Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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14 Mais ils sont tous Gtrès insensés et plus malheureux que l’âme d’un petit enfant
les ennemis de ton peuple qui l'ont dominé
Vet ceux qui le dominent.
14 ...
15 Parce qu'ils ont aussi considéré comme des dieux toutes les idoles des nations
qui n'ont pas usage de leurs yeux
Vdont la vue des yeux n'est pas pour voir
ni leurs narines pour respirer l’air
ni leurs oreilles pour entendre
ni les doigts de leurs mains pour toucher
et dont les pieds sont incapables de marcher.
15 ...
16 Car c’est un homme qui les a faites
et c’est celui à qui on a prêté le souffle qui les a façonnées.
Il n’est pas d’homme qui puisse façonner un dieu semblable à lui
16 ...
17 étant mortel il produit de ses mains iniques une œuvre morte
car il vaut mieux que ce qu’il adore
parmi eux il a vécu, mais eux jamais eue.
17 en effet, comme il est mortel, il produit de ses mains iniques une œuvre morte
car il vaut mieux que ceux qu’il adore
parce que, puisqu'il est mortel, il a vécu, mais eux jamais.
17 ...
18 Ils adorent les animaux les plus odieux
car, jugés d’après la stupidité
Vcomparés à eux stupidement, ils sont pires que les autres.
18 ...
19 Il n’y a rien de bon en eux qui les fasse désirer comme à la vue d’autres animaux
ils échappent à la louange de Dieu et à sa bénédiction.
19 Mais à leur vue, l'on ne peut rien apercevoir de bon de ces animaux
ils échappent à la louange de Dieu et à sa bénédiction.
19 ...
14,1–15,19 RELIGION Idoles dans la Mésopotamie ancienne
Des milliers de figurines de ce type, connu sous le nom d'« idole aux yeux », en pierre avec des yeux incisés, ont été découvertes à Tell Brak, dans un bâtiment qui s'appelle maintenant le Temple de l'œil. Elles y ont probablement été dédiées comme offrandes. Beaucoup sont incisées avec plusieurs jeux d'yeux, d'autres avec des bijoux, et d'autres encore avec des représentations d'enfants — des yeux et un corps plus petits gravés sur le corps de la plus grande idole.
Ces grands yeux témoigneraient de l'attention portée aux dieux dans une grande partie de l'art mésopotamien et cependant « elles ont des yeux et ne voient pas... » (Ps 115,5-6).
L'identification de ces figures reste l'objet de débats : certains archéologues voient dans de telles statuettes non des objets rituels mais... des poids étalonnés ou des poids de métiers à tisser, voire des chenets qui auraient été disposés autour d'un foyer.
Le roi Narâm-Sin, victorieux, représenté au sommet de la stèle, en héros deux fois plus grand que les autres humains, coiffé d'une tiare à corne : peut-être ici pour la première fois dans l'art, un homme est élevé au statut divin ? Cette stèle nous ferait ainsi assister presque en direct à la « naissance » de l'idololâtrie visuelle d'un être humain.
L'histoire de l'art reconnaît également dans cette stèle le premier exemple connu de l’introduction du paysage : une montagne dans le monde, des arbres et des disques mi-étoiles/mi-soleil qui sont peut-être une représentation des dieux.
La plaque Burney, appelée aussi La Reine de la Nuit, est un relief en terre cuite daté de la période paléo-babylonienne (sous le règne du roi Hammurabi).
Une femme nue portant une coiffe à cornes tient un bâton et un anneau de justice. Il s'agit peut-être de la déesse Ishtar, de la déesse Ereshkigal ou de la démone Lilith. Les orbites aujourd'hui vides étaient sans doute garnies de pierres semi-précieuses ou de verreries imitant la transparence des yeux : même alors, elle eut « des yeux et ne vit pas » (Ps 115,5-6)
Les chromatismes reconstitués suggèrent le pouvoir de fascination qu'exerçaient de telles figures :