Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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4 un temps pour pleurer, et un temps pour rire
un temps de lamentation, et un temps de danse
4 ...
4 un temps pour pleurer et un temps pour rire
un temps pour se lamenter et un temps pour danser
5 un temps pour jeter des pierres, et un temps de ramassage des pierres
un temps pour étreindre, et un temps pour s’éloigner des étreintes
5 ...
5 un temps pour jeter des pierres er un temps pour en ramasser
un temps pour embrasser et un temps pour s'abstenir d'embrassements
6 un temps pour chercher, et un temps pour perdre
un temps pour garder, et un temps pour jeter
6 ...
6 un temps pour chercher et un temps pour perdre
un temps pour garder et un temps pour jeter
7 un temps pour déchirer, et un temps pour coudre
un temps pour se taire, et un temps pour parler
7 ...
7 un temps pour déchirer et un temps pour coudre
un temps pour se taire et un temps pour parler
8 un temps pour aimer, et un temps pour haïr
un temps de guerre, et un temps de paix.
8 ...
8 un temps pour aimer et un temps pour haïr
un temps pour la guerre er un temps pour la paix.
9 Quel profit celui qui agit retire-t-il de son labeur ?
9 Quel est l’avantage pour celui qui travaille de la peine qu’il se donne ?
9 Que gagne l'homme de son travail ?
10 J’ai vu le souci dont Dieu a donné aux fils de l’être humain de se soucier.
10 J’ai examiné le labeur auquel Dieu impose aux enfants des hommes de se livrer.
10 J’ai vu l’affliction que Dieu a donnée aux enfants des hommes pour qu’ils se tourmentent avec elle.
11 Il fait toute chose convenable en son temps ; aussi, il a donné le sens du siècle dans leur cœur
sans que l’être humain puisse découvrir l’œuvre que Dieu fait
du commencement jusqu’à la fin.
11 ...
11 Il a fait toute chose bonne en son temps et a livré le monde à leur questionnement
de telle sorte que l’homme ne découvre pas l’œuvre que Dieu a faite du commencement jusqu’à la fin.
12 Je sais qu’il n’y a pas de bonheur en eux si ce n’est de se réjouir et de se faire du bonheur dans sa vie.
12 ...
12 Et j’ai reconnu qu’il n’y a rien de meilleur que de se réjouir et de faire du bien pendant sa vie
13 Mais aussi, tout être humain qui mange et boit et voit du bonheur dans tout son labeur, cela est un don de Dieu.
13 ...
13 Car tout homme qui mange et boit et voit le bien [issu] de son travail, c’est un don de Dieu.
14 Je sais que tout ce que fait Dieu, cela sera pour l’éternité.
À cela il n’y a rien à ajouter et de cela il n’y a rien à retrancher,
et Dieu fait qu’on éprouve de la crainte devant lui.
14 J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours
qu’il n’y a rien à y ajouter ni rien à en retrancher (Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne).
14 J'ai appris que tous les ouvrages que Dieu a créés dureront toujours ;
nous ne pouvons rien ajouter ni rien retrancher à ce que Dieu a créé afin qu'on le craigne.
15 Ce qui est fut déjà ; ce qui sera est déjà. Et Dieu recherche ce qui échappe.
15 ...
15 Ce qui s'est fait dure
ce qui se fera a déjà été : et Dieu ramène ce qui est passé.
14s La fuite du temps
Hubert Robert a gardé toute sa vie, de son séjour à Rome, les souvenirs d’une terre emplie de lumière et un goût prononcé pour les ruines antiques. Il recomposa de mémoire ce paysage lors de son retour à Paris : aux escarpements rocheux de Tivoli, il ajoute une cascade et un aqueduc, le pont du Gard. Installé sur la rive, un couple de voyageur donne l’échelle de cet ensemble grandiose. De la cascade, symbole de l’écoulement du temps, en passant par les masses rocheuses et ce pont qui relie deux falaises, le regard est conduit vers le ciel. La recherche de profondeur devient élévation.
La lumière demeure celle qui dévoile et le contre jour qui apaise. Il y a donc bien plus qu’un simple paysage de montagne. Il s’agit d’une véritable vision codée : une nature démesurée et indifférente à l’homme, la puissance sauvage et le jaillissement de la cascade, alors que l’aqueduc représente une eau domestiquée par le génie d’une civilisation. Il relie deux mondes, la civilisation et une nature à dominer, où l’architecture romaine est une métaphore du pouvoir.
Mais cette méditation est aussi la contemplation d'un passé qui s’est effondré et d'un futur qui s'écroulera, le déchirant spectacle de la mort des illusions de l’homme devant la permanence de la nature, l'image de la fragilité de notre condition … Diderot commente ainsi les œuvres d’Hubert Robert : « Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y que le temps qui dure. Je marche entre deux éternités ». (d'après J.-M. N.)
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
1–8 Il ya un temps pour tout
Stephen
est un chef de chœur reconnu pour son art passionnel, son enseignement créatif. Il est un compositeur et arrangeur de renommée nationale dont les œuvres chorales ont été largement interprétées aux États-Unis et en Europe. Il est directeur artistique de "Lancaster Chorale", le premier chœur professionnel de chambre du centre de l'Ohio, à la tête d'un groupe de chanteurs talentueux qui interprètent une gamme impressionnante de chorales, dont la polyphonie du XVIe siècle, les motets baroques, les chansons allemandes, Britanniques et américains, chants de Noël, hymnes et chansons folkloriques.1 To every thing there is a season, and a time to every purpose under the heaven: 2 A time to be born, and a time to die; a time to plant, and a time to pluck up that which is planted; 3 A time to kill, and a time to heal; a time to break down, and a time to build up; 4 A time to weep, and a time to laugh; a time to mourn, and a time to dance; 5 A time to cast away stones, and a time to gather stones together; a time to embrace, and a time to refrain from embracing; 6 A time to get, and a time to lose; a time to keep, and a time to cast away; 7 A time to rend, and a time to sew; a time to keep silence, and a time to speak; 8 A time to love, and a time to hate; a time of war, and a time of peace.
To everything there is a season : Après une introduction surprenante et déroutante, ce motet qui tire son texte du livre de l'Ecclésiaste 3, 1- 8 déroule son thème avec ses oppositions permanentes : entre les voix aiguës et les voix graves, entre les quatre différents pupitres. John
ne compose pas de la musique comme un prétexte, elle sert le texte : une véritable illustration sonore. La fin est particulièrement réussie, une évocation de la paix avec des harmonies chatoyantes et un climat de sérénité remarquable.1 To every thing there is a season, and a time to every purpose under the heaven: 2 A time to be born, and a time to die; a time to plant, and a time to pluck up that which is planted; 3 A time to kill, and a time to heal; a time to break down, and a time to build up; 4 A time to weep, and a time to laugh; a time to mourn, and a time to dance; 5 A time to cast away stones, and a time to gather stones together; a time to embrace, and a time to refrain from embracing; 6 A time to get, and a time to lose; a time to keep, and a time to cast away; 7 A time to rend, and a time to sew; a time to keep silence, and a time to speak; 8 A time to love, and a time to hate; a time of war, and a time of peace.
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...