La Bible en ses Traditions

1 Jean 4,0 ; 1,1–6,21

Byz V TR Nes
S

VICI COMMENCE L'ÉPÎTRE DE JEAN · I · 

Ce qui était

Vfut dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos propres yeux

ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie

...

(car 

V(et la vie a été manifestée

et nous avons vu et nous témoignons

et nous vous annonçons la vie éternelle qui était tournée vers le

Vauprès du Père

et nous a été manifestée)

Vest apparue)

...

ce que nous avons vu et entendu nous vous l’annonçons V Nesà vous aussi

afin que vous aussi soyez en communion avec nous

et que notre communion soit avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ

...

(et ces choses, nous-mêmes les

Byz V TRnous vous les écrivons  pour que notre

TRvotre joie soit complète)

...

et telle est l'annonce que nous avons entendue de lui et que nous vous annonçons :

Dieu est lumière et de ténèbres, en lui, il n’y a aucunes.

...

Si nous disons que nous sommes en communion avec lui et marchons dans les ténèbres

nous mentons et ne faisons pas la vérité ;

...

mais si c'est dans la lumière que nous marchons comme lui-même est dans la lumière

nous sommes en communion les uns avec les autres

et le sang de Jésus-Christ

V NesJésus son Fils nous purifie de tout péché.

...

Si nous disons que nous n'avons pas de péché

nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous ;

...

si nous confessons nos péchés

il est fidèle et juste pour nous remettre nos péchés

et nous purifier de toute iniquité ;

...

10 si nous disons que nous n'avons pas péché

nous en faisons un menteur et son verbe n’est pas en nous.

10 ...

2,1 Mes petits enfants je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas

et

Vet même si quelqu’un a péché

nous avons pour avocat auprès du Père Jésus-Christ le juste :

...

2,2 il est lui-même propitiation pour nos péchés

et pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier !

...

2,3 Et en ceci nous savons que nous le connaissons :

si nous gardons ses commandements.

...

2,4 Celui qui dit : — Je l'ai connu,

Vqu'il l'a connu et qui ne garde pas ses commandements

est un menteur : en lui n’est pas la vérité ;

...

2,5 mais celui qui garde sa parole

Vson verbe

en lui l’amour

Vla charité de Dieu est vraiment parfait

Vparfaite ;

en ceci nous connaissons que nous sommes en lui :

...

2,6 qui dit demeurer en lui

doit, lui-même aussi, marcher comme celui-là a marché.

...

2,7 Très chers

NesBien-aimés

Byz TRFrères ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris

c’est un commandement ancien que vous avez reçu dès le commencement

ce commandement ancien c’est le verbe que vous avez entendu

Byz TRavez entendu depuis le début.

...

2,8 D’un autre côté c’est un commandement nouveau que je vous écris

lequel s’est vérifié en lui et en vous

car les ténèbres se dissipent et déjà brille la véritable lumière.

...

2,9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère

est encore dans les ténèbres.

...

2,10 Celui qui aime son frère

demeure dans la lumière et il n’y a en lui aucun sujet de chute.

10 ...

2,11 Mais celui qui hait son frère

est dans les ténèbres ; il marche dans les ténèbres sans savoir où il va

parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

11 ...

2,12 Je vous écris petits enfants parce que vos péchés vous sont remis à cause de son nom.

12 ...

Byz S TR
V Nes

2,13 Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement.

Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin.

Je vous écris

Sai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père. 

13 Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement.

Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin.

2,14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement.

Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts et que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le malin.

14 Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père.

Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement.

Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts et que le verbe

Nesla parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le malin.

Byz V S TR Nes

2,15 N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde :

si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui

2,16 car tout ce qui est dans le monde

la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux et l’orgueil de la vie

ne vient pas du Père mais du monde.

2,17 Le monde passe et sa concupiscence aussi

mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

2,18 Mes petits enfants, c’est la dernière heure.

Comme vous avez appris  que l’antéchrist

Nesqu'un antéchrist doit venir

aussi y a-t-il maintenant plusieurs antéchrists :

par là nous connaissons que c’est la dernière heure.

2,19 Ils sont sortis du milieu de nous mais ils n’étaient pas des nôtres

car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous

mais ils en sont sortis afin qu’il soit manifeste que tous ne sont pas des nôtres.

Byz V TR Nes
S

2,20 Pour vous, c’est du Saint que vous avez reçu l’onction

et tous, vous avez connu.

Byz V TRet vous avez connu toute chose.

20 ...

Byz V S TR Nes

2,21 Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité

mais parce que vous la connaissez

et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité.

2,22 Qui est le menteur

sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ?

Celui-là est l’antéchrist qui nie le Père et le Fils.

2,23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père

celui qui confesse le Fils a aussi le Père.

Byz

2,24 Pour vous

Byz TRPour vous donc, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous.

Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous

vous demeurez aussi dans le Fils et dans le Père.

2,25 Et la promesse que lui-même nous a faite est celle-ci : la vie éternelle !

2,26 Ces choses, je vous les ai écrites à propos de ceux qui vous séduisent ; 

Byz V TR Nes
S

2,27 pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous

et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne

mais ainsi que la même

V Nesson onction vous enseigne en toutes choses 

(cet enseignement est véritable et

V(et c'est vrai et ce n’est pas un mensonge)

ainsi qu’elle vous a enseignés, demeurez en lui.

27 ...

Byz V S TR Nes

2,28 Et maintenant, mes petits enfants, demeurez en lui

afin que, lorsqu’il paraîtra

Vsera apparu, nous ayons de l’assurance

Vconfiance

et que nous ne soyons pas à son avènement rejetés loin de lui avec confusion

Vne soyons pas confondus, loin de lui, à son avènement.

Byz V TR Nes
S

2,29 Si vous savez qu’il est juste

reconnaissez que quiconque pratique V Nesaussi la justice est né de lui.

29 ...

3,1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné

Vdonné :

que nous soyons appelés « enfants de Dieu » V Neset nous le sommes !

Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.

...

3,2 Mes bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu

et ce que nous serons un jour n’a pas encore été manifesté

Byz TRmais nous savons qu’au temps de cette manifestation, nous lui serons semblables

parce que nous le verrons tel qu’il est.

...

Byz V S TR Nes

3,3 Et tout homme qui a cette espérance en lui se rend pur

Vsanctifie comme celui-là Vaussi est pur

Vsaint.

3,4 Quiconque commet le péché transgresse la loi

et le péché est la transgression de la loi.

3,5 Or vous savez que celui-là a paru pour ôter les

Byz S TRnos péchés

et que le péché n’est pas en lui.

3,6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas

quiconque pèche ne l’a pas vu et ne l’a pas connu.

3,7 Petits enfants, que personne ne vous séduise !

Celui qui pratique la justice est juste comme lui-même est juste.

3,8 Celui qui commet le péché est du diable

car le diable pèche dès le commencement.

C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu a paru.

3,9 Quiconque est né de Dieu ne commet point le péché

parce que la semence de Dieu demeure en lui

et il ne peut pécher parce qu’il est né de Dieu.

3,10 C’est à cela que l’on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du diable.

Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu

non plus que celui qui n’aime pas son frère.

3,11 Car tel est le message

Scommandement que vous avez entendu dès le commencement : que nous nous aimions

Svous vous aimiez les uns les autres ;

3,12 non point comme Caïn, qui était du malin et qui tua son frère.

Et pourquoi le tua-t-il ?

Parce que ses œuvres étaient mauvaises tandis que celles de son frère étaient justes.

3,13 Ne

S NesEt ne vous étonnez pas, Byz S TRmes frères, si le monde vous hait.

3,14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie

parce que nous aimons nos frères.

Celui qui n’aime pas

Byz S TRn’aime pas son frère demeure dans la mort.

3,15 Quiconque hait son frère est un meurtrier

et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui-même

V S TR Neslui.

3,16 A ceci nous avons connu l’amour TRde Dieu

c’est que Lui a donné sa vie pour nous.

Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.

3,17 Si quelqu’un possède les biens de ce monde et que, voyant son frère dans la nécessité

il leur ferme ses entrailles

comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

3,18 Mes petits enfants

NesPetits enfants, n’aimons pas de parole et de langue mais par

Byz S Nesen action et par

Byz S Nesen vérité.

3,19 Et par

VPar là nous connaîtrons

Byz V S TRconnaissons que nous sommes de la vérité et nous pouvons rassurer notre cœur

Byz V S TRnos cœurs devant Dieu

3,20 car si notre cœur nous condamne

Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît toutes choses.

3,21 Bien-aimés, si notre

Nes[notre] cœur ne nous condamne pas

nous avons de l'assurance

Vavons confiance

Sdévoilons nos visages devant Dieu.

3,22 Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui

parce que nous gardons ses commandements

et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.

3,23 Et son commandement est que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ

et que nous nous aimions les uns les autres comme il V S TR Nesnous en a donné le commandement.

3,24 Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui

et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.

4,1 Mes bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit

mais voyez par l’épreuve si les esprits sont de Dieu

car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.

4,2 Vous reconnaîtrez à ceci l’esprit de Dieu

tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu

4,3 et tout esprit qui ne confesse pas ce

Byz Jésus

Byz TRJésus-Christ n’est pas de Dieu

c’est celui de l’antéchrist dont on vous a annoncé la venue

et qui maintenant est déjà dans le monde.

4,4 Vous, mes petits enfants, vous êtes de Dieu et vous les avez vaincus

parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.

4,5 Eux, ils sont du monde, c’est pourquoi ils parlent le langage du monde et le monde les écoute.

4,6 Mais

Byz V TR Nes nous, nous sommes de Dieu

celui qui connaît Dieu nous écoute

celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute point

c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.

4,7 Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres car l’amour vient de Dieu

et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.

Byz V TR Nes
S

4,8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu car Dieu est amour.

car Dieu est amour ; celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu car Dieu est amour.

Byz V S TR Nes

4,9 Il a manifesté son amour pour nous

en envoyant son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui.

4,10 Et cet amour consiste

en ce que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu

mais lui qui nous a aimés

et qui a envoyé son Fils comme victime de propitiation pour nos péchés.

4,11 Mes bien-aimés si Dieu nous a ainsi aimés nous devons aussi nous aimer les uns les autres.

4,12 Personne n’a jamais vu Dieu

mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous

et son amour est parfait en nous.

4,13 Nous connaissons que nous demeurons en lui et qu’il demeure en nous

en ce qu’il nous donne de son Esprit.

4,14 Et nous, nous avons contemplé et nous attestons

que le Père nous a envoyé le Fils comme Sauveur du monde.

4,15 Celui qui confessera que Jésus

NesJésus [Christ] est le Fils de Dieu

Dieu demeure en lui et lui en Dieu.

4,16 Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru.

Dieu est amour et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.

4,17 La perfection de l’amour en nous

c’est que nous ayons une confiance assurée au jour du jugement

car tel est celui-là, tels nous sommes aussi dans ce monde.

4,18 Il n’y a point de crainte dans l’amour

mais l’amour parfait bannit la crainte

car la crainte suppose un châtiment

celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.

4,19 Nous donc, aimons 

Byz S TRaimons-le

puisque Dieu

Byz S TR Neslui nous a aimés le premier.

4,20 Si quelqu’un dit : — J’aime Dieu

et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur

comment celui qui n’aime pas son frère qu’il voit

peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?

4,21 Et nous avons reçu de lui ce commandement :

Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. 

5,1 Tout homme qui croit que Jésus est le Christ est né de Dieu

et tout homme qui aime celui qui l’a engendré

aime aussi celui qui est né de lui.

5,2 À ceci nous connaissons que nous aimons les enfants

Vceux qui sont nés de Dieu :

chaque fois que

Vlorsque nous aimons Dieu et observons ses commandements ;

5,3 telle est, en effet, la charité de Dieu :

que nous gardions ses commandements

et ses commandements ne sont pas pénibles

5,4 puisque tout ce qui est né de Dieu vainct le monde

et que la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi !

5,5 Qui est celui qui est vainqueur du monde

sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?

5,6 C’est lui qui est venu par l’eau et par le sang : Jésus-Christ,

(non avec l’eau seulement mais avec l’eau et avec le sang)

et c'est l’Esprit qui rend témoignage parce que l’Esprit

Vque Jésus-Christ est la vérité

Byz V TR Nes
S

5,7 Car il y en a trois qui rendent témoignage :

TR dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit Saint; et ces trois sont un.

Et l'Esprit rend témoignage, car cet Esprit est la vérité.

Byz V Nes
S TR

5,8  l’Esprit, l’eau et le sang 

et ces trois sont Byz Nesen un.

Et il y en a trois qui rendent témoignage TRsur la terre : l’Esprit, l’eau et le sang ;

et ces trois sont en un.

Byz V S TR Nes

5,9 Si nous recevons le témoignage des hommes

le témoignage de Dieu est plus grand

et c’est bien là le témoignage de Dieu V Squi est plus grand :

qui a rendu témoignage à son

Vil a témoigné de son propre  Fils.

5,10 Qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même,

qui ne croit pas Dieu

Vau Fils en fait un menteur

puisqu’il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu

Vdéposé au sujet de son Fils.

5,11 Et tel est ce témoignage : c'est une vie éternelle que Dieu nous a donnée

et cette vie, c'est en son Fils qu'elle se trouve ;

5,12 qui a le Fils a la vie

qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie !

5,13 Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle

Byz TRque vous avez la vie éternelle et que vous croyiez au nom du Fils de Dieu, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.

5,14 Et nous avons auprès de Dieu cette pleine confiance

Vtelle est la confiance que nous avons  auprès de lui

que, si nous demandons quelque chose 

Vquoi que nous puissions demander selon sa volonté, il nous écoute,

5,15 et Byz S TR Nessi nous savons qu’il nous écoute, quelque chose

Vquoi que nous lui demandions,

nous savons que nous obtenons ce que nous avons demandé

Vréponses aux demandes que nous lui avons faites.

5,16 Si quelqu’un voit son frère commettre 

VQui sait que son frère pèche d'un péché qui ne va pas à la mort

qu’il prie

Vdemande et il lui donnera la vie (à Byz S TR Nestous ceux dont ce péché ne va pas à la mort ;

il y a tel

Vbien un péché qui va à la mort : ce n’est pas pour celui-là que je dis de réclamer ; 

5,17 toute iniquité est un péché mais il y a un péché qui ne va pas à la mort).

5,18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas

mais celui qui est né de

Vl'engendrement par Dieu se garde lui-même

Vle conserve

et le malin ne le touche pas ;

5,19 nous savons que nous sommes de Dieu

mais que le monde tout entier est plongé dans le mal ;

Vabandonné au malin ;

Byz V TR Nes
S

5,20 et nous savons que le Fils de Dieu est venu,

qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître

Vune faculté pour que nous connaissions   le véritable Dieu

et nous sommes

Vque nous soyons dans le Véritable, étant en son Fils Jésus-Christ :

Vvéritable Fils :

c’est lui le véritable Dieu et la vie éternelle.

20 ...

Byz V S TR Nes

5,21 Petits-enfants, gardez-vous des idoles.

Byz TRAmen !

VICI FINIT L'ÉPÎTRE DE JEAN · I ·

Réception

Arts visuels

2,16s Les trois concupiscences  En peignant cette scène d'entremise, von Aachen pensait-il aux trois concupiscences évoquées par saint Jean dans sa première épître ? 

Hans von Aachen (1552-1615), Scène d'entremise (huile sur panneau de bois, ca. 1605-1610), 114 x 130 cm

Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche) © Domaine Public→

À gauche, les deux mains de l'homme, l'une posée presque comme des griffes sur l'épaule de la jeune femme, l'autre, largement ouverte pour se saisir du verre posé devant lui, semblent exprimer la puissance du désir. Au centre, la jeune femme à la large gorge blanche pose sur l'homme derrière elle un regard significatif. À droite, la bourse, les bijoux et pièces de monnaie de la vieille entremetteuse, qui laisse apparaitre sa poitrine, peuvent illustrer ce « désir de la vie », amour des richesses et de la sensualité.

La nature morte (des abricots ou des pêches évoquant la sensualité ?), les cartes à jouer, la montre rappelant la fuite du temps, les bijoux ou encore les pièces de monnaie sont autant de symboles de la vanité du monde : « le monde passe et sa concupiscence aussi » (1Jn 2,17) ... 

3,10 celui qui n'aime pas son frère Primat de la charité

18e s.

Thomas Bewick (1753-1828) et RownlandHill (1744-1833), New Hieroglyphical Bible (gravure sur bois), 14 cm x 9 cm

Thomas Fisher Rare Book Library, Toronto, © Domaine public - Photo : Dr. Ralph F. Wilson

20e s.

Michelangelo Ysasarabal (20e s., Espagne puis Antibes), Entrée (acrylique et technique mixte sur toile, 2000 (?)), 61 x 54 cm

Coll. priv. (Beaucaire, France), D.R. © Photographie BEST a.s.b.l.

Jn 13,34 ; 15,12 ; Rm 13,8 ; 1Co 13,1-13 ; Col 3,14 ; 1Tm 1,7 ; 1P 4,8 ; 2P 1,7 ; 1Jn 4,7-12 

En collant le panneau « Entrée » sur un cœur travaillé au couteau et plein de grumeaux dédicacé « pour Joël » (au verso), l'œuvre invite celui qui la regarde à prendre conscience simplement qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince, 1943). En faisant ainsi du cœur « L'» entrée par excellence, le peintre ne rejoint-il pas le primat de la charité ?

3,16 a donné sa vie pour nous Contemplation

20e s.

Keith Haring (1958-1990), La vie du Christ 

(sculpture en bronze et or blanc, 1990), 206 x 153 cm

église Saint-Eustache, Paris (France) © photo : Thierry Jopeck

Avant de mourir à 31 ans du SIDA, Keith Haring fait don à l'église Saint Eustache à Paris d'un exemplaire de son triptyque, La Vie du Christ. Émule d'Andy Warhol, Keith Haring se rattache à l'école américaine de la « bad painting », qui refuse l'art conceptuel, privilégie la figuration et s'expose dans la rue par des graffitis, des affiches, des pochoirs, usant de motifs simples. La Vie du Christ, également appelé L'Enfant rayonnant, est la dernière œuvre de l'artiste. Il s'agit d'un retable de bronze couvert d'une patine d'or blanc. Sur le panneau central, le Christ, représenté comme un enfant, surmonté d'un cœur et d'une croix, s'élève vers les cieux accompagné sur les volets latéraux par des anges survolant des foules. Fidèle au style sommaire et répétitif de ses dessins, Keith Haring célèbre le message du Christ et le don de sa vie en associant art populaire et métaux précieux, humilité du Sauveur et splendeur du Salut qu'il annonce. (Th. J.)

4,7–21 aimons-nous les uns les autres  La charité : théorie et pratique 

ALLÉGORIES : CONTEMPLER LA CHARITÉ

Fresque du 13e s.

Giotto di Bondone (1267-1337), Allégorie de la charité (fresque, 1303-1306) 120 x 60 cm

Chapelle Scrovegni, église de l'Arena, Padoue (Italie) © Domaine public→

La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.  

Illustration du 14e s. 

Anonyme, in Manuel des jeux des Échecs, des mérelles et des tables (encre sur parchemin, ca. 1300-1380), manuscrit, fol. 1v

Bibliothèque Nationale de France, Paris © Domaine Public→

Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. Augustin d’Hippone Enarr. Ps.101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Thomas d'Aquin désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité. 

Peinture du 16e s. 

Lucas Cranach Le Jeune (1515-1586), Charité (huile sur chêne, ca. 1537), 48,5 x 73 cm

 Musée d'art de Hambourg (Allemagne) © Domaine Public→

La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais. 

Peinture française du 17e s. 

Philippe de Champaigne (1602-1674), La Charité (huile sur toile, 1635), 157 x 132 cm

Musée des Beaux-Arts de Nancy (France) © CC BY-SA→

Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse. 

LES ŒUVRES DE MISÉRICORDE : PRATIQUER LA CHARITÉ

Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont 

  • (1) donner à manger aux affamés,
  • (2) donner à boire à ceux qui ont soif,
  • (3) vêtir ceux qui sont nus,
  • (4) accueillir les étrangers,
  • (5) assister les malades,
  • (6) visiter les prisionniers,
  • (7) ensevelir les morts. 
Polyptique flamand du 16e s.

Maître d'Alkmaar (actif ca. 1490-1524), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur bois, 1504), 101 x 54 cm

Rijksmuseum, Amsterdam (Pays-Bas) © Domaine public→

Peinture flamande du 17e s. 

Frans Francken le Jeune (1581-1642), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1605), 55 x 80 cm

Deutsches Historisches Museum, Berlin (Allemagne) © Domaine Public→

Peinture italienne du 17e s. 

Le Caravage (1600-1604), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1607) 390 x 260 cm

église Pio Monte della Misericordia, Naples (Italie) © Domaine Public→

Le Caravage, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.

Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.

À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme Valère Maxime ou Pline l'Ancien. Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. Caravage fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers. 

Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez Caravage, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes. 

Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus. 

À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.

Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés.

4,12b si nous nous aimons La porte étroite ?

20e s.

Michelangelo Ysasarabal (20e s., Espagne puis Antibes), Entrée (acrylique et technique mixte sur toile, 2000 (?)), 61 x 54 cm

Coll. priv. (Beaucaire, France), D.R. © Photographie BEST a.s.b.l.,

Jn 13,34 ; 15,12 ; Rm 13,8 ; 1Co 13,1-13 ; Col 3,14 ; 1Jn 3,10 ; 1Tm 1,5 ; 1P 4,8 ; 2P 1,7

En collant le panneau « Entrée » sur un cœur travaillé au couteau et plein de grumeaux dédicacé « pour Joël » (au verso), l'œuvre invite celui qui la regarde à prendre conscience simplement qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince, 1943). En faisant ainsi du cœur « L'» entrée par excellence, le peintre ne rejoint-il pas le primat de la charité ?

5,5–12 l'Esprit, l'eau et le sang Grünewald lu par Huysmans

Retable du 16e s.

Chef-d'œuvre du gothique tardif, le retable d'Issenheim ornait le maître-autel de l'église de la préceptorie dans le couvent des Antonins à Issenheim. 

Matthias Grünewald (ca. 1475/1480-1528), Retable d'Issenheim (tempera et huile sur bois de tilleul, 1512-1516), 269 x 307 cm

Musée Unterlinden, Colmar (France) © Domaine public→

En configuration fermée, le panneau central du retable représente une crucifixion à l'intensité dramatique toute particulière.

Au pied de la croix à gauche, Marie soutenue par Jean, et Marie-Madeleine déplorent la mort du Christ.

À droite, Jean-Baptiste tient d'une main le livre ouvert des Ecritures et désigne le Christ de l'autre ; à ses pieds, le sang d'un agneau portant une croix entre ses pattes jaillit dans un calice. La présence de Jean-Baptiste rappelle le baptême du Christ (et ainsi l' « esprit » et l'« eau » mentionnés par Jean dans son épître) ; elle signale également l'accomplissement de la parole prophétique qui s'opère dans la Passion, la dépassant par là-même et renvoyant déjà à la résurrection, puisque Jean-Baptiste est mort au moment de la crucifixion du Christ.

  • Joris-Karl Huysmans (1848-1907), Là-bas, 1891, chapitre 1 : « Ah ! devant ce Calvaire barbouillé de sang et brouillé de larmes, l’on était loin de ces débonnaires Golgotha que, depuis la Renaissance, l’Église adopte ! Ce Christ au tétanos n’était pas le Christ des riches, l’Adonis de Galilée, le bellâtre bien portant, le joli garçon aux mèches rousses, à la barbe divisée, aux traits chevalins et fades, que depuis quatre cents ans les fidèles adorent. Celui-là, c’était le Christ de saint Justin, de saint Basile, de saint Cyrille, de Tertullien, le Christ des premiers siècles de l’Église, le Christ vulgaire, laid, parce qu’il assuma toute la somme des péchés et qu’il revêtit, par humilité, les formes les plus abjectes. —— C’était le Christ des pauvres, Celui qui s’était assimilé aux plus misérables de ceux qu’il venait racheter, aux disgraciés et aux mendiants, à tous ceux sur la laideur ou l’indigence desquels s’acharne la lâcheté de l’homme ; et c’était aussi le plus humain des Christ, un Christ à la chair triste et faible, abandonné par le Père qui n’était intervenu que lorsque aucune douleur nouvelle n’était possible, le Christ assisté seulement de sa Mère qu’il avait dû, ainsi que tous ceux que l’on torture, appeler dans des cris d’enfant, de sa Mère, impuissante alors et inutile. (...) Grünewald était le plus forcené des idéalistes. Jamais peintre n’avait si magnifiquement exalté l’altitude et si résolument bondi de la cime de l’âme dans l’orbe éperdu d’un ciel. Il était allé aux deux extrêmes et il avait, d’une triomphale ordure, extrait les menthes les plus fines des dilections, les essences les plus acérées des pleurs. Dans cette toile, se révélait le chef-d’œuvre de l’art acculé, sommé de rendre l’invisible et le tangible, de manifester l’immondice éplorée du corps, de sublimer la détresse infinie de l’âme. —— Non, cela n’avait d’équivalent dans aucune langue. En littérature, certaines pages d’Anne Emmerich sur la Passion se rapprochaient, mais atténuées, de cet idéal de réalisme surnaturel et de vie véridique et exsurgée. Peut-être aussi certaines effusions de Ruysbroeck s’élançant en des jets géminés de flammes blanches et noires, rappelaient-elles, pour certains détails, la divine abjection de Grünewald et encore non, cela restait unique, car c’était tout à la fois hors de portée et à ras de terre. »