La Bible en ses Traditions

Isaïe 45,15–19

M V
G S

15 Vraiment tu es un Dieu qui se cache

Vcaché, Dieu d’Israël Sauveur !

15  Toi en effet tu es Dieu et nous n'avions pas reconnu le Dieu sauveur d'Israël. 

M G V
S

16 Ils ont

Gseront tous M Vété honteux, confus

Gconfus, ceux qui s'opposent à lui

V ils ont rougi

ensemble, ils ont plongé dans la confusion, les fabriquants d’idoles.

Giront honteux. Îles, renouvelez-vous en moi !

16 ...

M V
G S

17 Israël est sauvé par YHWH

Vle Seigneur d’un salut éternel :

vous n’aurez ni honte ni confusion dans les siècles à venir.

17 ...

18 Car ainsi parle YHWH

Vle Seigneur, qui a créé les cieux, lui le Dieu

qui a formé la terre et l’a ornée, il l'a affermie

Vlui son sculpteur

il ne l'a pas créée en vain mais il l'a formée pour qu'elle soit habitée :

— Je suis YHWH

Vle Seigneur, il n'y en a pas d'autre.

18 ...

19  Je n'ai pas parlé dans une cache, dans un lieu obscur de la terre.

Je n’ai pas ditV en vain à la descendance de Jacob : — Cherchez-moiM dans le vide.

Je suis YHWH, je dis ce qui est juste

VMoi le Seigneur, qui dis la justice et annonce la droiture.

19 ...

Réception

Histoire des traductions

17a Israël est sauvé par YHWH d'un salut éternel

Propositions de lecture

40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le  prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».

Tradition juive

15a En vérité tu es un Dieu caché, Dieu d'Israël, ô Sauveur ! Cache-cache

  • Buber Récits « Yehiel, le petit-fils de Rabbi Baroukh, jouait un jour à cache-cache avec un autre petit garçon. Il se trouva une fameuse cachette, s'y fourra et attendit que son camarade vint l'y découvrir. Mais ayant longuement attendu, il finit par s'en extraire et ne vit nulle part son petit camarade. Il s'aperçut alors que l'autre ne l'avait aucunement cherché et ce furent des larmes et des larmes. L'enfant courut, toujours sanglotant, vers son grand-père pour se plaindre à grands cris du mauvais camarade, de ce méchant garçon qui n'avait pas voulu le chercher quand il était si bien caché ! Et c'est à grand-peine que le Tsaddik parvint lui-même à retenir ses larmes : "C'est exactement aussi ce que dit Dieu", dit-il. "Je me cache, et personne ne veut me chercher !" » (157-158).