Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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15 Ce qui est courbé ne peut devenir droit, ce qui manque ne peut être compté.
15 Ce qui est tordu ne pourra être honoré, et ce qui manque ne peut être compté.
15 Les pervers difficilement se corrigent et des insensés infini est le nombre.
16 J’ai parlé, moi, à mon cœur, en disant :
— Moi, voici que j’ai fait grandir et accroître la sagesse plus que tous ceux qui ont existé avant moi à Jérusalem,
et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de savoir,
16 J’ai parlé, moi, à mon cœur, en disant :
— Moi, voici que je suis devenu grand et que j’ai acquis plus de sagesse que tous ceux qui ont existé avant moi à Jérusalem,
et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de savoir,
16 J’ai parlé en mon cœur, disant :
— Voilà que je suis devenu grand et que j’ai surpassé en sagesse tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem.
Mon esprit a contemplé beaucoup de choses avec sagesse et il a appris.
17 et j’ai dû adonner mon cœur à comprendre la sagesse et à comprendre la démence et la folie.
J’ai compris que cela aussi est recherche de vent.
17 Et j’ai adonné mon cœur à connaître sagesse et connaissance ; paraboles et sciences,
j’ai connu et vraiment cela aussi est choix de vent.
17 Et j’ai adonné mon cœur à connaître la prudence et la doctrine, les erreurs et la folie
et j’ai reconnu qu’en elles aussi il y avait labeur et affliction de l'esprit
18 Car beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin et qui accroît le savoir accroît la souffrance.
18 Car avec beaucoup de sagesse, beaucoup de connaissance, et qui accroît la connaissance accroîtra la souffrance.
18 parce qu'il est à craindre qu’avec beaucoup de sagesse on ait beaucoup de raisons de s'indigner, et que qui accumule la science accumule aussi la peine.
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
1,1–2,26 Vanité des vanités
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :