La Bible en ses Traditions

Psaumes 65,1–2

M
G S
V

Au maître de chant. Psaume de David. Cantique.

...

POUR LA FIN PSAUME DE DAVID ※CANTIQUE: DE JÉRÉMIE ET D'AGGÉE AU SUJET DU VERBE D'EXIL, ALORS QU'ILS COMMENÇAIENT À SE METTRE EN ROUTE

M G
V
S

À toi le silence la louange

Gla louange est due Dieu dans Sion 

et à toi un vœu sera payé

Grendu à Jérusalem.

À toi convient un hymne, Dieu, dans Sion

à toi l'on rendra son vœu à Jérusalem :

Réception

Liturgie

2 À toi la louange - Alleluia

Alleluia « Te decet hymnus »

Traditionnel, Alleluia - Te decet hymnus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 65,2

« Le texte de notre alléluia justifie et le mot même alléluia et la composition mélodique qui est liée à ce mot dans l’art grégorien. En effet, le genre musical de l’alléluia, dans le répertoire grégorien a ceci de particulier qu’il met en valeur, dans ce qu’on appelle à juste titre un jubilus, la dernière syllabe du mot qui signifie Dieu (Ya, forme diminutive de Yahvé). Le sens du mot est déjà une invitation à la louange.

L’invitation à la louange contenue dans ce beau texte exigeait une mélodie qui soit à la hauteur : il ne convenait pas que l’honneur du à Dieu, proclamé bien haut par le psalmiste, soit rabaissé par une mélodie médiocre, sans expression. Cet alléluia splendide et sobre délivre un message essentiel, celui de la louange dans l’Église. C’est tout le message du chant grégorien et il résonne ici avec éloquence, légèreté, fermeté et intériorité ». Cité dans l'Homme Nouveau→

Comparaison des versions

2 V—IUXTA HEBR. 

  • À toi la louange silencieuse, Dieu, dans Sion et un voeu te sera rendu

1 V—IUXTA HEBR. 

  • AU VAINQUEUR. CHARME DU CANTIQUE DE DAVID

Littérature

1 charme (V—IUXTA HEBR. : AU VAINQUEUR. CHARME DU CANTIQUE DE DAVID ) FRANÇAIS BIBLIQUE  Il s'agit de beaucoup plus qu'un poème.

  •  V—iuxta Hebr. emploie ici le terme carmen, inis, qui désigne une forme particulière de poésie religieuse incantatoire (cf. V—Iuxta LXX. se contente de psalmus et de canticus, mais s'efforce d'expliquer l'énigme du poème qui suit en en situant la composition au temps de l'exil à Babylone ou peu après, l'attribuant à Jérémie (G V) et à Ézéchiel (G) ou à Aggée (V).

On le rend par « charme » qui peut avoir également le sens de « formule incantatoire » en français (cf. Charme2), et connote une conception du langage comme puissance autant que comme représentation que nous avons hélas souvent oubliée, mais qui était celle de Jérôme (elle explique sa prudence, dans le cas de ce mot : Milieux de vie Ps 40,4).  

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2 on rendra son vœu (V) FRANÇAIS BIBLIQUE L'expression « rendre ses vœux » est attestée dans le dictionnaire→ de Furetière.  C'est à la fois se rendre au lieu où pourra être formulé un vœu et rendre à ce lieu la promesse qui fut faite s'il est exaucé ; une sorte de contrat relie ainsi la prière à un sanctuaire précis où le fidèle reconnaît la puissance de Dieu invoqué dans le besoin ou la détresse.

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