Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Le paresseux ressemble à une pierre crottée
et tous sifflent sur son déshonneur.
1 Le paresseux a été lapidé [à coups] de pierre boueuse :
et tous parleront de sa mise à l'écart.
1 ...
2 Le paresseux ressemble à un tas d'excréments
quiconque le soulève secoue la main.
2 Le paresseux a été lapidé [à coups] de bouse de bœufs :
quiconque l'aura touché se secouera les mains.
2 ...
3 C'est la honte d'un père d'engendrer un [fils] ignorant
mais si c'est une fille, elle naît pour son abaissement.
3 C'est la honte de son père qu'un fils indiscipliné
mais s'il s'agit d'une fille, cela tourne à l'humiliation.
3 ...
4 Une fille sensée aura en héritage un mari
mais la [fille] éhontée fera la tristesse de celui qui l'a engendrée.
4 La fille prudente est un héritage pour son mari
quant à celle qui jette le trouble, elle devient un déshonneur pour celui qui l'a engendrée.
4 ...
5 L’insolente fait la honte de son père et de son mari
tous deux la méprisent.
5 Sur père et sur mari l'effrontée jette le trouble
(même par des impies elle ne se fera pas humilier !) :
elle sera méprisée de l’un et de l’autre.
5 ...
6 Musique dans le deuil, tel un discours intempestif
mais fouet et instruction sont en tout temps sagesse.
6 ...
7 ∅
7 Qui instruit un insensé
est comme celui qui recolle un pot cassé.
7 ...
8 ∅
8 Qui raconte une affaire à l'[homme] irréfléchi
est comme celui qui cherche à réveiller un dormeur d'un profond sommeil :
8 ...
9 C'est recoller un tesson que d'enseigner un sot
c'est réveiller un dormeur d'un profond sommeil.
9 il fait un exposé détaillé au sot et à la fin il dit : — Mais qui est-il, celui-ci ?
9 ...
10 Qui s'entretient avec un sot s'entretient avec un endormi :
à la fin celui-ci dira : — De quoi s'agit-il ?
10 Pleure sur un mort, car sa lumière a disparu
et pleure sur un insensé, car son bon sens a disparu.
10 ...
11 Pleure sur un mort : il a perdu la lumière
pleure sur un sot : il a perdu l'intelligence
pleure doucement sur un mort : il a trouvé le repos
mais pour le sot, pire que la mort est la vie.
11 Pleure peu sur un mort, car il est entré dans le repos :
11 ...
12 Pour un mort le deuil dure sept jours
mais pour le sot et l'impie, tous les jours de leur vie.
12 en effet, la vie sans valeur d'un homme sans valeur dépasse [en malheur] la mort de l'insensé.
12 ...
13 Avec un insensé ne multiplie pas les paroles
et vers un homme inintelligent ne va pas :
garde-toi de lui, pour n'avoir pas d'ennuis
et n'être pas souillé à son contact !
Détourne-toi de lui : tu trouveras le repos
et sa bêtise ne t'ennuiera pas.
13 Le deuil pour un mort dure sept jours
mais pour l'insensé et l'impie, tous les jours de leur vie.
13 ...
14 Quoi de plus lourd que le plomb et comment le nommer sinon : « sot ».
14 Avec le sot ne parle pas beaucoup
et ne va pas avec l'insensé :
14 ...
15 Sable, sel et masse de fer
sont plus faciles à porter qu'un homme initelligent.
15 garde-toi de lui pour n'en pas éprouver d'ennui
et tu ne seras pas souillé par son influence ;
15 ...
16 Un assemblage de bois pris dans une construction
ne sera pas disjoint par un tremblement de terre
de même un cœur fixé dans un dessein mûri
ne sera pas lâche le moment venu.
16 détourne-toi de lui et tu trouveras le repos
et tu ne seras pas agacé par sa sottise ;
16 ...
17 Un cœur appuyé sur une décision intelligente
est comme un enduit mêlé de sable sur un mur bien poli.
17 il va être lourd, plus que du plomb,
et quel autre nom lui donner sinon celui d' « insensé » ?
17 ...
18 Des pieux disposés sur une hauteur
face au vent ne sauraient résister
de même un cœur lâche avec de sottes pensées
face à toute peur ne saurait résister.
18 Le sable, le sel et la masse de fer sont plus faciles à porter
que l'homme imprudent, insensé et impie.
18 ...
19 Qui heurte l'œil fait couler des larmes
et qui heurte le cœur révèle le sentiment.
19 Un assemblage de bois fixé dans la fondation d'un édifice ne se disjoindra pas :
de même aussi le cœur établi sur un conseil solide.
19 ...
20 Qui jette une pierre sur des oiseaux les fait fuir
et qui outrage un ami brise l'amitié.
20 La résolution d'un homme sensé ne sera affaiblie en aucun temps par la crainte.
20 ...
21 Reste fidèle à ton prochain dans sa pauvreté, afin que tu jouisses avec lui de sa prospérité. Reste avec lui aux jours de son épreuve, afin que tu aies part aux biens qui lui surviendront.
21 De même que des poteaux sur les hauteurs et des moellons de luxe ne tiendront pas face au vent
21 ...
22 Si tu as ouvert la bouche contre un ami
ne t'inquiète pas : une réconciliation est possible
mais outrage, orgueil, révélation d'un secret, coup perfide
devant ces choses-là s'enfuira tout ami.
22 de même (dans l'esprit du sot) le cœur craintif ne résiste pas à l'assaut de la crainte.
22 ...
23 Acquiers la confiance de ton prochain dans sa pauvreté
afin que, dans sa prospérité, tu sois rassasié avec lui
au temps de l'affliction reste avec lui
afin que, s'il hérite, tu hérites avec lui.
23 De même qu'un cœur timoré, dans l'esprit d'un insensé, n'aura jamais [à avoir] peur,
de même aussi celui qui demeure toujours dans les préceptes de Dieu.
23 ...
24 Avant le feu, il y a la vapeur de la fournaise et la fumée
de même, avant le sang, les injures.
24 Qui heurte l'œil fait couler les larmes
et celui qui heurte le cœur dévoilera le sentiment.
24 ...
25 De protéger un ami je n'aurai pas honte
et de son visge je ne me cacherai pas
26. et si, par son fait, il m'arrive du mal
quiconque, l'apprenant, se gardera de lui.
27. Qui mettra une garde à ma bouche
et à mes lèvres un sceau de prudence
afin que je ne tombe pas par elle
et que ma langue ne me perde pas ?
25 Qui jette une pierre contre des oiseaux les fera s'envoler :
de même celui qui dit des injures à un ami rompt l'amitié.
26. Ne désespère pas même si tu as tiré le glaive contre un ami,
car vers l'ami un retour est possible ;
27. s'il a ouvert la bouche avec dureté, ne crains pas
car la réconciliation est possible, excepté quand il s'agit d'injure et de reproche
d'insolence, de divulgation d'un secret et de coups de traître :
pour tout cela ton ami t'échappera.
28. Garde la fidélité à ton prochain dans sa pauvreté
afin que dans sa prospérité, avec lui aussi tu te réjouisses ;
29. au temps de sa tribulation demeure-lui fidèle
afin qu'avec lui tu hérites quand il touchera son héritage.
30. Avant le feu, la vapeur de la fournaise et la fumée du feu s'élèvent :
de même avant le sang, les injures, les outrages et les menaces.
31. Tu ne seras pas troublé de saluer un ami ;
je ne me cacherai pas à sa face
et même si des maux m'arrivent par lui, je tiens bon :
32. quiconque l'apprendra se méfiera de lui.
33. Qui mettra une garde à ma bouche
et sur mes lèvres un sceau bien fixé ?
Que je ne tombe pas par elles, et que ma langue ne me perde pas !
25 ...
33 Que ma langue ne me perde pas. Le fléau de la langue Giotto et Bellini offrent une illustration saisissante des ravages qu'une langue indomptée peut produire, comme le décrit saint Jacques dans son épître (Jc 3,1-12).
L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.
Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. A la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre.