Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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4 Si Dieu, en effet, n’a pas épargné les anges qui avaient péché
Vpéchaient
mais les ayant précipités dans l’enfer il les a livrés aux chaînes de l'enfer [où] il les garde pour le jugement
Vmais, entravés de cordes infernales et entrainés au fond du tartare, les a livrés à ce jugement : en réserve pour être crucifiés !
4 ...
5 et le monde originel, s'il ne l’a pas épargné
mais qu'il a gardé seulement Noé, le huitième de huit, comme héraut de la justice
alors qu'il amenait le déluge sur le monde des impies ;
5 ...
6 et les villes de Sodome et de Gomorrhe, s'il les a condamnées à la destruction, les réduisant en cendres
en faisant un exemple de ceux qui agiraient de manière impie ;
6 ...
7 et il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite des impies dans l'impudence
7 et Lot, le juste accablé par l'injustice des impies, s'il l'a arraché à leur commerce
7 ...
8 ...
8 (quant à la vue et à l’ouïe il était juste, en effet, lui qui habitait chez ceux
qui, jour après jour, crucifiaient son âme de juste par leurs œuvres iniques),
8 ...
9 c'est qu'il sait bien arracher les hommes pieux à la tentation, le Seigneur,
et les hommes iniques, les réserver pour être tourmentés
Vcrucifiés au jour du jugement,
9 ...
10 surtout ceux qui courent après la chair dans la concupiscence de l'impureté
Vet l'immondice,
et méprisant
Vqui méprisent la souveraineté, arrogants, se complaisant en eux-mêmes,
ne craignent pas de blasphémer les gloires
Vet, en blasphémant, [montrent qu']ils ne craignent pas les écoles,
10 ...
4–22 Dieu, en effet, n'a pas épargné les anges qui péchaient L'ange ... puis la bête
La structure pyramidale de la composition met en valeur l'archange Michel et suggère sa victoire sur les anges rebelles. Chef de file des armées célestes, il est accompagné d'anges vêtus de blanc qui combattent lance à la main pendant que d'autres sonnent l'olifant. Les mouvements descendants dominent ; la chute des anges est également soulignée par leur métamorphose progressive en monstres étranges et grotesques.
4 dans l'enfer. +« au fond du Tartare » INCULTURATION ROMAINE L'enfer gréco-romain. Le terme grec tartaros, translittéré tartarus en latin, évoque, dans la mythologie grecque, le lieu dans lequel Zeus précipita les Titans :
Les Enfers ou le « monde souterrain » étaient le lieu où résidaient toutes les ombres des morts. Entouré d'un triple rempart d'airain, le Tartare en était l'endroit le plus profond : si on y jetait une enclume, elle mettait neuf jours pour atteindre le fond. Dès l'origine ce fut une prison pour les dieux ou les mortels qui avaient enfreint les lois divines. Cronos y enferma les Cyclopes que Zeus délivra pour l'aider à conquérir le pouvoir. Zeus y enferma à son tour des Géants, des Titans qu'il fit garder par les Hécatonchires, Gyès, Cottos et Briarée. Apollon après avoir tué de ses flèches les cyclopes échappa de peu à la condamnation grâce à l'intervention de Léto. Hésiode personnifia le Tartare qui engendra plusieurs monstres comme Typhon et Echidna. À partir du 6e s. av. J.-C., il devint le lieu où tous les coupables subissaient un châtiment.