La Bible en ses Traditions

Ézéchiel 3,1–15

M V
G S

Et il me dit : — Fils d’homme, ce que tu trouveras

Vce que tu trouves, quoi que ce soit, mange-le !

Mange ce rouleau et vite, va parler aux fils d’Israël !

...

J’ouvris la bouche et il me nourrit de ce rouleau.

...

Et il me dit : — Fils d’homme, ton ventre mangera et tes entrailles seront remplies

de ce rouleau que moi, je te donne. 

Et je le mangeai, et il devint dans ma bouche doux comme le miel.

...

Et il me dit : — Fils d’homme, va vite trouver la maison d’Israël, et tu leur diras mes paroles ;

...

car ce n’est pas vers un peuple au parler obscur et à la langue inconnue que tu es envoyé, mais vers la maison d’Israël !

...

ni vers des peuples nombreux au parler obscur et à la langue inconnue

dont tu ne pourrais pas comprendre les paroles 

(mais qui, si c'était vers eux que tu avais été envoyé, t'écouteraient) !

...

Mais la maison d’Israël refusera de t’écouter puisqu’ils refusent de m’écouter ;

et surtout, toute la maison d’Israël a le front insolent et le cœur endurci...

...

Voici, j’ai rendu ta face plus dure

Vpuissante que leurs faces

et ton front plus dur que leurs fronts ;

...

comme un diamant plus dur que le roc

V, comme une pierre dure, j'ai rendu ta face :

ne les crains pas et ne redoute pas leur face, puisqu'ils sont

Vpuisque c’est une maison de rébellion.

Vexaspérante. 

...

10 Et il me dit : — Fils d’homme, toutes les paroles que je te dirai,

Vdis, 

saisis-les dans ton cœur et écoute-les de tes oreilles !

10 ...

11 Va vite, rends-toi en exil vers les enfants de ton peuple

tu leur parleras et tu leur diras :

— Voici ce que dit le Seigneur YHWH

VDieu, s'ils viennent à écouter et à se taire.

11 ...

12 Et l'esprit m'enleva et j’entendis derrière moi le bruit d'un grand ébranlement :

— Bénie soit la gloire de YHWH

Vdu Seigneur depuis son lieu ! 

12 ...

13 le bruit des ailes des créatures qui battaient l’une contre l’autre,

le bruit des roues à leurs côtés

Vqui suivaient les créatures et le bruit d’un grand ébranlement

13 ...

14 et puis l’esprit me souleva et m'enleva ;

je m’en allai, plein d'amertume, dans l'indignation de mon esprit

et la main de YHWH

Vdu Seigneur était sur

Ven effet avec moi, dure

V pour me réconforter...

14 ...

15 Et j’arrivai en exil, à Tel Aviv

Và un tas de fruits nouveaux,

vers ceux qui habitaient près du

Vle long du fleuve Chobar

VCobar

et là où

Vje m'assis là où ils demeuraient

Vétaient assis 

et j'y demeurai sept jours désolé au milieu d’eux.

15 ...

Réception

Musique

15 Lamentation au bord du fleuve La désolation des exilés se fait entendre dans le célébrissime « chœur des esclaves » de Giuseppe Verdi, Nabucco qui évoque la détresse des juifs dans le chœur de la troisième partie, le Va, pensiero des Hébreux auxquels s'identifiait la population milanaise alors sous occupation autrichienne. Cet air célébrissime est tiré du troisième acte : sur les bords de l'Euphrate, les Hébreux, vaincus et prisonniers, se rappellent avec nostalgie et douleur leur chère patrie perdue.

Giuseppe Verdi (1813-1901) Nabucco, Va pensiero, ou « Chœur des esclaves », Livret : Temistocle Solera, opéra en quatre actes tiré d'Auguste Anicet-Bourgeois et de Francis Cornu, Nabuchodonosor, drame (1836), Scala de Milan, 1842

Riccardo Muti dir., Chœur et orchestre de l'Opéra, Théâtre Costanzi, Rome (Italie), juillet 2013

© Licence Youtube standard, Ps 137 (136) ; Ez 3,15 ; Lm 3,48 ; 5,14 ; Is 24,8 ; Jr 25,10

Paroles 
  • "Va', pensiero, sull'ali dorate; — Va, ti posa sui clivi, sui colli, — ove olezzano tepide e molli — l'aure dolci del suolo natal! — Del Giordano le rive saluta, — di Sionne le torri atterrate… — Oh mia Patria sì bella e perduta! — O membranza sì cara e fatal! — Arpa d'or dei fatidici vati, — perché muta dal salice pendi? —— Le memorie nel petto raccendi, — ci favella del tempo che fu! —  O simile di Solima ai fati, — traggi un suono di crudo lamento; — o t'ispiri il Signore un concento — che ne infonda al patire virtù!"
  • "Va, pensée, sur tes ailes dorées, — Va te poser sur les versants, sur les collines, Où embaume, tiède et suave, — L'air doux de la terre natale ! — Salue les rives du Jourdain, — Les tours renversées de Sion. — O, ma patrie, si belle et perdue ! O souvenir, si cher et funeste ! — Harpe d'or des prophètes du destin, — Pourquoi, pends-tu, muette, aux branches du saule ? — Ravive les souvenirs gravés dans nos coeurs,— Parle-nous du temps passé ! — Rappelle-nous le sort de Solime — Dans une complainte aux tristes accents, — Laisse le Seigneur t'inspirer une harmonie — Qui nous donne la force d'endurer nos souffrances !"