Byz TRla mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle.
S[là] où ils logeaient.
Réception
Arts visuels
1–7elle mit au monde son filsLa naissance de Jésus selon la Biblia pauperum La Nativité est enchâssée par deux épisodes typologiques : le buisson ardent et le rameau d'Aaron. Préfigurant le mystère de la virginité perpétuelle de Marie, ils symbolisent l'Esprit par lequel Marie, demeurant immaculée, enfante Jésus. Celle qui sera par la suite appelée « mère de Dieu » (Θεοτόκος) est représentée à côté des prophètes de l'Ancien Testament.
Registre supérieur
Lectures
à g. On lit au livre de l'Exode, au chapitre 3, que Moïse vit un buisson brûlant qui ne brûlait pas et qu'il entendit le Seigneur lui parler depuis le buisson. Le buisson brûlant qui ne se consume pas signifie la Bienheureuse Vierge Marie enfantant sans corruption de l'intégrité de son corps, elle qui, vierge, enfanta et sans corruption demeura. (Ex 3)
à dr. On lit au livre des Nombres, au chapitre 17, que le rameau d'Aaron, en une nuit, se couvrit de feuilles et de fleurs, lequel rameau figurait la Vierge Marie stérile qui enfanterait sans semence d'homme un fils, à savoir Jésus Christ, à jamais béni. (Nb 17)
Prophètes
à g. Daniel : « La pierre d'angle, sans la main d'aucun homme, s'est détachée de la montagne. » (Dn 2,34-35)
à dr. Isaïe : « Un petit enfant nous est né, un fils nous a été donné. » (Is 9,5)
Distique droit : « Ici, à l'encontre des lois de la nature, le petit rameau produit une fleur. »
Prophètes inférieurs
à g. Habaquq : « Seigneur, j'ai entendu ce que tu as dit et j'ai craint » (Ha 3,2)
à dr. Michée : « Toi, Bethléem, terre de Juda, tu ne seras pas la moindre parmi les principales villes de Juda. » (Mi 5)
Commentaire : La Nativité selon la Biblia Pauperum
Au centre du triptyque, la Vierge Marie est en train de lire. Maîtresse de lecture, elle invite le spectateur à s'attarder sur l'image. Les Lectiones en haut de la planche apprennent que le buisson qui brûle sans brûler représente Marie qui, vierge, enfante sans perdre sa virginité ; aussi est-ce Jésus-Christ (bien idenfiable à son nimbe crucifère), et non pas simplement une flamme, ni une figure de vieillard (le Père) qui figure dans le buisson, sur le panneau de gauche. L'épisode du rameau d'Aaron est lu lui aussi comme une analogie typologique de la virginité perpétuelle de Marie.
Détails remarquables :
Autour de Moïse, ce sont aussi les moutons des bergers de la crèche qui paissent.
Les trois images présentent le motif du feu : dans le buisson, sur le réchaud au pied du lit et dans l'encensoir qu'Aaron balance.
Moïse ôte ses chaussures sur une terre sacrée, protégeant ses yeux contre l'éblouissement de la Lumière divine, tandis que Joseph tient tranquillement ses pieds chaussés près d’un petit feu qu'il surveille du coin de l'œil. Joseph voit les flammes que Moïse ne pouvait voir, car Dieu est désormais incarné.
Moïse et Joseph assis sont dans des postures presque symétriques de part et d'autre de la cloison d'osier qui les sépare : Moïse voit le buisson qui brûle sans brûler, Joseph voir la Vierge Marie qui enfante sans perdre sa virginité, le buisson contient la voix du Verbe, la Vierge présente le livre, la lettre du même Verbe.
Cependant, l'enfant miracle, Jésus entouré de l'âne et du bœuf est tout en haut de l'image (au même niveau que le buisson miracle à gauche ou le rameau miracle à droite), échappant au regard de Marie et de Joseph : l'imagier suggère-t-il par là que l'Incarnation ne puisse se méditer qu'indirectement : dans la bonté des choses créées (le brasero de Joseph) ou dans la trace écrite de la révélation (le Livre ouvert par Marie), et que confesser Jésus comme Dieu incarné (nourrisson dans sa crèche) ne donne aucune maîtrise sur le mystère divin, mais au contraire lui confère une sorte de transcendance au carré ?