Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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7 En effet, le potier qui pétrit laborieusement la terre molle
façonne chacun pour notre usage
et de la même argile il a modelé les ustensiles domestiques des travaux purs
et les ustensiles contraires, tous pareillement
quel est l'emploi de chacun d’eux
c’est le potier qui est juge.
7 En effet, le potier qui pétrit laborieusement la terre molle
façonne chacun des ustensiles pour notre usage
et de la même argile il modèle les ustensiles qui sont purs dans l'usage
et pareillement les ustensiles qui leur sont contraires
quel est l'emploi de ces ustensiles
c’est le potier qui est juge.
7 ...
8 Et, par un mauvais travail, il façonne de la même argile un dieu vain
lui qui né de terre depuis peu
retourne bientôt d’où il a été tiré
quand on lui demandera de restituer son âme.
8 Et, par un travail, il façonne de la même argile un dieu vain
lui qui avait été fait de terre depuis peu
et retourne bientôt d’où il a été tiré
quand on lui demandera de restituer l'âme qu'il avait.
8 ...
9 Pourtant il n'a cure de ce qu'il s’épuise
ni de ce qu'il a une vie
Vque sa vie est courte
mais il rivalise avec ceux qui travaillent l’or et l’argent
il imite ceux qui travaillent l’airain
et met sa gloire à exécuter des faux
Vchoses inutiles.
9 ...
14,1–15,19 RELIGION Idoles dans la Mésopotamie ancienne
Des milliers de figurines de ce type, connu sous le nom d'« idole aux yeux », en pierre avec des yeux incisés, ont été découvertes à Tell Brak, dans un bâtiment qui s'appelle maintenant le Temple de l'œil. Elles y ont probablement été dédiées comme offrandes. Beaucoup sont incisées avec plusieurs jeux d'yeux, d'autres avec des bijoux, et d'autres encore avec des représentations d'enfants — des yeux et un corps plus petits gravés sur le corps de la plus grande idole.
Ces grands yeux témoigneraient de l'attention portée aux dieux dans une grande partie de l'art mésopotamien et cependant « elles ont des yeux et ne voient pas... » (Ps 115,5-6).
L'identification de ces figures reste l'objet de débats : certains archéologues voient dans de telles statuettes non des objets rituels mais... des poids étalonnés ou des poids de métiers à tisser, voire des chenets qui auraient été disposés autour d'un foyer.
Le roi Narâm-Sin, victorieux, représenté au sommet de la stèle, en héros deux fois plus grand que les autres humains, coiffé d'une tiare à corne : peut-être ici pour la première fois dans l'art, un homme est élevé au statut divin ? Cette stèle nous ferait ainsi assister presque en direct à la « naissance » de l'idololâtrie visuelle d'un être humain.
L'histoire de l'art reconnaît également dans cette stèle le premier exemple connu de l’introduction du paysage : une montagne dans le monde, des arbres et des disques mi-étoiles/mi-soleil qui sont peut-être une représentation des dieux.
La plaque Burney, appelée aussi La Reine de la Nuit, est un relief en terre cuite daté de la période paléo-babylonienne (sous le règne du roi Hammurabi).
Une femme nue portant une coiffe à cornes tient un bâton et un anneau de justice. Il s'agit peut-être de la déesse Ishtar, de la déesse Ereshkigal ou de la démone Lilith. Les orbites aujourd'hui vides étaient sans doute garnies de pierres semi-précieuses ou de verreries imitant la transparence des yeux : même alors, elle eut « des yeux et ne vit pas » (Ps 115,5-6)
Les chromatismes reconstitués suggèrent le pouvoir de fascination qu'exerçaient de telles figures :