Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Au maître de chant, à Idithun. Chant de David.
1 ...
1 POUR LA FIN. À IDITHUN. CANTIQUE DE DAVID.
2 J'ai dit : Je garderai ma route
de peur de pécher par la langue
je mettrai un frein à ma bouche
tant que le méchant sera devant moi.
2 ...
2 J'ai dit : — Je garderai mes voies
afin de ne pas faillir par ma langue
je mis une sentinelle à ma bouche
alors que le pécheur plaidait contre moi
3 je suis resté muet, en silence
je me suis tu, privé de [tout] bien
et ma douleur s’est exacerbée
3 ...
3 je me suis tu, je me suis humilié et j'ai gardé le silence sur les bonnes choses
et ma douleur s'est renouvelée
4 mon cœur s’est embrasé au-dedans de moi
dans mes réflexions un feu s’est allumé
et la parole est venue sur ma langue.
4 ...
4 mon cœur s’est échauffé au-dedans de moi
et dans ma méditation un feu s'est embrasé
5 Fais-moi connaître ma fin, YHWH,
quelle est la mesure de mes jours
que je sache combien je suis éphémère.
5 ...
5 Une parole m'est venue sur la langue :
— Fais-moi connaître ma fin, Seigneur
et quel est le nombre de mes jours
que je sache combien peu il m'en reste.
1–14 Vanité du monde, silence et brûlure du soupir : la Madeleine pénitente Peinture française du 17e s
Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.
Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori.
Marie-Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.
2 V—IUXTA HEBR.
3 V—IUXTA HEBR.
4 V—IUXTA HEBR.
5 V—IUXTA HEBR.