La Bible en ses Traditions

Éphésiens 2,19–22

Byz V TR Nes
S

19 Ainsi donc

VDésormais, vous n’êtes plus étrangers

Vhôtes de passage et hôtes de passage

Vétrangers,

mais vous êtes concitoyens des saints et membres de la maison de Dieu,

19 ...

Byz S TR Nes
V

20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes,

la pierre angulaire étant le Christ JésusByz TR Neslui-même

20 ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes,

Christ Jésus lui-même étant la pierre angulaire suprême

Byz V TR Nes
S

21 sur lequel tout TRl'édifice bien ajusté

s'élève en un sanctuaire

Vtemple saint dans le Seigneur,

21 ... 

22 sur lequel, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble pour devenir la demeure de Dieu dans l’Esprit.

22 ... 

Réception

Arts visuels

21s temple saint dans le Seigneur Portrait de l'Église militante et triomphante Cette fresque qui dépeint le chemin de l'Église militante vers son triomphe rappelle la construction du royaume de Dieu évoquée par saint Paul dans son épître.

Andrea di Bonaiuto (1343-1379), L'Église militante et triomphante (fresque, 1365-1367)

chapelle des Espagnols, mur sud, Musée Santa Maria Novella, Florence (Italie) © Domaine public→

À gauche, au pied de la cathédrale Sainte-Marie de Florence, figure un groupe de fidèles, prélats, notables ou gens humbles. L'intention portraitiste qui anime l'artiste, très moderne pour l'époque, permet de reconnaître les traits de différents personnages, comme ceux des poètes Dante, Boccace et Pétrarque, figures emblématiques de la Renaissance italienne. On peut également identifier le pape Innocent VI, ou encore Simone Saltarelli, commanditaire des fresques et prieur au couvent dominicain de Santa Maria Novella, admonestant Guillaume d'Ockham et Michel de Césène, adversaires du thomisme. Le bestiaire médiéval qui se trouve à leurs pieds est à lire de manière allégorique : les brebis représentent le troupeau du peuple de Dieu, défendu de l'attaque des loups par les chiens à la robe noire et blanche, rappelant l'habit dominicain. À droite sont représentés deux aspects de la mission de saint Dominique : le saint est dépeint réfutant les arguments des hérétiques d'un côté et enseignant la Bible à des fidèles de l'autre.

Plus haut, une scène le représente confessant des pénitents, tandis que derrière le confessional sont représentés les péchés confessés : vanité, gourmandise et luxure. Au centre de la composition, saint Dominique encore semble faire le lien entre la cité des hommes et la cité de Dieu, entre l'Église militante et l'Église triomphante. Il indique aux pénitents la porte du royaume de Dieu, où les accueillent saint Pierre et deux saintes qui ornent leur tête de couronnes de fleurs. Derrière la porte se tiennent des saints, parmi lesquels on devine des évangélistes, saint Laurent et son gril, saint Jean-Baptiste ou encore saint François d'Assise, reconnu par les dominicains comme « leur Père » avec saint Dominique dans leur martyrologe.

Enfin la partie supérieure de la composition représente un Christ en gloire dans une mandorle, adoré par la Vierge et des myriades d'anges. Au pied de son trône, un agneau figure le sacrifice du Christ pour la rédemption des pécheurs, ainsi que les symboles des quatre évangélistes.