Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
1 VICI COMMENCE L'ÉVANGILE SELON JEAN
Au commencement
VDans le principe était le Verbe
le Verbe était [tourné] vers
Vauprès de Dieu
et Dieu le Verbe [l']était.
2 Il était au commencement [tourné] vers
Vdans le principe auprès de Dieu.
3 Tout a été fait par lui
et sans lui rien n'a été fait
de ce qui a été fait.
4 En lui était la vie
et la vie était la lumière des hommes.
2 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu Épigraphie chrétienne grecque tardoantique (200-750 ap. J.-C.) Byz : I(ēsou)s CH(risto)s; en archē ēn ho logos kai ho logos ēn pros ton theon.
Le moule, disparu lors de la conquête de Jérusalem en 1948, porte : I(ēsou)s CH(risto)s; en archē ēn ho logos kai ho logos ēn pros ton theon (« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu »). Le voici in situ dans le musée disparu, sur un cliché ancien :
2.29b Invention de la « bulle » du neuvième art dans l'épigraphie chrétienne latine tardoantique (200-750) ? Un fresquiste antique semble avoir inventé les « bulles » des bande dessinées en mettant en parallèle les paroles de Jean l'évangéliste et de Jean le Baptiste ! Son œuvre offre, en effet, un exemple frappant d’interaction entre l’image et le texte. Les citations bibliques n'y ont aucune fonction d'identification des personnages représentés (étant donné la présence de légendes appropriées), mais constituent en quelque sorte la bande-son de la composition à laquelle elles participent visuellement aussi, grâce à la mise en page particulière.
Les inscriptions font partie de la décoration picturale au-dessus d'un arc dont les fragments ont été retrouvés, rangés avec soin, ainsi que de nombreux autres vestiges de plâtre présentant encore les peintures murales, à l'intérieur d'un sarcophage romain (2e s.) réutilisé comme tombe dans l'église.
Le décor présente au sommet de l'arc, dans un disque central, l'Agneau mystique ; des deux côtés, sur les piliers de l'arc, sont représentés Jean-Baptiste à gauche, et à droite l'évangéliste éponyme, identifiés respectivement par les inscriptions appropriées
Les deux saints ont la main levée et trois doigts étendus, signes d'une prise de parole selon la gestuelle rhétorique antique. Entre les deux personnages et l'Agneau central au sommet se trouvent les inscriptions
qui présentent textuellement les mots des deux saints, représentés dans l'acte même de parler ! Leur situation dans les espaces entre les figures des deux saints (représentés dans l'acte de parler) et le sujet central de l'Agneau, mettent celui-ci encore plus en relief comme point de jonction entre Ancienne Alliance (dont Jean-Baptiste est le dernier prophète) et Nouveau Testament (dont l’évangéliste Jean est le premier).
1–6 Représentations de Jean (l'évangéliste)