La Bible en ses Traditions

Psaumes 77,18–21

M
G S
V

18 Les nuages déversèrent leurs eaux,

les nuées donnèrent de la voix,

et tes flèches volaient de tous côtés.

18 ....

18 Redoublement du fracas des eaux

les nuages donnèrent de la voix

et aussi tes flèches furent lancées

M V
G S

19 Voix de ton tonnerre dans le tourbillon 

les éclairs illuminèrent le monde 

la terre frémit

Vfut secouée et trembla.

19 ...

20 Dans la mer ton chemin et tes sentiers dans les grandes eaux

et tes traces ne furent pas connues.

20 ...

21 Tu as conduit ton peuple comme un troupeau

Vdes brebis

par la main de Moïse et d’Aaron.

21 ...

Réception

Liturgie

19 ; 84,2s Les éclairs illuminèrent le monde Introït

« Illuxerunt »

Traditionnel, Introït - Illuxerunt

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 77,19.84,2s

Arts visuels

1–21 Méditer sur les actions du Seigneur dans la nuit : la Madeleine pénitente  Peinture française du 17e s

Georges de La Tour a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine à la flamme filante, (1638-1640), 117 x 92,

Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, domaine public © Wikicommons→

Georges de La Tour (1593-1652), La Madeleine au miroir, ou Madeleine Fabius (huile sur toile, 1635-1640), 113 x 92, 7

National Gallery of Art, Washington, domaine public © Wikicommons→

Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont La Tour est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficace memento mori

Georges de La Tour, La Madeleine aux deux flammes, (huile sur toile, vers 1640), 133 x 102 cm

Metropolitan Museum of Art, New-York

© Domaine Public→

Marie Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.

Georges de la Tour (1593-1652), La Madeleine à la veilleuse, (huile sur toile, ca. 1640-1645), 128 × 94 cm,

Musée du Louvre, Paris, domaine public © Wikicommons→

Comparaison des versions

18 V—IUXTA HEBR. 

  • Les nuages déversèrent leurs eaux | les nuées donnèrent de la voix, et tes flèches couraient de tous côtés

19 V—IUXTA HEBR. 

  • voix de ton tonnerre dans le tourbillon | tes éclairs ont paru sur le monde | la terre fut secouée et trembla

21 V—IUXTA HEBR. 

  • tu as conduit ton peuple comme un troupeau | par la main de Moïse et d'Aaron.