Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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24 Et l'homme d’Israël était accablé
Vfut uni en ce jour-là.
Or Saül adjura le peuple, disant :
— Maudit soit l'homme qui mangera du pain jusqu’au soir
jusqu’à ce que je me sois vengé de mes ennemis.
Et le peuple entier ne mangea pas de pain.
24 Et Saül commit une grande erreur ce jour-là.
Il adresse une imprécation au peuple, disant :
— Maudit l'homme qui mangera le pain avant le soir
avant que je tire vengeance de mon ennemi !
Et le peuple ne goûta pas au pain
24 ...
25 Tout le peuple du pays vint dans la forêt
et
Voù il y avait du miel à la surface du champ.
25 tandis que tout le pays déjeunait.
Et il y avait une forêt, Iaar, avec un rucher à la surface du champ.
25 ...
26 Et le peuple entra dans la forêt et voici un flot de miel
Vapparut du miel qui coulait
Sdu miel coulait
mais nul ne porta la main à sa bouche
car le peuple craignait le serment
Sles serments.
26 Et le peuple entra dans le rucher
et voici, il marchait en parlant
et voici, il ne ramenait pas sa main à sa bouche
car le peuple craignait le serment du Seigneur.
27 Mais Jonathan n’avait pas entendu lorsque son père avait fait prêter serment au peuple
il étendit l’extrémité du bâton qu’il avait à la main
et le trempa dans un
Gle rayon de miel
et il ramena sa main à sa bouche et ses yeux furent illuminés.
Grecouvrèrent la vue.
27 ...
28 Alors quelqu’un du peuple répondit et dit :
— Ton père a fait prêter serment au
Vlié par un serment le peuple en disant :
— Maudit soit l’homme qui mangera du pain aujourd’hui.
Et le peuple était épuisé.
28 ...
29 Et Jonathan Gcomprit et dit :
— Mon père a troublé
Gdétruit le pays.
Voyez donc
GVois
VVous voyez vous-mêmes que mes yeux sont illuminés
Gont vu
parce que j’ai goûté un peu de ce miel.
29 ...
30 Alors
GMais
VCombien plus, si le peuple avait mangé M Gaujourd’hui du butin de ses ennemis qu'il a trouvé
la défaite M Gmaintenant n’aurait-elle pas été plus grande chez les Philistins ?
Gaurait été plus grande chez les étrangers.
30 ...
31 Ils frappèrent Vdonc ce jour-là les Philistins depuis Mikmas
VMacmas jusqu’à Ayyalôn
VAïalon
et le peuple fut très fatigué.
31 Ils avaient frappé ce jour-là parmi les étrangers à Machemas
et le peuple était épuisé.
31 ...
32 Le peuple se jeta sur le butin et et ils prirent
Vil prit des brebis et des bœufs et des veaux
et il les immolèrent sur la terre et le peuple mangea avec le sang.
32 Et le peuple se porta sur le butin. Et le peuple prit des troupeaux de petit bétail, des troupeaux de bœufs et des petits de vaches
et il égorgea sur la terre.
Et le peuple mangeait avec le sang.
32 ...
33 Ils portèrent la nouvelle à Saül en disant :
— Voici que le
VLe peuple pèche
Vavait péché contre YHWH
Vle Seigneur en mangeant avec le sang.
Et il dit : — Vous êtes des traîtres
Vavez transgressé, roulez dès maintenant vers moi une grande pierre.
33 On porta la nouvelle à Saül, disant :
— Le peuple a péché contre le Seigneur en mangeant avec le sang.
Et Saül dit à Gueththaïm : — Roulez-moi ici une grande pierre.
33 ...
34 Et Saül dit : — Dispersez-vous parmi le peuple et dites-leur
de m'amener chacun
V— Que chacun m'amène son bœuf et Mchacun sa brebis.
Vous égorgerez
VÉgorgez dessus et vous mangerez
Vet mangez
et vous ne pécherez pas contre YHWH
Vle Seigneur en mangeant avec le sang.
Et tout le peuple amena chacun son bœuf par la main pendant
Vjusqu'à la nuit et ils égorgèrent là.
34 Et Saül dit : — Dispersez-vous parmi le peuple et dites-leur d'amener ici chacun son bœuf et chacun sa brebis.
Qu'il égorge dessus et ne péchez pas contre le Seigneur en mangeant avec le sang.
Et tout le peuple amena chacun ce qu'il avait sous la main et ils égorgèrent là.
34 ...
35 Saül bâtit Glà un autel à YHWH
G Vau Seigneur
et ce fut Valors le premier autel qu’il commença à bâtir à YHWH
G Vau Seigneur.
35 ...
36 Et Saül dit : — Descendons
VPrécipitons-nous de
Gcette nuit après
Vcontre les Philistins
Gétrangers
pillons-les jusqu’à la lumière du matin
Gce que luise le jour
Vce que luise le matin
et ne laissons pas [réchapper] un seul d'entre eux.
Et ils dirent
Vtout le peuple dit : — Tout ce qui semble bon à tes yeux fais-le.
Mais le prêtre dit : — Approchons-nous ici de Dieu.
36 ...
37 Et Saül consulta Dieu :
— Poursuivrai-je les Philistins ?
G— Dois-je descendre à la poursuite des étrangers ?
Les livreras-tu en la main
Gentre les mains d’Israël ?
Et il ne lui répondit pas ce jour-là.
37 ...
38 Saül dit : — Approchez ici, Mvous tous les chefs du peuple
Gd'Israël
et sachez et voyez comment
G Vpar qui ce péché est arrivé aujourd’hui.
38 ...
39 Car il
VIl est vivant YHWH
Vle Seigneur le sauveur d’Israël parce que si c'est par mon fils Jonathan Vque c'est arrivé
il mourra sans hésitation.
Et Ven cela personne de tout le peuple ne lui répondit
Vle contredit.
39 Car il est vivant le Seigneur le sauveur d’Israël parce que s'il répond contre mon fils Jonathan
il mourra de mort.
Et il n'y avait personne qui répondait parmi tout le peuple.
39 ...
40 Et il dit à tout Israël :
— Mettez
VSéparez-vous d’un côté
et moi avec mon fils Jonathan nous serons
Vje serai de l’autre côté.
Et le peuple dit
Vrépondit à Saül :
— Ce qui semble bon à tes yeux fais-le.
40 Et il dit à tout Israël :
— Vous, vous allez être réduits en servitude et moi et mon fils Jonathan, nous allons être réduits en servitude.
Et le peuple dit à Saül :
— Ce qui est semble bon à tes yeux fais-le.
40 ...
41 Et Saül dit à YHWH
Vau Seigneur le Dieu d’Israël :
— Donne un [sort] parfait !
Vune indication !
Et c'est Jonathan qui fut pris, ainsi que Saül
et le peuple sortit.
41 Et Saül dit : — Seigneur Dieu d’Israël,
pourquoi n'as-tu pas répondu à ton esclave aujourd'hui :
cette iniquité est-elle en moi ou en Jonathan mon fils ? Seigneur Dieu d'Israël, donne « clartés », et si tu dis ceci : — Dans ton peuple Israël !, donne donc « sainteté ».
Et Jonathan et Saül furent indiqués par le sort
et le peuple sortit.
41 ...
42 Et Saül dit : — Jetez le sort entre moi et entre Jonathan mon fils !
Et Jonathan fut pris.
42 Et Saül dit : — Jetez le sort entre moi et entre Jonathan mon fils. Celui que le Seigneur désignera par le sort, qu'il meure !
Et le peuple dit à Saül : — Cette chose n'est pas possible !
Mais Saül l'emporta sur le peuple : ils jettent le sort entre lui et son fils Jonathan,
et voici Jonathan désigné par le sort !
42 ...
43 Et Saül dit à Jonathan : — Raconte
VDéclare-moi ce que tu as fait.
Jonathan le lui révéla,
Vdéclara, il dit :
— Certes j'ai goûté avec l’extrémité
GEn goûtant j'ai goûté avec l’extrémité
VPour goûter, j'ai vraiment goûté, du bout du bâton
que j’avais à la main un
V, un tout petit peu de miel
Vet voici, je mourrai !
Vje meurs ?
43 ...
44 Et Saül dit : — Que Dieu me traite avec la dernière sévérité :
G Vfasse ceci et y rajoute cela :
pour mourir, tu vas mourir, Jonathan !
44 ...
45 Et le peuple dit à Saül :
— Jonathan mourra-t-il donc, lui qui a opéré ce grand salut en Israël ?
Cela est injuste !
YHWH
VLe Seigneur est vivant si un cheveu de sa tête tombe à terre
car c’est avec Dieu qu’il a agi aujourd'hui.
Et le peuple délivra Jonathan et il ne mourut
Vpour qu'il ne meure pas.
45 Et le peuple dit à Saül :
— Mourra-t-il aujourd'hui celui qui a opéré ce grand salut en Israël ?
Le Seigneur est vivant, tombera-t-il un cheveu de sa tête au sol ?
Car le peuple de Dieu a agi en ce jour. Et le peuple pria pour Jonathan ce jour-là et il ne mourut pas.
45 ...
46 Et Saül remonta de la poursuite des
Vse retira et ne poursuivit pas les Philistins
Gétrangers
et les Philistins
Gétrangers s'en allèrent en leur lieu.
46 ...
47 Et
VMais Saül prit la royauté
Gest désigné par le sort pour le travail
Vayant affermi la royauté sur Israël
et il fit la guerre
Vcombattit aux alentours contre tous ses ennemis
contre Moab et M Gcontre les fils d’Ammon
et contre 'Ĕdôm
Gcontre les fils d'Edom
Vcontre Édom Get contre Baitheôr et contre les rois
Gcontre le roi
Vles rois de Çoba
GSouba
VSuba et M Gcontre les Philistins
Gétrangers
M Vet partout où il se tournait il troublait
Gétait sauvé
Vl’emportait.
47 ...
48 Il forma une armée et
GIl fit preuve de bravoure et il
VEt ayant rassemblé une armée, il frappa Amalek
GAmalêk
VAmalec
et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient
Gl'opprimaient.
48 ...
14,47–15,9 Résumé des guerres de Saul contre ses ennemis.
Moab, Ammonites, Édom, Çoba, Philistins, Amaleq.
8,1–31,13 Saül, héros d'opéra
Georg Friedrich Haendel, né à Halle en 1685, mort à Londres en 1759, montra très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Organiste de la cathédrale de sa ville natale, il part pour Hambourg en 1703, où l'on joue ses premiers opéras en 1705. En 1710, il s'installe à Londres où il impose l'opéra italien à un public qui en ignorait presque tout. En 1719, il est nommé directeur de l'Académie Royale de Musique. Trois ans plus tard, il est naturalisé anglais.
Le théâtre a été au centre des activités de Haendel tout au long de sa vie. Des 39 opéras qui nous sont parvenus, tous, sauf trois, furent composés pour Londres. Destinés à un public aristocratique, ils conservent beaucoup des caractéristiques des opéras de cour de l'époque, en particulier l'utilisation de chanteurs virtuoses. Tous appartiennent à la tradition de l'opera seria ; l'œuvre est construite sur le récitatif et l'aria, les rôles masculins principaux sont confiés à des castrats, l'emploi des ensembles et des chœurs est restreint. La plupart des intrigues sont construites sur des thèmes classiques ou historiques, certaines font appel au fantastique et au merveilleux (Alcina, Orlando). Parmi les plus célèbres, citons : Tamerlano, Rodelinda, Orlando, Ariodante, Xerse. Vers la fin de sa vie, Haendel reporta une partie de son génie dramatique sur l'oratorio (Samson, Jephta, le Messie) ; il put s'y libérer de l'emprise de l'aria da capo et proposer une écriture vocale nouvelle.
Charles Jennens (1700-1773) était un riche propriétaire, musicien amateur et homme de lettres qui soutenait la « cause » haendélienne depuis le début. On suppose que c’est en 1735 qu’il soumit au compositeur le livret de Saül. Mais le moment était mal choisi, Haendel n’ayant pas encore renoncé à ses ambitions italiennes, et le livret atterrit probablement dans un tiroir. Il n’en sortit qu’en 1738, après l’échec d’une souscription lancée par Heidegger pour une nouvelle saison d’opéra. Le 23 juillet, Haendel mettait sur papier les premières notes de Saül dont il acheva la première mouture en août. Il interrompit la composition entre le 9 et le 20 septembre et termina l’œuvre – après une révision profonde, surtout de la dernière partie – le 27 septembre. Trois jours plus tard, il en était déjà à esquisser Israël en Egypte…
A 53 ans, il ouvrait une nouvelle époque de sa vie. Saül allait être produit au King’s Theatre, loué à Heidegger, selon le schéma déjà utilisé en 1736, dans le cadre d’une saison construite autour d’œuvres anglaises données en concert. Saül inaugura la série le 16 janvier 1739 et fut donné quatre fois. Le succès ne fait aucun doute, comme le démontrent de nombreux témoignages. Le rôle de David, écrit initialement la mezzo-soprano Marchesini fut repris par un Mr. Russell, probablement un ténor qui dut le transposer ; lors des reprises – cinq à Londres, entre 1740 et 1754, et une, triomphale, à Dublin en 1742 – le rôle traversa tous les registres, depuis sopranos jusqu’aux basses, en passant par le castrat Andreoni pour qui on le traduisit en italien ; à Dublin on le confia naturellement à Mrs Susannah Cibber, premier alto du Messie, et tragédienne de génie. Comme la plupart des drames bibliques de Haendel, Saül ne disparut jamais du répertoire, tant en anglais qu’en traduction allemande, faisant souvent l’objet de productions théâtrales.
Inspiré par un livret admirablement construit, dans lequel Jennens parvient à resserrer les épisodes du Premier livre de Samuel, et à en extraire l’essence des conflits humains (il y ajoute celui de Merab, judicieusement emprunté à un autre écrivain), Haendel produit un drame d’une grandeur et d’une force exceptionnelles, littéralement inédites dans la musique de son siècle. La tragédie progresse à grands pas, ignorant l’unité de lieu et de temps, toute entière vouée à l’exaltation des passions humaines et aux leçons profondes qu’il faut tirer du spectacle de leur périlleux empire.
Saul : basse ; David : ténor ; Jonathan : ténor ; Michal : soprano ; Merab : soprano ; Grand’Prêtre : ténor ; Sorcière d’Endor : alto ; Samuel : basse ; Doeg : ténor ; Amalekite : ?
Une ouverture en quatre mouvements et un grand tableau triomphal – l’Epinicion – à la gloire de David, vainqueur de Goliath – plantent le décor (How excellent ! – an infant raised – Along the monster – The youth inspired). Michal, la fille de Saül que David aimera, annonce l’arrivée du « divin adolescent » (Oh, godlike youth). Celui-ci entre en scène tenant la tête ensanglantée de Goliath. Saül l’invite à rester auprès de lui, en lui proposant d’épouser sa fille. David accepte les faveurs, mais refuse l’éloge : Dieu est seul responsable de ses victoires (O King, your favours). Jonathan, fils de Saül, est émerveillé par tant de vertu, alors que Merab, sa sœur, s’en offense (What abject thoughts). Mais Jonathan n’a cure de la basse extraction de David (Birth and fortune). Saül offre à David la main de Merab qui la rejette avec mépris (My soul rejects), à l’étonnement de sa sœur, Michal (See, with what a scornful air). Le temps passe (Sinfonia). Le carillon annonce le retour des deux guerriers, Saül et David, mais les louanges maladroites du peuple (Welcome, welcome) dressent le Roi contre son jeune vassal. La fureur de Saül (With rage I shall burst) n’a semble-t-il étonné personne : sa fille Michal confirme qu’il s’agit d’une vieille maladie (Fell rage and black despair), et que seule la lyre de David peut apaiser les souffrances du Roi ; hélas, la thérapie semble avoir perdu toute efficacité.
Les paroles de David (O Lord, whose mercies) restent sans effet sur Saül qui lance son javelot sur le chanteur (A serpent in my bosom warmed). L’ayant raté, il ordonne à Jonathan de le poursuivre et le tuer. Merab condamne son père fantasque (Capricious man), alors que Jonathan proteste (Oh, filial pietry ! – No, cruel father). Le chœur prie Dieu de préserver David de la fureur meurtrière de Saül (Preserve him) ;
Le chœur déplore la fatale jalousie qui s’est emparée du cœur de Saül (Envy ! eldest born of hell). Jonathan jure son amitié à David (But sooner Jonathan stream) qui aime Michal (Such Haughty beauties). Jonathan tente à nouveau de calmer son père (Sin not, o king) qui feint une guérison (As great Jehovah) à la plus grande joie de Jonathan (From cities stormed) ; Saül accepte de donner Michal à David, en espérant le faire tuer par ses ennemis. Michal et David échangent leur vœux (duo : Of fairest of ten thousand fair), et le peuple approuve leur union (Is there a man). Le temps passe à nouveau (Sinfonia) Saül n’est pas guéri : il a de nouveau lancé son javelot sur David. Michal sauve le jeune homme in extremis (duo : At persecution I can laugh) lorsqu’un messager du roi vient le chercher avec des intentions évidentes. Michal ne tremble pas (No, let the guilty tremble), tandis que David est parvenu à gagner le cœur de sa belle-sœur Merab, horrifiée par la cruauté de Saül (Author of peace). (Sinfonia). Saül ne pouvant atteindre David, lève la main sur son propre fils Jonathan. Le chœur réagit avec horreur et crainte (O fatal consequence). Ouvert et clos par une fresque chorale, le IIe acte a mené la tragédie à son point culminant.
Saül visite la grotte de la Sorcière d’Endor, et sollicite l’oracle (accompagnato : Wretch that I am). La Sorcière invoque l’esprit du prophète Samuel (infernal spirits). De sa bouche, Saül reçoit l’impitoyable verdict : il sera tué avec son fils Jonathan. (Sinfonia). Après la bataille, un Amalécite en informe David. (Marche funèbre). En symétrie avec la cérémonie triomphale du début, la tragédie s’achève sur un tableau funèbre auquel participent David, Michal, Merab et le Grand prêtre, hommage idéalisé au roi défunt et à son fils (Mourn Israel – From This unhappy day – Brave Jonathan – Eagles were not so swift – In Sweetest harmony – O fatal day – Gird on thy sword).
Bibliographie : Piotr ; Programme Opéra national de Paris, Jules César, saison 2010-2011, p.19.
Mille et un opéras (Les Indispensables de la musique), Paris: Fayard, 2004