La Bible en ses Traditions

Isaïe 30,15–17

M V
G
S

15 Car ainsi a parlé

Vparle le Seigneur YHWH

VDieu, le Saint d’Israël :

Par la conversion et une paisible attente

VSi vous revenez et gardez votre calme,  vous seriez

Vserez  sauvés

dans le repos et la confiance

Vle silence et l'espérance sera votre force ! VMais vous n'avez pas voulu  

15 — Lorsque tu te seras converti et te lamenteras, tu seras sauvé

et tu sauras où tu étais lorsque tu t'es fié à des vanités, ta force était vaine, et tu n'as pas voulu entendre.

15 ...

16 Mais vous ne l’avez pas voulu et 

V et  vous avez dit : — Non ! Mais nous fuirons sur des chevaux !

— Eh bien, vous fuirez.

Nous

VEt nous volerons sur des coursiers !

— Eh bien, ceux qui vous poursuivront seront Mplus rapides !

16 Mais vous avez dit : — Sur des cheveux nous nous enfuirons !

— À cause de cela vous vous enfuirez et vous avez dit : — Des cavaliers seront des montures légères

— À cause de cela ceux qui vont poursuivront seront légers.

16 ...

17 Mille s'enfuiront devant la menace d’un seul et devant la menace de cinq, vous fuirez

jusqu’à ce que vous ne soyez plus qu’un reste, comme un mât sur le sommet de la montagne, comme un signal sur la colline.

17 À cause de la voix d'un seul mille s'enfuiront et à cause de la voix de cinq beaucoup s'enfuiront,

jusqu'à ce que vous soyez comme un mât sur une montagne et comme quelqu'un portant un signal sur une colline.

17 ...

Réception

Tradition juive

15 Délivrance subordonnée au repentir

  • b. Sanh. 97b « Rabbi Éliézer réplique : "N'a-t-il pas déjà été dit : 'C'est la paix et la douceur qui seront votre salut' ?" (Is 30,15) » (Levinas Liberté 116).
  • Levinas Liberté « [...] Rabbi Éliézer [...] traduit le verset d'une façon qui n'est pas impossible mais est douteuse : "Par le retour et par la douceur vous serez délivrés." Il subordonne comme toujours la délivrance au repentir. [...] Il invoque [...] une condition éternelle du messianisme ou de la délivrance : la possibilité de suspendre l'emprise des choses, de prendre distance à l'égard d'elles : la paix et le loisir même de la prise de conscience, la liberté de la pensée. Sans eux le renouvellement de soi — le retour — n'est pas possible. Apanages de toute conscience en tant que conscience — ils nous assurent ce renouvellement et cette maîtrise de notre destin de l'intérieur » (116, 120).