), Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc, (huile sur toile, 1918), 79.4 × 79.4 cmMuseum of Modern Art, New York (États-Unis)
Public Domain © Wikicommons→
Premier monochrome de la peinture contemporaine, le tableau de Malévitch est aussi l'un des plus célèbres. Malevitch a utilisé deux pigments blancs différents, le carré en blanc froid se détache sur le fond en blanc chaud.
Le « suprématisme » artistique affirme la suprématie du sentiment pur dans l’équivalent visuel de la forme pure, dégagée de toute signification rationnelle ou irrationnelle. L’idéal recherché est un tableau ne renvoyant à aucune autre réalité que la sienne propre. L’artiste limite son lexique à des formes épousant la bidimensionnalité du médium. Le carré (forme préférée de Malevitch en tant que « scientifique » et non naturelle, basique, universelle), le cercle et la croix sont récurrents. Malevitch affirme vouloir capter une dimension qui fusionne et transcende le temps et l'espace, un univers infini en blanc, dans laquelle les formes évoluent librement : au spectateur de visualiser les formes, leurs positions multiples dans toutes les dimensions de l’œuvre.
L’étymologie et le sens de l’adjectif latin sublimis demeurent énigmatiques. On peut le dériver de sub + limis/us ou limen.
En faisant faire à l’Occidental l’expérience de la différence entre blanc et blanc, Malévich invite à un moment sublime : tout en restant dans le blanc, on dépasse le blanc.
6,1–29 Numérotation des versets Le verset 6,1 de M est situé dans le chapitre 5 dans le texte de V (5,31, inexistant dans le TM), ce qui entraîne un décalage d'un verset dans la numérotation de ces deux textes pour l'ensemble du chapitre 6.
Dans les manuscrits anciens, l'obèle (—) signale une interpolation, une répétition, ou une erreur dans un manuscrit ancien.
L’obèle ponctué (÷) signale l'incertitude sur le fait de laisser ou retirer le passage qui suit.