Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Que dirons-nous donc ?
Faut-il que nous demeurions
VDemeurerons-nous dans le péché afin que la grâce abonde ?
1 ...
2 Loin de là.
Car nous qui sommes morts au péché
comment encore vivrons-nous en lui ?
2 ...
3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ Jésus
c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?
3 ...
3ss c'est en sa mort que nous avons été baptisés Contemplation
Cette œuvre du vidéaste américain, extraite de la série des Passions, est une méditation métaphysique sur la renaissance spirituelle. D’une durée de onze minutes et 49 secondes, elle met en scène un homme à la blancheur irréelle qui émerge lentement de l’eau d’un bassin et que deux femmes viennent accoucher sur le sol. Au sens chrétien, la symbolique est flagrante et l’on peut en faire une double lecture : à la fois celle de la résurrection du Christ au matin de Pâques, porté hors de sa tombe par la vitalité des fluides divins ; mais également celle du sacrement du baptême pour le croyant. Cela, car le ralenti extrême de la vidéo évoque l’effort de gestation que constitue le cheminement spirituel, depuis l’abandon du « vieil homme » jusqu'à la vie en Christ. Cette renaissance dans la famille de Dieu ne se fait pas sans douleur : commençant dans les pleurs des jeunes femmes agenouillées, elle s’accompagne nécessairement d’un deuil puisqu’il faut mourir à soi-même – la vieille enveloppe gisant au sol – pour que jaillisse l’homme nouveau, revêtu du vêtement christique. Quant à l’eau qui s’écoule de façon ininterrompue dans cette mise en scène expérimentale, elle renvoie à la purification baptismale, promesse de la vie éternelle.