La Bible en ses Traditions

1 Samuel 9,1–27

M G V
S

Et il y avait un homme Gdes fils de Benjamin du nom de « Qîš »

G« Kis »

V« Cis », fils d’’Ăbî’ēl,

GAbiêl,

VAbiel,

fils de Çᵉrôr

GSared

VSeror, fils de Bᵉkôrat

GBachir

VBechoreth

fils d’’Ăpîaḥ

GAphek

VAfia

fils d’un Benjaminite, un homme vaillant

Gun homme puissant

Vcourageux et vaillant.

...

Et il avait un fils du nom de « Šā’ûl »

G« Saoul »

V« Saul », homme jeune

Gde grande taille

Vd'élite et beau

G Vhomme de bien 

et aucun des fils d’Israël n'était plus beau

G Vmeilleur que lui

depuis l'épaule et au-dessus il était plus grand que

Vdépassait tout le peuple.

Gpays.

...

M G
S
V

Or les ânesses de Qish, père de Saül, s’étaient égarées

et Qish dit à Saül son fils :

— PrendsM, je te prie, avec toi un des serviteurs et lève-toi, va, cherche

Glevez-vous, allez, cherchez les ânesses.

...

Or les ânesses de Qish, père de Saül, s’étaient égarées

et Qish dit à Saül son fils :

— Prends avec toi un des serviteurs et debout ! Va, et cherche les ânesses !

Et comme ils avaient traversé la montagne d'Éphraïm

Et il passa

Gils passèrent par la montagne d'Éphraïm

et il passa par

Gils passèrent par le pays de Šālišâ

GSelcha et ils ne les trouvèrent pas.

Ils passèrent par le pays de Ša‘ălim

GIakim et elles n’y étaient pas 

ils passèrent par le pays de Benjamin et ils ne les trouvèrent pas.

...

et le pays de Salisa, et qu'ils ne les avaient pas trouvées

ils passèrent aussi par le pays de Salim et elles n'y étaient pas

et par le pays de Iemini et ils ne les trouvèrent pas davantage.

M G V
S

Lorsqu’ils furent parvenus dans le pays

Gà celui de Suph

Saül dit à son serviteur qui était avec lui :

— Viens et rentrons, de peur que mon père ait laissé tomber les ânesses et ne soit en train de s'inquiéter pour nous !

...

Et il

Gle serviteur lui dit : — Voici, 

GVoici justement qu'

VIl se trouve qu'il y a un homme de Dieu dans cette ville, un homme

Get l'homme est célèbre,

tout ce qu’il dit arrive

Gdira arrivera infailliblement.

Allons-y Vdonc maintenant 

peut-être nous informera-t-il sur le chemin

Gpour qu'il nous indique notre chemin que nous devons prendre ?

Gsur lequel nous nous en sommes allés !

Vpour lequel nous sommes venus ?

...

Et Saül dit à son serviteur Gqui était avec lui :

— Si nous y allons,

G— Voici que nous irons,

V— Bon, nous y allons :  qu’apporterons-nous à l’homme Gde Dieu ?

En effet, le

VLe pain manque dans nos sacs

et nous n’avons pas de cadeau à offrir

G rien de plus à apporter

Vmême un petit cadeau, nous n'en avons pas à offrir à l’homme de Dieu , qu’avons-nous ?

Gqui soit à nous.

Vni quoi que ce soit.

...

Le serviteur répondit de nouveau à Saül et dit :

— Voici que j'ai sur moi

Gse trouve dans ma

Vj'ai en main un quart de sicle d’argent

je le donnerai

Gtu le donneras

V donnons-le à l’homme de Dieu et

Vpour qu'il nous indiquera

Vindique le chemin !

...

Autrefois en Israël Gvoici ce que chacun disait Mainsi en allant consulter Dieu :

— Venez M Vet allons chez le voyant !  

En effet, celui qu’on appelle aujourd'hui « prophète »

Gle prophète était appelé Gpar le peuple autrefois « voyant ».

...

10 Et Saül dit à son serviteur :

V— Très bien parlé. Viens, allons. 

 Et ils allèrent à la ville où était l’homme de Dieu.

10 ...

11 Comme ils gravissaient la montée de la ville

ils rencontrèrent des jeunes filles sorties pour puiser de l’eau

et ils leur dirent

Gdisent : — Le voyant est-il ici ?

11 ...

12 Et répondant elles leur dirent

Gdisent : — Il est là

voici, devant toi

Gvous, M Vhâte-toi maintenant

car aujourd’hui

Gc'est à cause du jour qu'il est venu à la ville

parce qu'aujourd'hui il y a un sacrifice pour le peuple sur le haut lieu

Gà Bama.

 ...

13 Aussitôt en entrant

GQuand vous entrerez dans la ville vous le trouverez Gsans peine avant qu’il ne monte au haut lieu

Gà Bama pour manger 

car le peuple ne mangera Gsûrement pas jusqu'à ce qu’il soit arrivé

parce que c'est lui qui bénit le sacrifice et ensuite les conviés mangeront

Ghôtes mangent.

Montez M Vdonc maintenant car M Gà cause du jour vous le trouverez

Mà l'instant

Vaujourd’hui

13 ...

14 Et ils montèrent à la ville.

Et comme ils entraient

Vmarchaient au milieu de la ville

voici que Samuel sortait

Gsortit

Vapparut, sortant à leur rencontre pour monter au haut lieu

Gà Bama.

14 ...

15 Or YHWH

G Vle Seigneur avait fait une révélation à l'oreille de Samuel un jour avant que Saül vîntG vers lui, disant :

15 ...

16 — Au même moment demain je t’enverrai un homme du pays de Benjamin

et tu l’oindras pour chef de mon peuple Israël

et il sauvera mon peuple de la main des Philistins

Gétrangers 

parce que j’ai regardé Gl'humiliation de mon peuple

car son

G Vleur cri est venu jusqu’à moi.

16 ...

17 Et quand Samuel eut vu Saül

YHWH

G Vle Seigneur lui dit

Grépondit : — Voici l’homme dont je t’ai parlé : celui-là sera chef de mon peuple.

17 ...

18 Et Saül s’approcha de Samuel au milieu de la porte

Gville et dit :

 — Indique-moi, je te prie,

Gquelle est la maison du voyant.

18 ...

19 Et Samuel répondit à Saül, disant :

— C’est moi qui suis le voyant

Gmoi-même, monte devant moi au haut lieu

Gà Bama

vous mangerez

Get mange

Vpour que vous mangiez aujourd’hui avec moi et je te laisserai partir le matin

et tout ce qu’il y a dans ton cœur, je te l'indiquerai.

19 ...

20 Et quant aux ânesses que tu as perdues il y a trois jours

n'en sois pas inquiet parce qu'elles sont

Gont été retrouvées.

Et à qui [sera] tout ce qu'il y a de précieux

Gla fleur de ce qui est

Vtout ce qu'il y a de meilleur en Israël ?

N’est-ce pas à toi et à M Vtoute la maison de ton père ?

20 ...

M V
G
S

21 Et Saül répondit et dit :

— Ne suis-je pas, moi, un Benjamite d'une des plus petites tribus

Vun fils de Iemini de la plus petite tribu d'Israël ?

Et ma famille 

Vma parenté n’est-elle pas la dernière de toutes les familles de la tribu de Benjamin ?

Pourquoi donc m'as-tu dit une telle parole ?

21 Et Saül répondit et dit : — Ne suis-je pas, moi, un fils d'un Iéminéen, du petit sceptre d'une tribu d'Israël ? 

Et de la tribu la plus petite du sceptre entier de Benjamin ?

Pourquoi donc m'as-tu dit une telle parole ? 

21 ...

22 Et Samuel prit

Vayant pris Saül et son serviteur

 Met les fit entrer dans la salle Và manger

et leur donna une place à la tête des

Vde ceux qui avaient été conviés

car ils étaient environ trente hommes.

22 Et Samuel prit Saül et son serviteur

et les emmena dans l'hôtellerie

et leur donna une place parmi les premiers des invités,

environ soixante-dix hommes.

22 ...

M G V
S

23 Et Samuel dit au cuisinier :

— DonneG-moi la portion que je t’ai donnée en te disant : Mets-la à part.

Get que je t'ai dit de déposer près de toi.

Vet que je t’ai commandé de mettre à part près de toi.

23 ...

M V
G
S

24 Et le cuisinier leva l’épaule Met ce qui l’entoure et la posa devant Saül.

Et il

VSamuel dit à Saül : — Voici ce qui reste, mets-le devant toi et mange

parce qu'elle a été gardée pour ce moment

Vexprès pour toi lorsque j’ai convié le peuple.

Et Saül mangea avec Samuel ce jour-là.

24 Et le cuisinier leva la cuisse et la posa devant Saül.

Et Samuel dit à Saül :

Voici ce qui reste, mets-le devant toi et mange  

parce que c'est en témoignage qu'elle a été déposée pour toi de préférence aux autres.

Et Saül mangea avec Samuel ce jour-là. 

24 ...

25 Et ils descendirent du haut lieu dans la ville

et il parla avec Saül sur le toit.

25 Et ils descendirent de Bama dans la ville 

et ils disposèrent pour Saül de quoi s'étendre sur la terrasse.

25 ...

M G
V
S

26 Et ils se levèrent, et

Get il se coucha. Et

il arriva, comme montait l'aurore, que Samuel appela Saül sur la terrasse en disant :

— Lève-toi et je te laisserai aller.

Et Saül se leva et ils sortirent tous les deux,

Gsortit, lui et Samuel, dehors. 

26 Et alors qu'ils s'étaient levés au matin et qu'il commençait à faire jour

Samuel appela Saül sur la terrasse en disant :

— Lève-toi que je te laisse aller. 

Et Saül se leva et ils sortirent tous les deux

c'est-à-dire lui-même et Samuel. 

26 ...

M G V
S

27 Et alors qu'ils descendaient à l’extrémité

Gdans une partie de la ville

Samuel dit à Saül :

— Dis à ton serviteur de passer M Vet de marcher devant nous.

Et toi arrête-toi maintenant

Gaujourd'hui

Vun peu et je te ferai entendre

Gje te révèlerai

Vécoute la parole de Dieu

Vdu Seigneur.

27 ...

Réception

Musique

8,1–31,13 Saül, héros d'opéra

18e s.

George Frideric Handel (1685-1759), Saul HWV 53, 1739 

René Jacobs (dir.), RIAS Kammerchor & Concerto Köln

© Licence YouTube standard→, 1S 8,1-31,13

LE COMPOSITEUR

Georg Friedrich Haendel, né à Halle en 1685, mort à Londres en 1759, montra très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Organiste de la cathédrale de sa ville natale, il part pour Hambourg en 1703, où l'on joue ses premiers opéras en 1705. En 1710, il s'installe à Londres où il impose l'opéra italien à un public qui en ignorait presque tout. En 1719, il est nommé directeur de l'Académie Royale de Musique. Trois ans plus tard, il est naturalisé anglais.

Le théâtre a été au centre des activités de Haendel tout au long de sa vie. Des 39 opéras qui nous sont parvenus, tous, sauf trois, furent composés pour Londres. Destinés à un public aristocratique, ils conservent beaucoup des caractéristiques des opéras de cour de l'époque, en particulier l'utilisation de chanteurs virtuoses. Tous appartiennent à la tradition de l'opera seria ; l'œuvre est construite sur le récitatif et l'aria, les rôles masculins principaux sont confiés à des castrats, l'emploi des ensembles et des chœurs est restreint. La plupart des intrigues sont construites sur des thèmes classiques ou historiques, certaines font appel au fantastique et au merveilleux (Alcina, Orlando). Parmi les plus célèbres, citons : Tamerlano, Rodelinda, Orlando, Ariodante, Xerse. Vers la fin de sa vie, Haendel reporta une partie de son génie dramatique sur l'oratorio (Samson, Jephta, le Messie) ; il put s'y libérer de l'emprise de l'aria da capo et proposer une écriture vocale nouvelle.

L’ŒUVRE

Charles Jennens (1700-1773) était un riche propriétaire, musicien amateur et homme de lettres qui soutenait la « cause » haendélienne depuis le début. On suppose que c’est en 1735 qu’il soumit au compositeur le livret de Saül. Mais le moment était mal choisi, Haendel n’ayant pas encore renoncé à ses ambitions italiennes, et le livret atterrit probablement dans un tiroir. Il n’en sortit qu’en 1738, après l’échec d’une souscription lancée par Heidegger pour une nouvelle saison d’opéra. Le 23 juillet, Haendel mettait sur papier les premières notes de Saül dont il acheva la première mouture en août.  Il interrompit la composition entre le 9 et le 20 septembre et termina l’œuvre – après une révision profonde, surtout de la dernière partie – le 27 septembre. Trois jours plus tard, il en était déjà à esquisser Israël en Egypte

A 53 ans, il ouvrait une nouvelle époque de sa vie. Saül allait être produit au King’s Theatre, loué à Heidegger, selon le schéma déjà utilisé en 1736, dans le cadre d’une saison construite autour d’œuvres anglaises données en concert. Saül inaugura la série le 16 janvier 1739 et fut donné quatre fois. Le succès ne fait aucun doute, comme le démontrent de nombreux témoignages. Le rôle de David, écrit initialement la mezzo-soprano Marchesini fut repris par un Mr. Russell, probablement un ténor qui dut le transposer ; lors des reprises – cinq à Londres, entre 1740 et 1754, et une, triomphale, à Dublin en 1742 – le rôle traversa tous les registres, depuis sopranos jusqu’aux basses, en passant par le castrat Andreoni pour qui on le traduisit en italien ; à Dublin on le confia naturellement à Mrs Susannah Cibber, premier alto du Messie, et tragédienne de génie. Comme la plupart des drames bibliques de Haendel, Saül ne disparut jamais du répertoire, tant en anglais qu’en traduction allemande, faisant souvent l’objet de productions théâtrales.

Inspiré par un livret admirablement construit, dans lequel Jennens parvient à resserrer les épisodes du Premier livre de Samuel, et à en extraire l’essence des conflits humains (il y ajoute celui de Merab, judicieusement emprunté à un autre écrivain), Haendel produit un drame d’une grandeur et d’une force exceptionnelles, littéralement inédites dans la musique de son siècle. La tragédie progresse à grands pas, ignorant l’unité de lieu et de temps, toute entière vouée à l’exaltation des passions humaines et aux leçons profondes qu’il faut tirer du spectacle de leur périlleux empire.

LES PERSONNAGES/LES VOIX

Saul : basse ; David : ténor ; Jonathan : ténor ; Michal : soprano ; Merab : soprano ; Grand’Prêtre : ténor ; Sorcière d’Endor : alto ; Samuel : basse ; Doeg : ténor ; Amalekite : ?

ARGUMENT
Acte I

Une ouverture en quatre mouvements et un grand tableau triomphal – l’Epinicion – à la gloire de David, vainqueur de Goliath – plantent le décor (How excellent !an infant raisedAlong the monsterThe youth inspired). Michal, la fille de Saül que David aimera, annonce l’arrivée du « divin adolescent » (Oh, godlike youth). Celui-ci entre en scène tenant la tête ensanglantée de Goliath. Saül l’invite à rester auprès de lui, en lui proposant d’épouser sa fille. David accepte les faveurs, mais refuse l’éloge : Dieu est seul responsable de ses victoires (O King, your favours). Jonathan, fils de Saül, est émerveillé par tant de vertu, alors que Merab, sa sœur, s’en offense (What abject thoughts). Mais Jonathan n’a cure de la basse extraction de David (Birth and fortune). Saül offre à David la main de Merab qui la rejette avec mépris (My soul rejects), à l’étonnement de sa sœur, Michal (See, with what a scornful air). Le temps passe (Sinfonia). Le carillon annonce le retour des deux guerriers, Saül et David, mais les louanges maladroites du peuple (Welcome, welcome) dressent le Roi contre son jeune vassal. La fureur de Saül (With rage I shall burst) n’a semble-t-il étonné personne : sa fille Michal confirme qu’il s’agit d’une vieille maladie (Fell rage and black despair), et que seule la lyre de David peut apaiser les souffrances du Roi ; hélas, la thérapie semble avoir perdu toute efficacité.

Les paroles de David (O Lord, whose mercies) restent sans effet sur Saül qui lance son javelot sur le chanteur (A serpent in my bosom warmed). L’ayant raté, il ordonne à Jonathan de le poursuivre et le tuer. Merab condamne son père fantasque (Capricious man), alors que Jonathan proteste (Oh, filial pietry !No, cruel father). Le chœur prie Dieu de préserver David de la fureur meurtrière de Saül (Preserve him) ;

Acte II

Le chœur déplore la fatale jalousie qui s’est emparée du cœur de Saül (Envy ! eldest born of hell). Jonathan jure son amitié à David (But sooner Jonathan stream) qui aime Michal (Such Haughty beauties). Jonathan tente à nouveau de calmer son père (Sin not, o king) qui feint une guérison (As great Jehovah) à la plus grande joie de Jonathan (From cities stormed) ; Saül accepte de donner Michal à David, en espérant le faire tuer par ses ennemis. Michal et David échangent leur vœux (duo : Of fairest of ten thousand fair), et le peuple approuve leur union (Is there a man). Le temps passe à nouveau (Sinfonia) Saül n’est pas guéri : il a de nouveau lancé son javelot sur David. Michal sauve le jeune homme in extremis (duo : At persecution I can laugh) lorsqu’un messager du roi vient le chercher avec des intentions évidentes. Michal ne tremble pas (No, let the guilty tremble), tandis que David est parvenu à gagner le cœur de sa belle-sœur Merab, horrifiée par la cruauté de Saül (Author of peace). (Sinfonia). Saül ne pouvant atteindre David, lève la main sur son propre fils Jonathan. Le chœur réagit avec horreur et crainte (O fatal consequence). Ouvert et clos par une fresque chorale, le IIe acte a mené la tragédie à son point culminant.

Acte III

Saül visite la grotte de la Sorcière d’Endor, et sollicite l’oracle (accompagnato : Wretch that I am). La Sorcière invoque l’esprit du prophète Samuel (infernal spirits). De sa bouche, Saül reçoit l’impitoyable verdict : il sera tué avec son fils Jonathan. (Sinfonia). Après la bataille, un Amalécite en informe David. (Marche funèbre). En symétrie avec la cérémonie triomphale du début, la tragédie s’achève sur un tableau funèbre auquel participent David, Michal, Merab et le Grand prêtre, hommage idéalisé au roi défunt et à son fils (Mourn IsraelFrom This unhappy dayBrave JonathanEagles were not so swiftIn Sweetest harmonyO fatal dayGird on thy sword). 

Bibliographie : Piotr Kaminski, Mille et un opéras (Les Indispensables de la musique), Paris: Fayard, 2004 ;  Programme Opéra national de Paris, Jules César, saison 2010-2011, p.19.