La Bible en ses Traditions

Hébreux 12,24–29

Byz V TR Nes
S

24 et de

Và Jésus médiateur d'une alliance neuve

Vdu nouveau testament

et d'un sang d’aspersion

Và l'aspersion d'un sang qui parle de choses meilleures

Byz V Nesparle mieux que celui d’Abel !

24 ...

25 Prenez garde de ne pas repousser celui qui parle

 car s'ils n’ont pas pris la fuite,

V Neséchappé, ceux qui repoussaient celui qui rendait des oracles

Vparlait sur terre,

à combien plus forte raison n'échapperons-nous pas, si nous nous détournons de celui

Vde celui qui nous parle  des cieux.

25 ...

26 Celui dont la voix ébranla alors la terre

a fait maintenant cette promesse, disant  :

« — Encore une fois j’ébranle

V Nesj’ébranlerai non seulement la terre mais aussi le ciel. »

26 ...

Byz TR Nes
V
S

27 Or les mots : « — Encore une fois »

indiquent le changement des choses ébranlées parce que créés

pour que demeurent celles qui sont inébranlables.

27 Or en disant : « — Encore une fois »

il indique le changement des choses muables comme étant créées

afin que demeurent celles qui sont immuables.

27 ...

28 Ainsi, puisque nous recevons un royaume inébranlable

ayons de la reconnaissance, et par elle rendons à Dieu un culte d'une manière [qui lui soit] agréable

avec crainte et révérence.

Nespiété et crainte.

28 Ainsi, recevant un royaume immuable

nous avons la grâce afin que nous puissions par elle, plaisant à Dieu, le servir

avec crainte et respect.

28 ....

Byz V TR Nes
S

29 Car notre Dieu est un feu dévorant.

29 ...

Réception

Arts visuels

1–29 nuée de témoins L'eschatologie : jugement et triomphe Sur la fresque suivante, l'Église triomphante et l'Église militante figurent mêlées, cette dernière devenant triomphante.

Giotto di Bondone, Jugement dernier (1302-1305), 1000 x 840 cm, mur du fond

chapelle des Scrovegni, Padoue (Italie) © arthive→

Andrea di Bonaiuto (1343-1379), L'Église militante et triomphante (1365-1367), mur sud

chapelle des Espagnols, musée Santa Maria Novella, Florence (Italie) © Domaine public→

À gauche, au pied de la cathédrale Sainte-Marie de Florence, figure un groupe de fidèles, prélats, notables ou gens humbles. On peut y reconnaître les traits de différents personnages, comme ceux des poètes Dante, Boccace et Pétrarque, figures emblématiques de la Renaissance italienne. On peut également identifier le pape Innocent VI, ou encore Simone Saltarelli, commanditaire des fresques et prieur de l'illustre couvent dominicain de Santa Maria Novella, admonestant Guillaume d'Ockham et Michel de Césène, adversaires du thomisme. Le bestiaire médiéval qui se trouve à leurs pieds est à lire de manière allégorique : les brebis représentent le troupeau du peuple de Dieu, défendu de l'attaque des loups par les chiens à la robe noire et blanche, rappelant l'habit dominicain. À droite sont représentés deux aspects de la mission de saint Dominique : réfutant les arguments des hérétiques d'un côté, enseignant la Bible à des fidèles de l'autre.

Plus haut, une scène le représente confessant des pénitents tandis que derrière le confessional sont représentés les péchés confessés : vanité, gourmandise et luxure. Au centre de la composition, saint Dominique semble faire le lien entre la cité des hommes et la cité de Dieu, entre l'Église militante et l'Église triomphante. Il indique aux pénitents la porte du royaume de Dieu, où les accueillent saint Pierre et deux saintes qui ornent leur tête de couronnes de fleurs. Derrière la porte se tiennent des saints, parmi lesquels on devine des évangélistes, saint Laurent et son gril, saint Jean-Baptiste ou encore saint François d'Assise, reconnu par les dominicains comme « leur Père » avec saint Dominique dans leur martyrologe.

Enfin, la partie supérieure de la composition représente un Christ en gloire dans une mandorle, adoré par la Vierge et des myriades d'anges. Au pied de son trône est représenté un agneau en signe du sacrifice du Christ pour la rédemption des pécheurs, ainsi que les symboles des quatre évangélistes.