La Bible en ses Traditions

Matthieu 21,28–32

Byz V S TR Nes

28  Que vous en semble ?

Un homme avait deux enfants

V Sfils.

S'approchant du premier il dit :

— Mon enfant

V Sfils, va aujourd’hui travailler dans 

ma

S Nesla vigne.

29  Répondant, il dit : — Je ne veux pas

Mais après, s'étant repenti

Vtouché de repentir, il y alla. 

30 S'approchant du second, il dit de même.

Répondant, il

Vcelui-ci dit : — J'y vais, Seigneur. Et il n'y alla pas. 

31 Qui des deux a fait la volonté du père ?

Ils Byz S TR Neslui disent : — Le premier.

Vdernier.

Jésus leur dit :

— Amen, je vous dis,

les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu.

32 Car Jean est venu à vous dans un chemin de justice et vous ne l’avez pas cru ;

les publicains et les prostituées l'ont cru ;

vous, en voyant [cela], vous ne vous êtes pas repentis après pour le croire.

Texte

Critique textuelle

31 le dernier (V) Pourquoi pas : le premier ?  À la question de Jésus, la réponse attendue est bien sûr : « le premier » (fils). Le texte grec donne bien ho prôtos, mais de manière très surprenante, alors que les deux attitudes sont présentées dans le même ordre, la Vulgate donne nouissimus (le plus nouveau, donc le dernier) Cf. Tradition chrétienne Mt 21,31 Jérôme

  • « Toute une série de manuscrits dont le Vaticanus ont inversé l'ordre des deux fils, pour mettre en premier lieu le fils qui représente le peuple juif, c'est-à-dire celui qui dit : j'y vais, et n'y va pas ; et ensuite le fils qui représente les Gentils. Dès lors, pour eux, c'est bien le dernier qui a fait la volonté du Père. Mais d'autres manuscrits ont mélangé les deux présentations. Ils gardent l'ordre de la majorité des témoins et placent en premier celui qui dit non et va pourtant travailler. Mais à la question de Jésus, les Juifs répondent : le dernier, c'est-à-dire celui qui a dit oui et n'est pas allé à la vigne. Ce texte peut souligner la mauvaise foi des Juifs, comme le note Jérôme, mais il n'est peut-être que le résultat d'une erreur de copistes. En tout cas, c'est le texte que lisait Hilaire de Poitiers (PL 9, 1039s) » (Émile Bonnard note dans Jérôme Comm. Matt., SC 259, p.128-129).

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