La Bible en ses Traditions

1 Samuel 28,1–25

M G V
S

Et il arriva en ces jours-là

que les Philistins

Gétrangers Gse rassemblèrent leurs troupes

Gdans leurs camps

pour aller combattre

Vse préparer à la guerre contre Israël

et Akish

VAchis dit à David :

Sache bien que

GSachant, tu sais que

VMaintenant tu sais à quoi t'en tenir : tu vas sortir avec moi pour le camp,

Gcombat, toi et tes hommes !

...

Et David répondit à Akish

VAchis :

En ce cas, tu 

VMaintenant tu sauras ce que fera

Vva faire ton serviteur. 

Et Akish

VAchis dit à David :

— Et moi je t’établirai pour toujours  mon garde du corps.

Ggarde du corps en chef.

...

Samuel quant à lui était mort et tout Israël s'était lamenté

et ils l’avaient enterré

Gl’enterrent à Rama dans sa ville.

Saül avait ôté du pays les magiciens

Gventriloques et les devins.

...

Et les Philistins

Gétrangers se rassemblèrent

Grassemblent

et ils vinrent

Gviennent et campèrent

Gcampent à Šûnēm.

GSôman.

VSunam. 

Quant à Saül, il  rassembla tout

Grassemble tous les hommes d'Israël

et ils campèrent

Gils campent

Vvint à Gelboé.

...

Et Saül vit le camp des Philistins

Gétrangers, il eut peur et son cœur trembla

Gdéfaillit

Vs'épouvanta beaucoup.

...

Et Saül

Vil consulta YHWH

G Vle Seigneur et YHWH

Gle Seigneur

Vil ne lui répondit pas

ni par les songes ni par l’urim

Gles évidences

Vles prêtres ni par les prophètes.

...

Et Saül dit à ses serviteurs :

— Cherchez-moi une femme qui évoque les morts

Gventriloque

Vayant un esprit prophétique

et j’irai chez elle et je m'informerai par elle. 

Et ses serviteurs lui dirent :

Voici, il y a

VIl y a à ‘Én-Dôr

GAendôr

VAendor une femme qui évoque les morts.

Gventriloque.

Vqui a un esprit prophétique.

...

M V
G
S

Saül se déguisa

Vchangea donc son habit et revêtit d’autres vêtements

et il s'en alla lui et deux hommes avec lui.

Et ils vinrent de nuit chez la femme

et il lui dit : — Prédis-moiM, je te prie, par un esprit

Vpython

et fais-moi monter celui que je te dirai.

Et Saül s'enveloppa complètement et revêtit d'autres vêtements

et il s'en va lui et deux hommes avec lui

et ils arrivent de nuit chez la femme et il lui dit : — Consulte donc pour moi l'esprit qui parle en ton ventre

et fais-moi monter celui que je te dirai.

...

M G V
S

Et la femme lui dit :

— Voici, tu sais, toi, Vtout ce qu’a fait Saül

et comment il a éliminé du pays les magiciens

Gventriloques et les devins.  

Pourquoi donc tends-tu un piège à mon âme pour me faire mourir

Gla faire mourir

Vque je meure ?

...

10 Et Saül lui jura par YHWH

Vpar le Seigneur en disant :

YHWH

G VLe Seigneur est vivant : il ne t’arrivera rien de mal à cause de cela

Gmalheur si une faute t'est imputée pour cette raison.

10 ...

11 Et la femme M Vlui dit :

— Qui ferai-je

Gdois-je faire monter pour toi ? 

et il dit : — Fais monter pour moi Samuel.

11 ...

M G
S
V

12 Et la femme vit Samuel

et elle cria d'une voix forte et la femme dit à Saül : 

— Pourquoi m’as-tu trompée ? Tu es Saül !

12 ...

12 Et alors que la femme avait vu Samuel

elle s'exclama d'une grande voix et dit à Saül :

— Pourquoi m'as-tu trompée car tu es Saül ?

M G V
S

13 Et le roi lui dit : — Ne crains pas, Mmais qu’as-tu vu ?

Gdis qui tu as vu. 

Et la femme dit à Saül

GEt elle lui dit  :

— J'ai vu un dieu

G Vdes dieux monter de la terre.

13 ...

14 Et il lui dit : — Quelle est sa forme

GQu'as-tu reconnu ? 

Et elle dit : — Un homme vieux

Gtout droit qui monte Gde la terre et il est enveloppé d’un manteau.

Saül comprit que c’était Samuel

et il s'inclina face contre terre et se prosternaG devant lui.

14 ...

15 Et Samuel dit à Saül :

— Pourquoi m’as-tu troublé pour me faire monter ? 

Et Saül dit :

— Je suis dans une grande détresse

Gtrès angoissé Vpuisque les Philistins

Gétrangers combattent contre moi

et Dieu s’est retiré de moi et il ne m’a répondu

Gme prête plus l'oreille

ni par la main des prophètes ni par les songes.

Et maintenant je

VJe t’ai Vdonc appelé pour que tu me fasses savoir ce que je dois faire.

15 ...

M V
G
S

16 Et Samuel dit :

— Pourquoi m'interroges-tu alors que YHWH

Vle Seigneur s’est retiré de toi

et qu’il est passé à ton adversaire ?

16 Et Samuel dit :

— Pourquoi m'interroges-tu ?

Le Seigneur s'est écarté de toi et il s'est mis avec ton proche.

16 ...

M G V
S

17 VCar YHWH

G Vle Seigneur te fera

Gt'a fait comme il l'a

Gavait dit par ma main

et YHWH 

Gle Seigneur

Vil a arraché

G Varrachera le royaume de ta main

et l’a donné

G Vle donnera à ton proche, David.

17 ...

18 Parce que tu n’as pas obéi à la voix de YHWH

G Vdu Seigneur 

et que tu n’as pas exécuté l'ardeur de sa colère contre Amaleq

VAmalec.

C’est pour cela que YHWH

G Vle Seigneur t'a fait ainsi

Gfait cette chose

Vdonné cela à souffrir aujourd'hui.

18 ...

19 Et YHWH

G Vle Seigneur livrera M Vaussi Israël avec toi en la main des Philistins

Gentre les mains des étrangers.

Et demain toi et tes fils vous serez avec moi

Gavec toi, vous tomberez

et YHWH

G Vle Seigneur livrera M Vaussi le camp d’Israël à la main des Philistins.

Gentre les mains des étrangers.

19 ...

20 Et M Vaussitôt Saül Gfut bouleversé et tomba à terre de tout son long

Vcar il eut

Vavait eu grand peur des paroles de Samuel

et il n'y avait pas de force en lui

car il n’avait pas mangé de pain de tout le jour et de toute la nuit.

Gle jour et de tout cette nuit-là.

Vce jour-là.

20 ...

21 Et la femme vint vers Saül Vet parla

et elle vit qu'

Vcar il était tout bouleversé

et elle lui dit :

— Voici Gdonc que ta servante a obéi à ta voix 

j’ai mis ma vie en ma main

et j'ai écouté les paroles que tu m’as dites.

21 ...

22 Et maintenant écoute M Vtoi aussi Mje te prie la voix de ta servante

et je mettrai

Vpour que je mette devant toi un morceau

Vune bouchée de pain

et mange et il y aura de la force en toi

Ven mangeant tu reprendras de la force 

pour Vpouvoir aller ton chemin.

22 ...

23 Et il refusa et dit : — Je ne mangerai pas.

Gne voulut pas manger 

Et ses serviteurs et la femme le pressèrent

Gpressaient

et il écouta

Vécoutant finalement leur voix

et

Vil se leva de terre et s’assit sur le lit

Gsiège.

23 ...

24 Or cette femme avait dans sa maison un veau gras

Gune génisse de pâturage

et elle se hâta de le tuer

Gla sacrifier

et elle prit

Vprenant de la farine M Get elle la pétrit et en cuisit des pains sans levain.

24 ...

25 Et elle les mit devant Saül et devant ses serviteurs et ils mangèrent et ils

Vqui, une fois qu'ils eurent mangé se levèrent

et ils marchèrent toute

Gpartirent cette nuit-là.

25 ...

Réception

Cinéma

16,1–31,13 David, héros mythique

Une source intarissable pour les réalisateurs 

 Richard Pottier et Ferdinando Baldi, David e Golia, (péplum anglais, italien, 113', Ansa, Dubrava Film : 1960)

Scenario et dialogues : Umberto Scarpelli, Emimmo Salvi, Gino Mangini, Ambrogio Molteni — musique : Carlo Innocenzi — avec Orson Welles : le roi Saul ; Ivica Pajer : David ; Hilton Edwards : le prophète Samuel ; Massimo Serato (VF : René Arrieu) : Abner Eleonora Rossi Drago (VF : Nadine Alari) : Merab Giulia Rubini : Michol ; Pierre Cressoy : Jonathan ; Furio Meniconi : Ashrod, roi des Philistins ; Aldo Pedinotti (en tant que « Kronos »)

Goliath, Embassy Pictures © Licence YouTube standard, 1S 16-31 ; 1Ch 10-12

De nombreux réalisateurs ont donné à voir l'histoire de David et Goliath : David et Goliath (1908), un film américain de Sidney Olcott ; David et Goliath (1910), un film français de Henri Andréani David et Goliath (1960), un film italien réalisé de Richard Pottier ; David et Goliath (2016), un film de Wallace Brothers. Dans le peplum italo-américain de 1960, elle est sertie dans l'histoire plus complète de l'ascension difficile de David comme successeur du premier roi d'Israël.

Musique

8,1–31,13 Saül, héros d'opéra

18e s.

George Frideric Handel (1685-1759), Saul HWV 53, 1739 

René Jacobs (dir.), RIAS Kammerchor & Concerto Köln

© Licence YouTube standard→, 1S 8,1-31,13

LE COMPOSITEUR

Georg Friedrich Haendel, né à Halle en 1685, mort à Londres en 1759, montra très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Organiste de la cathédrale de sa ville natale, il part pour Hambourg en 1703, où l'on joue ses premiers opéras en 1705. En 1710, il s'installe à Londres où il impose l'opéra italien à un public qui en ignorait presque tout. En 1719, il est nommé directeur de l'Académie Royale de Musique. Trois ans plus tard, il est naturalisé anglais.

Le théâtre a été au centre des activités de Haendel tout au long de sa vie. Des 39 opéras qui nous sont parvenus, tous, sauf trois, furent composés pour Londres. Destinés à un public aristocratique, ils conservent beaucoup des caractéristiques des opéras de cour de l'époque, en particulier l'utilisation de chanteurs virtuoses. Tous appartiennent à la tradition de l'opera seria ; l'œuvre est construite sur le récitatif et l'aria, les rôles masculins principaux sont confiés à des castrats, l'emploi des ensembles et des chœurs est restreint. La plupart des intrigues sont construites sur des thèmes classiques ou historiques, certaines font appel au fantastique et au merveilleux (Alcina, Orlando). Parmi les plus célèbres, citons : Tamerlano, Rodelinda, Orlando, Ariodante, Xerse. Vers la fin de sa vie, Haendel reporta une partie de son génie dramatique sur l'oratorio (Samson, Jephta, le Messie) ; il put s'y libérer de l'emprise de l'aria da capo et proposer une écriture vocale nouvelle.

L’ŒUVRE

Charles Jennens (1700-1773) était un riche propriétaire, musicien amateur et homme de lettres qui soutenait la « cause » haendélienne depuis le début. On suppose que c’est en 1735 qu’il soumit au compositeur le livret de Saül. Mais le moment était mal choisi, Haendel n’ayant pas encore renoncé à ses ambitions italiennes, et le livret atterrit probablement dans un tiroir. Il n’en sortit qu’en 1738, après l’échec d’une souscription lancée par Heidegger pour une nouvelle saison d’opéra. Le 23 juillet, Haendel mettait sur papier les premières notes de Saül dont il acheva la première mouture en août.  Il interrompit la composition entre le 9 et le 20 septembre et termina l’œuvre – après une révision profonde, surtout de la dernière partie – le 27 septembre. Trois jours plus tard, il en était déjà à esquisser Israël en Egypte

A 53 ans, il ouvrait une nouvelle époque de sa vie. Saül allait être produit au King’s Theatre, loué à Heidegger, selon le schéma déjà utilisé en 1736, dans le cadre d’une saison construite autour d’œuvres anglaises données en concert. Saül inaugura la série le 16 janvier 1739 et fut donné quatre fois. Le succès ne fait aucun doute, comme le démontrent de nombreux témoignages. Le rôle de David, écrit initialement la mezzo-soprano Marchesini fut repris par un Mr. Russell, probablement un ténor qui dut le transposer ; lors des reprises – cinq à Londres, entre 1740 et 1754, et une, triomphale, à Dublin en 1742 – le rôle traversa tous les registres, depuis sopranos jusqu’aux basses, en passant par le castrat Andreoni pour qui on le traduisit en italien ; à Dublin on le confia naturellement à Mrs Susannah Cibber, premier alto du Messie, et tragédienne de génie. Comme la plupart des drames bibliques de Haendel, Saül ne disparut jamais du répertoire, tant en anglais qu’en traduction allemande, faisant souvent l’objet de productions théâtrales.

Inspiré par un livret admirablement construit, dans lequel Jennens parvient à resserrer les épisodes du Premier livre de Samuel, et à en extraire l’essence des conflits humains (il y ajoute celui de Merab, judicieusement emprunté à un autre écrivain), Haendel produit un drame d’une grandeur et d’une force exceptionnelles, littéralement inédites dans la musique de son siècle. La tragédie progresse à grands pas, ignorant l’unité de lieu et de temps, toute entière vouée à l’exaltation des passions humaines et aux leçons profondes qu’il faut tirer du spectacle de leur périlleux empire.

LES PERSONNAGES/LES VOIX

Saul : basse ; David : ténor ; Jonathan : ténor ; Michal : soprano ; Merab : soprano ; Grand’Prêtre : ténor ; Sorcière d’Endor : alto ; Samuel : basse ; Doeg : ténor ; Amalekite : ?

ARGUMENT
Acte I

Une ouverture en quatre mouvements et un grand tableau triomphal – l’Epinicion – à la gloire de David, vainqueur de Goliath – plantent le décor (How excellent !an infant raisedAlong the monsterThe youth inspired). Michal, la fille de Saül que David aimera, annonce l’arrivée du « divin adolescent » (Oh, godlike youth). Celui-ci entre en scène tenant la tête ensanglantée de Goliath. Saül l’invite à rester auprès de lui, en lui proposant d’épouser sa fille. David accepte les faveurs, mais refuse l’éloge : Dieu est seul responsable de ses victoires (O King, your favours). Jonathan, fils de Saül, est émerveillé par tant de vertu, alors que Merab, sa sœur, s’en offense (What abject thoughts). Mais Jonathan n’a cure de la basse extraction de David (Birth and fortune). Saül offre à David la main de Merab qui la rejette avec mépris (My soul rejects), à l’étonnement de sa sœur, Michal (See, with what a scornful air). Le temps passe (Sinfonia). Le carillon annonce le retour des deux guerriers, Saül et David, mais les louanges maladroites du peuple (Welcome, welcome) dressent le Roi contre son jeune vassal. La fureur de Saül (With rage I shall burst) n’a semble-t-il étonné personne : sa fille Michal confirme qu’il s’agit d’une vieille maladie (Fell rage and black despair), et que seule la lyre de David peut apaiser les souffrances du Roi ; hélas, la thérapie semble avoir perdu toute efficacité.

Les paroles de David (O Lord, whose mercies) restent sans effet sur Saül qui lance son javelot sur le chanteur (A serpent in my bosom warmed). L’ayant raté, il ordonne à Jonathan de le poursuivre et le tuer. Merab condamne son père fantasque (Capricious man), alors que Jonathan proteste (Oh, filial pietry !No, cruel father). Le chœur prie Dieu de préserver David de la fureur meurtrière de Saül (Preserve him) ;

Acte II

Le chœur déplore la fatale jalousie qui s’est emparée du cœur de Saül (Envy ! eldest born of hell). Jonathan jure son amitié à David (But sooner Jonathan stream) qui aime Michal (Such Haughty beauties). Jonathan tente à nouveau de calmer son père (Sin not, o king) qui feint une guérison (As great Jehovah) à la plus grande joie de Jonathan (From cities stormed) ; Saül accepte de donner Michal à David, en espérant le faire tuer par ses ennemis. Michal et David échangent leur vœux (duo : Of fairest of ten thousand fair), et le peuple approuve leur union (Is there a man). Le temps passe à nouveau (Sinfonia) Saül n’est pas guéri : il a de nouveau lancé son javelot sur David. Michal sauve le jeune homme in extremis (duo : At persecution I can laugh) lorsqu’un messager du roi vient le chercher avec des intentions évidentes. Michal ne tremble pas (No, let the guilty tremble), tandis que David est parvenu à gagner le cœur de sa belle-sœur Merab, horrifiée par la cruauté de Saül (Author of peace). (Sinfonia). Saül ne pouvant atteindre David, lève la main sur son propre fils Jonathan. Le chœur réagit avec horreur et crainte (O fatal consequence). Ouvert et clos par une fresque chorale, le IIe acte a mené la tragédie à son point culminant.

Acte III

Saül visite la grotte de la Sorcière d’Endor, et sollicite l’oracle (accompagnato : Wretch that I am). La Sorcière invoque l’esprit du prophète Samuel (infernal spirits). De sa bouche, Saül reçoit l’impitoyable verdict : il sera tué avec son fils Jonathan. (Sinfonia). Après la bataille, un Amalécite en informe David. (Marche funèbre). En symétrie avec la cérémonie triomphale du début, la tragédie s’achève sur un tableau funèbre auquel participent David, Michal, Merab et le Grand prêtre, hommage idéalisé au roi défunt et à son fils (Mourn IsraelFrom This unhappy dayBrave JonathanEagles were not so swiftIn Sweetest harmonyO fatal dayGird on thy sword). 

Bibliographie : Piotr Kaminski, Mille et un opéras (Les Indispensables de la musique), Paris: Fayard, 2004 ;  Programme Opéra national de Paris, Jules César, saison 2010-2011, p.19.

16,1–31,33 Le Roi David, héros symphonique

20e s.

Arthur Honegger (1892-1955), King David H.37, 1921

New England Conservatory

© Licence YouTube standard→, 2S 6,1 ; 7,29 ; 11,1-12.31 ; 18,1-19,44 & Jb 14,1s & Is 11,1 & 1S 16,1-31,33 ; 28,1-25 & 1R 2,1-46 & Ps 51,3-4.7-8 ; 23,1-6 ; 121.1-8 ; 18,1-51 ; 55,6 

Composition

Ce psaume symphonique en trois parties pour narrateur, trois solistes (SAT), deux chœurs et orchestre est une œuvre de Arthur Honegger basée sur l'histoire de David. Elle combine des textes des Psaumes, de Job, d'Isaïe et d'un Psaume non biblique de la Renaissance du poète Clément Marot. La première partie raconte l'histoire de la jeunesse de David et se concentre sur la jalousie de Saul, culminant dans sa défaite et sa mort à Gilboa (1S 16,1-31,13). La deuxième partie célèbre le couronnement de David, sa danse devant l'arche (2S 6,1-23), et la prédiction de la naissance de Solomon par l'ange (2S 7,1-29). Elle se conclue par un chœur d'anges chantant « Alleluia ». La troisième partie raconte les histoires tragiques de David et Bethsabée (2S 11,1-12,31) et la mort d'Absalon (2S 18,1-19,44) ; elle se termine avec la repentance de David (Ps 51,1-21), l'expression de sa piété (Ps 121,1-8), de sa loyauté (Ps 18,1-51) et sa mort paisible (1R 2,1-46), suivie d'un chœur d'Alleluia sereins suggérant l'ascension de l'âme de David au ciel. On retient de nombreux chants de cet oratorio comme le « Cantique du berger David » inspiré du Ps 23,1-6, la lamentation pour soprano « Ah ! si j'avais des ailes de colombe » (Ps 55,6), et l'incantation dramatique de la Sorcière d'Endor (1S 28,1-25), où la sorcière appelle Samuel, d'abord en sifflant puis par un crescendo jusqu'à un rugissement. Des parties instrumentales sont également restées célèbres comme la « Marche des Hébreux », la « Marche des Philistins » ou encore le « Couronnement de Salomon ».

Livret

Part I : 1. 0:01 Introduction 2. 2:07 Cantique du berger David 3. 3:55 Psaume : Loué soit le Seigneur 4. 5:23 Chant de victoire 5. 6:16 Cortège 6. 8:13 Psaume : Ne crains rien 7. 10:15 Psaume : Ah! Si j'avais des ailes de colombe 8. 13:42 Psaume : Cantique des Prophètes 9. 15:27 Psaume : Pitié de moi, mon Dieu 10. 17:59 Le camp de Saül 11. 20:04 Psaume : l'Éternel est ma lumière infinie 12. 21:49 Incantation : La Pythonisse 13. 24:18 Marche des Philistins 14. 25:57 Lamentations de Guilboa. Part II : 15. 31:00 Cantique de fête 16. 32:23 La danse devant l'arche. Part III : 17. 43:09 Cantique : De mon cœur jaillit un cantique 18. 44:45 Chant de servante 19. 46:38 Psaume de pénitence 20. 49:00 Psaume : Je fus conçu dans le péché 21. 52:54 Psaume : Je lève mes regards vers la montagne 22. 54:29 La chanson d'Ephraïm 23. 55:45 Marche des hébreux 24. 58:22 Psaume : Je t'aimerai, Seigneur, d'un amour tendre 25. 1:00:57 Psaume : Dans cet effroi 26. 1:02:23 Couronnement de Salomon 27. 1:04:15 Mort de David.