Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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6 Déjà leur amour, leur haine, leur envie ont péri
et ils n’auront
Vont plus jamais aucune part à ce
V aucune part dans ce monde, ni à l'œuvre qui se fait sous le soleil.
6 …
7 Va
VVa donc, mange avec joie ton pain et bois ton vin d’un cœur content
Vavec joie ton vin, puisque déjà Dieu se montre favorable à tes œuvres
Vtes œuvres plaisent à Dieu.
7 …
8 Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs et que l’huile parfumée ne manque pas sur ta tête.
8 …
9 Jouis de la vie avec une femme
Vl'épouse que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité
Vchancelante
que Dieu t’a donnée
Vqui te furent donnés sous le soleil, pendant tous les jours
Và chaque moment de ta vanité
car c’est ta part dans la vie et dans le travail que tu fais sous le soleil.
9 …
10 Tout ce que ta main peut faire, fais-le avec ta force
Vpromptement
car il n’y a
Vaura plus ni œuvre, ni intelligence, ni science, ni sagesse, dans le schéol
Vles enfers où tu vas
Vcours.
10 …
11 Je me suis tourné
Vtourné ailleurs et j’ai vu sous le soleil que la course n’est pas aux agiles, ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux intelligents
Vinstruits, ni la faveur aux savants
Vhabiles
car le temps et les accidents les atteignent tous.
11 …
12 Car l’homme ne connaît même pas son heure,
pareil aux oiseaux qui sont pris au piège
comme eux, les enfants des hommes sont enlacés au temps du malheur, quand il fond sur eux tout à coup.
12 …
12 L’homme ne connaît pas son heure,
mais pareil aux poissons qui sont pris à l'hameçon et pareil aux oiseaux qui sont saisis au filet,
ainsi sont pris les hommes par l'adversité, quand tout à coup elle fond sur eux.
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
9,1–10,20 O Sagesse, cachée dans le mystère
Ce « petit motet » de Jean-Baptiste Lully est à la louange de la Sagesse éternelle, décrite par l'Ecclésiaste comme « plus grande que la force », et identifiée dans ce motet à la charité du Christ.
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...