Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
11 C’est pourquoi aussi il y aura une visite parmi
Vn'y aura pas de visite pour les idoles des nations
parce que, dans la création
Vcréatures de Dieu, elles sont devenues une abomination
un scandale
Vune tentation pour les âmes des hommes
un piège
Vune ratière pour les pieds des insensés.
11 ...
12 L'idée
VLa recherche des idoles fut le commencement de la fornication
et leur invention la corruption de la vie.
12 ...
13 Il n’y en avait pas à l’origine et il n’y en aura pas toujours.
13 ...
14 C’est par la vanité des hommes qu'elles sont entrées dans l'univers
et c'est pourquoi leur fin prompte est arrêtée.
14 C’est la vanité des hommes qui est venue dans le cercle des terres
aussi leur fin prompte est arrêtée.
14 ...
15 Car un père accablé par un deuil prématurée
ayant fait l’image d’un enfant qui a été trop vite enlevé
et cet homme alors mort
il l'honore maintenant comme un dieu
et il transmet parmi ses serviteurs des mystères et des rites.
15 Car un père accablé par un deuil amer
ayant fait l’image d’un fils qui lui a été trop vite enlevé
et cet homme qui était alors mort
maintenant pour autant il commença à l'honorer comme un dieu
et il établit parmi ses serviteurs des rites et des sacrifices.
15 ...
16 Puis s’affermissant avec le temps
cette coutume impie fut observée comme une loi
16 Puis le temps intervenant
la coutume inique grandissant
cette erreur fut observée comme une loi
16 ...
17 et sur ordre des tyrans des représentations furent honorées.
Si l'on ne pouvait les honorer en face parce qu’ils habitaient trop loin
reproduisant leur figure de loin
on faisait une image visible du roi honoré
afin de vénérer l’absent avec empressement comme s’il eût été présent.
17 et sur ordre des tyrans des représentations furent honorées.
Si les hommes ne pouvaient les honorer en face, parce qu’ils étaient trop loin
leur figure ayant été rapportée de loin
ils firent une image visible du roi qu'ils voulaient honorer
afin de vénérer l’absent avec leur sollicitude comme s’il eût été présent.
17 ...
18 Et même ceux qui ne le connaissaient pas l’ambition
Vl’extraordinaire habileté de l’artisan les poussa à l'extension de la dévotion
Vla dévotion à leur égard.
18 ...
19 Car celui-ci voulant sans doute plaire au souverain
força par son art la ressemblance en vue de la beauté.
19 Car celui-ci voulant sans doute plaire au souverain
s'appliqua avec son art pour façonner la ressemblance en mieux.
19 ...
20 Et la foule, séduite par l’élégance de l’œuvre
considéra l'homme qui était honoré il y a peu comme un objet d'adoration.
20 Et la foule, séduite par l’élégance de l’œuvre
considéra celui qui naguère était honoré comme un homme comme un dieu.
20 ...
21 Ce fut un piège pour la vie humaine
que les hommes, étant esclaves de l’infortune
Vdes affections ou de la tyrannie
Vdes rois
donnassent à la pierre ou au bois le nom incommunicable.
21 ...
14,1–15,19 RELIGION Idoles dans la Mésopotamie ancienne
Des milliers de figurines de ce type, connu sous le nom d'« idole aux yeux », en pierre avec des yeux incisés, ont été découvertes à Tell Brak, dans un bâtiment qui s'appelle maintenant le Temple de l'œil. Elles y ont probablement été dédiées comme offrandes. Beaucoup sont incisées avec plusieurs jeux d'yeux, d'autres avec des bijoux, et d'autres encore avec des représentations d'enfants — des yeux et un corps plus petits gravés sur le corps de la plus grande idole.
Ces grands yeux témoigneraient de l'attention portée aux dieux dans une grande partie de l'art mésopotamien et cependant « elles ont des yeux et ne voient pas... » (Ps 115,5-6).
L'identification de ces figures reste l'objet de débats : certains archéologues voient dans de telles statuettes non des objets rituels mais... des poids étalonnés ou des poids de métiers à tisser, voire des chenets qui auraient été disposés autour d'un foyer.
Le roi Narâm-Sin, victorieux, représenté au sommet de la stèle, en héros deux fois plus grand que les autres humains, coiffé d'une tiare à corne : peut-être ici pour la première fois dans l'art, un homme est élevé au statut divin ? Cette stèle nous ferait ainsi assister presque en direct à la « naissance » de l'idololâtrie visuelle d'un être humain.
L'histoire de l'art reconnaît également dans cette stèle le premier exemple connu de l’introduction du paysage : une montagne dans le monde, des arbres et des disques mi-étoiles/mi-soleil qui sont peut-être une représentation des dieux.
La plaque Burney, appelée aussi La Reine de la Nuit, est un relief en terre cuite daté de la période paléo-babylonienne (sous le règne du roi Hammurabi).
Une femme nue portant une coiffe à cornes tient un bâton et un anneau de justice. Il s'agit peut-être de la déesse Ishtar, de la déesse Ereshkigal ou de la démone Lilith. Les orbites aujourd'hui vides étaient sans doute garnies de pierres semi-précieuses ou de verreries imitant la transparence des yeux : même alors, elle eut « des yeux et ne vit pas » (Ps 115,5-6)
Les chromatismes reconstitués suggèrent le pouvoir de fascination qu'exerçaient de telles figures :