Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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16 Et j’ai dit : La sagesse vaut mieux que la force,
mais la sagesse du pauvre est méprisée, et ses paroles ne sont pas écoutées.
16 …
16 Et je disais que la sagesse valait mieux que la force
Comment donc la sagesse du pauvre a-t-elle été méprisée et ses paroles n'ont-elles pas été écoutées ?
17 Les paroles des sages Mprononcées avec calme sont écoutées Ven silence, mieux que les cris d’un chef
Vprince au milieu des fous.
17 …
18 La sagesse vaut mieux que des instruments de guerre ; mais un seul pécheur peut détruire beaucoup de bien.
18 …
18 La sagesse vaut mieux que des armes de guerre ; et celui qui pèche en une chose perd beaucoup de bien.
10,1 Des mouches mortes empestent et putréfient l’huile du parfumeur
Vgâchent la suavité de l'onguent
un peu de folie Véphémère l’emporte sur la sagesse et la gloire.
1 ...
10,2 Le cœur du sage est à sa droite et le cœur de l’insensé à sa gauche.
2 ...
10,3 Et aussi, quand l’insensé va dans le chemin, le sens lui manque, et il dit à tous : c'est un
Vestime tout le monde comme fou.
3 ...
10,4 Si l’esprit de qui dirige s’élève contre
Vde qui a du pouvoir prend de l'ascendant sur toi, ne quitte point ta place
car le calme prévient
Vla guérison fera cesser de grands péchés.
4 ...
10,5 Il est un mal que j’ai vu sous le soleil comme une inadvertance
Verreur qui provient du souverain :
Vprince :
5 ...
10,6 La folie occupe des postes élevés
VLe fou est établi dans une position sublime et des riches sont assis dans de basses conditions.
6 ...
10,7 J’ai vu des esclaves sur des chevaux et des princes marchant au sol comme des esclaves.
7 ...
10,8 Qui force une brèche y tombera et qui entaille une muraille un serpent
Vune couleuvre le mordra.
8 ...
10,9 Celui qui transporte des pierres y peinera
Vs'y blessera et celui qui fend des bûches s'y risquera
Ventaillera.
9 ...
10,10 Si le fer est émoussé
Vet s'il n'est pas comme auparavant,
et si l’on n’a pas aiguisé le tranchant, Vet s'il est abîmé,
on devra redoubler de force ;
mais l'avantage de faire réussir : sagesse.
10 ...
10,11 Si le serpent mord sans chuchotis,
Ven silence,
il n’y a pas d’avantage pour l’enchanteur.
11 ...
10,12 Les paroles de la bouche du sage : grâce
et les lèvres de l’insensé le perdront.
10,13 Le commencement des paroles de sa bouche : sottise,
et l'après de sa bouche : démence furieuse
Verreur abominable.
13 ...
10,14 Et l’insensé multiplie les paroles !…
L’humain ne sait
Vce qui fut avant lui ce qui sera !...
et qui lui rapportera
Vindiquera ce qui sera après lui ?
14 ...
10,15 Le travail des sots le
Vles lasse
parce qu'il ne sait
Veux qui ne savent pas aller à la ville.
15 ...
10,16 Malheur à toi,
pays dont le roi est un enfant,
et dont les princes mangent dès le matin !
16 ...
10,17 Heureux es-tu, pays dont le roi est fils de nobles,
et dont les princes mangent à temps,
dans la vaillance, et non dans l'ivrognerie
Vpour la force et non pas pour l'ivresse.
17 ...
10,18 Quand les (deux) mains sont paresseuses,
VDans l'excès de paresse
la charpente s’affaisse,
et quand les (deux) mains sont lâches,
la maison suinte.
18 ...
10,19 Pour se divertir on fait un repas ;
le vin réjouit les vivants
et l'argent a réponse à tout.
19 ...
10,20 Ne maudis pas le roi, fût-ce dans ta pensée,
et dans les alcôves de ta couche, ne maudis pas le riche,
car un oiseau du ciel emporterait Vta voix,
celui qui a des ailes rapporterait la parole.
20 ...
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
10,16 pays dont le roi est un enfant Un pensionnat régi par un élève indiscipliné
1–20 O Sagesse, cachée dans le mystère
Ce « petit motet » de Jean-Baptiste Lully est à la louange de la Sagesse éternelle, décrite par l'Ecclésiaste comme « plus grande que la force », et identifiée dans ce motet à la charité du Christ.
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :