Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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12 Alors je me retournai pour voir quelle était la voix qui me parlait
et quand je me fus retourné, je vis sept chandeliers d’or
13 et au milieu des
Byz V TRdes sept chandeliers, quelqu’un de semblable à un fils d’homme :
VFils d’homme :
il était vêtu d’une longue robe, portait à la hauteur des seins une ceinture d’or
14 mais sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige
et ses yeux étaient comme une flamme de feu
15 ses pieds étaient semblables à de l'airain qu'on aurait embrasé dans une fournaise
et sa voix était comme la voix des grandes eaux ;
15 ...
15 ses pieds étaient semblables à de l'airain dans une fournaise ardente
et sa voix était comme la voix des grandes eaux ;
16 il tenait dans la main droite sept étoiles
de sa bouche sortait un glaive aigu, à deux tranchants
et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force ...
16 ...
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
12–17 Vision méditée dans la musique populaire
Fire is the color of my true love's hair — Near to the father sits his golden chair — By prayer and petition to the king on his left — Light is the burden that I bear — O so enchanting are these — Lovely chains that bind you — 'Neath their deadly weight — The Lord's eye did find you — With fear and tremblin' — Before the one with your wounds — Your eyes as empty as my savior tomb — Warm is the breath of his Holy Spirit — He who has ears to hear let 'm hear it — Torn were the hands of the worthy lamb — May you know his name and fear it — There you are hangin' by the golden rope — There you lie no hope.
Du feu, voilà la couleur des cheveux de mon bien-aimé. Près du Père se tient son trône doré, à force de prières et de demandes au roi à sa gauche. Je porte le fardeau de la lumière. Ô qu'elles sont enchanteresses ces jolies chaînes qui te lient. Sous leur poids de mort, l'œil du Seigneur t'a finalement trouvé, affolé et tremblant, devant celui qui porte tes blessures, tes yeux aussi vides que le tombeau de mon Sauveur. Le souffle de son Saint Esprit réchauffe. Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Les mains du digne agneau furent déchirées. Puisses-tu connaître son nom et le craindre. Te voilà pendu à la corde d'or — là tu gis sans espoir.
14 blancs comme de la laine blanche Blanc au carré Comment ne pas penser, devant tant de blancheur, si éblouissante même pour les traducteurs anciens de la prophétie qui inspire ici le voyant de l'Apocalypse (Comparaison des versions Dn 7,9), à un célèbre tableau ?
Premier monochrome de la peinture contemporaine, le tableau de Malevitch est aussi l'un des plus célèbres. Malevitch a utilisé deux pigments blancs différents, le carré en blanc froid se détache sur le fond en blanc chaud.
Le « suprématisme » artistique affirme la suprématie du sentiment pur dans l’équivalent visuel de la forme pure, dégagée de toute signification rationnelle ou irrationnelle. L’idéal recherché est un tableau ne renvoyant à aucune autre réalité que la sienne propre. L’artiste limite son lexique à des formes épousant la bidimensionnalité du médium. Le carré (forme préférée de Malevitch en tant que « scientifique » et non naturelle, basique, universelle), le cercle et la croix sont récurrents. Malevitch affirme vouloir capter une dimension qui fusionne et transcende le temps et l'espace, un univers infini en blanc, dans laquelle les formes évoluent librement : au spectateur de visualiser les formes, leurs positions multiples dans toutes les dimensions de l’œuvre.
L’étymologie et le sens de l’adjectif latin sublimis demeurent énigmatiques. On peut le dériver de sub + limis/us ou limen.
En faisant faire à l’Occidental l’expérience de la différence entre blanc et blanc, Malevitch invite à un moment sublime : tout en restant dans le blanc, on dépasse le blanc.
16 de sa bouche sortait un glaive Tranchante tapisserie La célèbre Tapisserie de l'Apocalypse d'Angers fut commandée vers 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou.
La tapisserie représente de façon extrêmement littérale le texte de l'Apocalypse sur une centaine de mètres de long. Tout y est : le Fils de l'Homme est ici représenté sur fond des sept chandeliers, les cheveux blancs, vêtu d'une longue robe, les pieds et le visage rougeoyants. Il porte dans sa bouche le glaive à deux tranchants, symbole de la Parole de Dieu, et sa main droite tendue vers Jean prostré à ses pieds tient les sept étoiles évoquant les sept anges.