La Bible en ses Traditions

Psaumes 19,1–2

M
G S
V

Au maître de chant

Chant de David.

... 

VERS LA FIN PSAUME DE DAVID

M V
G S

Les cieux racontent la gloire de Dieu

et l’œuvre

Vles œuvres de ses mains le firmament l'annonce

Vannonce,

 ... 

Réception

Liturgie

5.2 Sur toute la terre Graduel

«In omnem terram»

Traditionnel, Graduel — In omnem terram

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 19,5.2 Rm 10,18

8.2 La loi du Seigneur

« Lex Domini »

Introït - Lex Domini

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 19,8.2

15.2 La méditation de mon coeur

« Meditatio »

Introït - Meditatio

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 19,15.2

7.2 Au sommet du ciel - Graduel

« A summo cælo »

Traditionnel, Graduel - A summo cælo

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 19,7.2

Paroles

A summo caelo egressio eius, et occursus eius usque ad summum eius.

Au sommet du ciel il prend son départ, et sa course va jusqu’à son sommet.

Comparaison des versions

1 V—IUXTA HEBR.

  • Au vainqueur. Chant de David.

2 V—IUXTA HEBR.

  • Les cieux racontent la gloire de Dieu | et le firmament annonce l’œuvre de sa main.

Arts visuels

2 Les cieux racontent la gloire de Dieu Quand l'artiste prend le relai des cieux

Vitrail contemporain

C’est sur le ciel magnifié de Chalonnes-sur-Loire que donnent les vitraux colorés de l’église Saint-Maurille, réalisés sur commande publique par Pierre Mabille. L’artiste, qui s’est donné comme ligne directrice de toujours travailler avec la même forme ovale, écarte ainsi les surfaces saturées de signes au profit de la seule chromatique — faisant selon ses mots « jouer les possibles de la couleur »

Pierre Mabille (1958, - ), concept, Gilles Rousvoal, maître verrier, Vitrail de l'axe central, (2011-2014),église Saint-Maurille, Chalonnes-sur-Loire (France), Fair use © Photo D.R. Perles de Loire→ 12.03.2016, 

Ici, ce sont des variations de rouge, jaune et bleu qui, frappées par la lumière du jour, pénètrent l’enceinte sacrée et se répandent sur ses murs, son sol :

Vue intérieure de l'église Saint-Maurille, Chalonnes-sur-Loire (France)

Fair use © Photo D.R. Le retour chez Canelle→ 19.10.2017 

Par le truchement de l'artiste, le verbe des cieux envahit l'espace de l'église en un tourbillon de couleur.

Pierre Mabille (1958, - ), concept, Gilles Rousvoal, maître verrier, Vitrail de l'axe central, (2011-2014), église Saint-Maurille, Chalonnes-sur-Loire (France)

Fair use © Photo D.R. Perles de Loire→ 12.03.2016 

Tradition chrétienne

2–15 Les cieux racontent la gloire de Dieu Quand science, art et théologie dialoguent ... Jean Kepler, astronome du début du 17e s., est souvent associé au Psaume 19 en raison de ses profondes croyances religieuses et de sa passion pour l'astronomie. Le Psaume 19, qui commence par « Les cieux racontent la gloire de Dieu; et l'étendue manifeste l'œuvre de ses mains », a une résonance particulière dans le travail de Kepler, qui voyait dans l'ordre et la beauté de l'univers une expression de la divine providence.

Johannes Kepler (1571–1630), Page de titre de Mysterium Cosmographicum (éd. 1600) © Domaine public→ 

Dans son œuvre Le Mystère du Monde (Mysterium Cosmographicum en latin), publiée en 1596, Kepler tente d'expliquer la structure harmonieuse de l'univers à travers des principes géométriques et mathématiques. Il y expose sa célèbre théorie des polyèdres, selon laquelle les orbites des planètes connues à son époque pourraient être inscrites et circonscrites par des solides géométriques réguliers. Kepler voyait cette harmonie comme une preuve de la conception divine, reflétant les idées exprimées dans le Psaume 19 sur la manifestation de la gloire de Dieu dans l'ordre naturel de l'univers.

Johannes Kepler (1571–1630), Planche des solides platoniques (gravure, 1597), illustration, dans Prodromus dissertationvm cosmographicarvm→, continens mysterivm cosmographicvm de admirabili proportione orbium coelestium Deque causis coelorum numeri, magnitudinis, motuumque periodicorum genuinis & propiis, demonstratum per quinque regularia corpora geometrica (1Tübingen, 1596), Francfort : Erasme Kempfer - Godefroid Tampach, 1621 © Domaine public→ 

Bien que les idées de Kepler dans le Mysterium Cosmographicum aient été ultérieurement remplacées par ses lois du mouvement planétaire, l'ouvrage reste significatif pour son mélange de rigueur scientifique et de contemplation théologique, incarnant la conviction de Kepler que la science était un moyen de comprendre et d'apprécier l'œuvre de Dieu. Pour Kepler, l'étude de l'astronomie n'était pas seulement une enquête scientifique, mais aussi une forme de vénération religieuse.