Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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7 Et lorsque le soleil fut couché, je partis et ayant creusé une fosse, je l'inhumai.
7 Puis, quand le soleil fut couché, il sortit et l'enselevit.
7 ...
8 Et mes voisins me raillèrent en disant :
Il ne craint donc plus d'être tué pour cette action ?
Il s'était déjà enfui et voici qu'il enterre à nouveau les morts.
8 Alors tous ses proches le blâmaient en disant :
— On a déjà ordonné de te faire mourir pour ce sujet, et à peine as-tu échappé à cet arrêt de mort
qu'à nouveau tu ensevelis les morts !
8 ...
9 Et cette nuit même, je terminai la sépulture et comme j'étais souillé, je me couchai contre le mur de la cour, et mon visage était découvert.
9 Mais Tobie, craignant plus Dieu que le roi
enlevait les corps de ceux qui avaient été tués et les cachait dans sa maison
tandis qu'il les inhumait au milieu de la nuit.
9 ...
10 Et je ne savais pas qu'il y avait des moineaux dans le mur, et comme mes yeux étaient ouverts, les moineaux firent tomber sur mes yeux leur fiente chaude et des taies apparurent sur mes yeux.
Et je me rendis auprès de médecins, et ils ne me servirent à rien. Mais Achiachare me nourrit jusqu'à ce que je partisse pour l'Elymaïs.
10 Et un jour, fatigué par le don de sépulture, rentrant chez lui, il se jeta au pied de la muraille et s’endormit.
10 ...
11 Cependant ma femme tissait la laine dans les gynécées.
11 Pendant qu’il dormait, il tomba d’un nid d’hirondelles de la fiente chaude sur ses yeux et il devint aveugle.
11 ...
12 Et elle envoya son travail aux maîtres, qui en retour lui donnèrent un salaire en lui ajoutant en plus un chevreau.
12 Mais Dieu permit que cette épreuve lui arrivât afin que sa patience
comme celle du saint homme Job, fût donnée en exemple à la postérité.
12 ...
13 Or, quand elle revint vers moi, il commença à crier.
Je lui dis ensuite : D'où vient le chevreau ? N'est-il pas volé ? Rends-le à ses maîtres.
Car il n'est pas juste de manger ce qui est volé.
13 Car, comme il avait toujours craint Dieu dès son enfance et observé ses commandements
il ne s’attrista pas contre Dieu de ce que le malheur de la cécité l’avait atteint.
13 ...
14 Et elle répondit : — On me l'a donné en plus de mon salaire. Et je ne la crus pas, et je lui dis de la rapporter aux maîtres et j'eus honte d'elle.
Mais elle reprit en me disant : — Où sont tes aumônes et tes œuvres de justice ? Voici qu'elles se révèlent toutes en toi !
14 Mais il resta inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâces tous les jours de sa vie.
14 ...
15 Ø
15 De même que les chefs de tribu insultaient le bienheureux Job, ainsi ses parents et ses amis raillaient sa conduite en disant :
15 ...
16 Ø
16 — Qu’est devenue ton espérance, pour laquelle tu faisais des aumônes et des sépultures aux morts ?
16 ...
17 Ø
17 Mais Tobie les reprenait en disant : — Ne parlez pas ainsi
17 ...
18 Ø
18 car nous sommes enfants des saints et nous attendons cette vie que Dieu doit donner à ceux qui ne lui retirent jamais leur fidélité.
18 ...
19 Ø
19 Anne, sa femme, allait tous les jours tisser de la toile
et rapportait pour vivre ce qu'elle pouvait gagner du travail de ses mains.
19 ...
20 Ø
20 Il arriva ainsi qu’ayant reçu un chevreau, elle l’apporta à la maison.
20 ...
21 Ø
21 Comme son mari avait entendu le bêlement du chevreau, il dit : — Voyez si, par hasard, il n’aurait pas été dérobé, rendez-le à ses maîtres, car il ne nous est pas permis de rien manger qui provienne d’un vol, ni même d’y toucher.
21 ...
22 Ø
22 Alors sa femme répondit avec colère : — Il est manifeste que ton espérance est devenue vaine et voilà ce que t’ont rapporté tes aumônes !
22 ...
23 Ø
23 C’est par ces discours et d’autres semblables qu’elle l’injuriait.
23 ...
3,1 Et attristé je versais des larmes et je priais dans ma douleur en disant :
1 Alors Tobie gémit et commença à prier avec larmes
1 ...
3,2 — Tu es juste Seigneur, et toutes tes œuvres
et toutes tes voies sont miséricorde et vérité, et toi tu juges avec vérité et justice dans tous les siècles.
2 en disant :
— Tu es juste, Seigneur, justes sont tous tes jugements
et toutes tes voies sont miséricorde, vérité et justice.
2 ...
3,3 Souviens toi de moi et jette les yeux sur moi.
Ne me punis pas de mes péchés
ni de mes ignorances, ni celles de mes pères, fautes qu'ils ont commis contre toi.
3 Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi
ne tire pas vengeance de mes péchés
et ne rappelle pas en ta mémoire mes offenses ou celles de mes pères.
3 ...
3,4 Car ils ont désobéi à tes commandements.
Et tu nous as livrés au pillage, à la captivité et à la mort
et un exemple d'imposture pour toutes les nations dans lesquelles tu nous as dispersés.
4 Car nous n’avons pas obéi à tes préceptes
et nous avons été livrés au pillage, à la captivité, à la mort
à la risée et à l’opprobre parmi toutes les nations au sein desquelles tu nous a dispersés.
4 ...
3,5 Et maintenant tous tes jugements sont véridiques au sujet des fautes que j'ai faites et de celles de mes pères, puisque nous n'avons pas suivi tes commandements.
Car nous n'avions pas marché en vérité devant toi.
5 Et maintenant, Seigneur, tes châtiments sont grands parce que nous n’avons pas agi selon tes préceptes
et que nous n’avons pas marché sincèrement devant toi.
5 ...
3,6 Et maintenant fais de moi ce qu'il te semble bon
ordonne que le souffle me soit ôté, que je sois affranchi et que je devienne terre :
car mieux vaut pour moi mourir que vivre, puisque j'ai subi d'injustes reproches et qu'il y a en moi une grande tristesse.
Ordonne donc dès maintenant que je sois délivré de mes maux pour entrer dans le lieu éternel, ne détourne pas ton visage de moi.
6 Et maintenant, Seigneur, traite-moi selon ta volonté
et commande que mon esprit soit reçu en paix
car il est meilleur pour moi de mourir que de vivre.
6 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)