La Bible en ses Traditions

Romains 13,1–7

Byz V TR Nes
S

Que toute personne soit soumise aux pouvoirs placés au-dessus [d'elle]

Vplus élevés qu'elle

car il n’y a pas de pouvoir, si ce n'est de Dieu

et ceux

Byz TRles pouvoirs qui existent ont été établis par Dieu.

...

Ainsi celui qui s'oppose

Vrésiste au pouvoir

résiste à l’ordre de Dieu.

Or ceux qui résistent obtiendront pour eux-mêmes une condamnation.

...

Car les magistrats ne sont pas à crainte pour une bonne action

Byz TRles bonnes actions mais pour une mauvaise

Byz TRles mauvaises.

Veux-tu donc ne pas craindre le pouvoir ?

Fais le bien 

et tu seras loué par eux.

...

Car il est pour toi le serviteur de Dieu, pour le bien.

Mais si tu fais le mal, crains ;

car ce n’est pas en vain

Vsans raison qu’il porte le glaive.

Il est en effet le serviteur de Dieu, le vengeur, pour exercer sa colère sur celui qui commet le mal.

...

C'est pourquoi il est nécessaire d'être soumis

Vde nécessité soyez soumis  

non seulement à cause de la colère mais aussi à cause de la conscience.

...

Et voilà bien pourquoi vous payez les impôts

Vun tribut :

car ils sont des ministres Byz TR Nespublics de Dieu assidus à cela même.

V le servant en cela même.

...

Rendez Byz TRdonc à tous ce qui leur est dû :

à qui l’impôt, l’impôt

Vle tribut, le tribut

à qui le tribut, le tribut

Vl'impôt, l'impôt

à qui la crainte, la crainte

à qui l’honneur, l’honneur.

...

Réception

Arts visuels

1–7 Que toute personne soit soumise aux pouvoirs Obéissance, cité et bien commun Le bon chrétien est bon citoyen : c'est ce que suggère saint Paul, qui voit dans l'autorité un instrument pouvant conduire au bien. L'Allégorie du bon gouvernement peinte par Lorenzetti dans la salle du Conseil du Palazzo Pubblico de Sienne fait également l'éloge d'une cité où règnent justice et vertus (morales et théologales).

Ambrogio Lorenzetti (?-1348), Allégorie du bon gouvernement (fresque, 1338-1339), 200 x 770 cm, salle des Neuf

Palazzo Pubblico, Sienne (Italie) © Domaine Public→

Dans la partie médiane, à gauche, la Justice, vêtue d'une riche tunique rouge et or, siège sur un trône surmonté d'une balance. Elle rend à chacun ce qui lui est dû : la punition par le glaive à gauche, la récompense des mérites à droite. Au-dessus d'elle veille la Sagesse, un livre dans la main droite. À ses pieds la Concorde, qui tient littéralement les ficelles de la justice, est assise devant un rabot qui évoque le nivellement des inégalités devant préserver l'harmonie de la cité. 

Sur la droite, le Bien commun trône sous les traits d'un empereur, muni d'un sceptre et d'un bouclier où figure un portrait de la Vierge, protectrice de la cité. Les trois vertus théologales, la foi, l'espérance et la charité se tiennent au-dessus de sa tête : source de tout bon gouvernement, elles rappellent aussi que toute autorité vient de Dieu. Six vertus encadrent le Bien Commun. À gauche, la paix (à ses pieds se trouve un bouclier ; elle porte sur la tête une couronne de lauriers et à la main un rameau d'olivier), la force (munie d'un glaive et d'un bouclier) et la prudence. À droite, la magnanimité qui porte sur ses genoux une corbeille pour dispenser ses dons, la tempérance et enfin la justice. Au pied du trône, gardés par une louve, se tiennent les jumeaux Senius et Aschinus, fils de Rémus, traditionnellement considérés comme les fondateurs de Sienne. 

Vingt-quatre citoyens au premier plan se tiennent en ordre devant le Bien commun. Tous de la même taille en signe d'égalité, ils sont néanmoins plus petits que les vertus personnifiées, ce qui témoigne de leur soumission aux valeurs civiques et morales. En bas à droite, les ennemis du bon gouvernement se trouvent ligotés et bien gardés par des hommes en armes.