La Bible en ses Traditions

Ecclésiastique 22,27–23,6

G
V
S

Seigneur, Père et souverain Maître de ma vie

ne m’abandonne pas à leur dessein

ne permets pas qu'elles me fassent tomber.

Seigneur, père et souverain de ma vie

ne m’abandonne pas, ne permets pas que je tombe avec elles :

...

Qui appliquera les verges à ma pensée

et à mon cœur la discipline de sagesse

pour ne pas m’épargner dans mes fautes d'ignorance

ni laisser passer leurs péchés 

qui m'appliquera à moi, à ma pensée, le fouet

et à mon cœur l'instruction de la sagesse

pour que [quand je suis tenté de] les ignorer, ils ne m’épargnent pas 

et que ne paraissent pas les fautes de celles-là ?

...

de peur que ne se multiplient mes erreurs

et que mes péchés ne surabondent

et que je ne tombe devant les adversaires

et que mon ennemi ne se rie de moi ?

Alors mes ignorances iraient croissant

et mes fautes se multiplieraient

et mes péchés abonderaient

et je tomberais devant mes adversaires

et il se gausserait, mon ennemi !

...

Seigneur, Père et Dieu de ma vie

ne me donne pas l'effronterie des yeux

Seigneur, père et Dieu de ma vie

ne m’abandonne pas à leur pensée.

...

et détourne de moi la convoitise.

Ne me donne pas l'orgueil des yeux

et détourne de moi tout désir [mauvais]. 

...

Que le désir du ventre et le commerce charnel ne s’emparent pas de moi :

à la passion impudique ne me livre pas.

Éloigne de moi les concupiscences du ventre

et que les concupiscences du commerce charnel ne s’emparent pas de moi

et ne me livre pas à une âme insolente et insensée !

...

Réception

Arts visuels

22,33 Que ma langue ne me perde pas. Le fléau de la langue Giotto et Bellini offrent une illustration saisissante des ravages qu'une langue indomptée peut produire, comme le décrit saint Jacques dans son épître (Jc 3,1-12).

Fresque du 14e s.

Giotto di Bondone (1267-1337), Invidia, vers 1305-1306, fresque

Chapelle des Scrovegni, mur sud, tiers inférieur, Padoue (Italie) © Domaine Public→

L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.

Peinture du 15e s.

Bernard l'ermite

Giovanni Bellini (vers 1425-1433 - 1516), Le Mensonge, 1490, huile sur panneau de bois, 32 x 22 cm

Gallerie dell'Accademia, Venise (Italie) © Domaine Public→

Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. A la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre.