Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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13 et au milieu des
Byz V TRdes sept chandeliers, quelqu’un de semblable à un fils d’homme :
VFils d’homme :
il était vêtu d’une longue robe, portait à la hauteur des seins une ceinture d’or
14 mais sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige
et ses yeux étaient comme une flamme de feu
15 ses pieds étaient semblables à de l'airain qu'on aurait embrasé dans une fournaise
et sa voix était comme la voix des grandes eaux ;
15 ...
15 ses pieds étaient semblables à de l'airain dans une fournaise ardente
et sa voix était comme la voix des grandes eaux ;
16 il tenait dans la main droite sept étoiles
de sa bouche sortait un glaive aigu, à deux tranchants
et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force ...
16 ...
17 Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort
et il posa sur moi sa main droite en disant :
— N'aie pas peur
je suis le premier et le dernier
18 et le Vivant et j’ai été mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles
Byz TRaux siècles des siècles, amen
je tiens les clefs de la mort et de l’enfer.
TRl'enfer et de la mort.
19 Écris Byz V S Nesdonc les choses que tu as vues et celles qui sont et celles qui doivent arriver ensuite
20 le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite
et les sept chandeliers d’or :
les sept étoiles sont les anges des sept Églises
et les sept chandeliers sont les sept Églises.
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
12–17 Vision méditée dans la musique populaire
Fire is the color of my true love's hair — Near to the father sits his golden chair — By prayer and petition to the king on his left — Light is the burden that I bear — O so enchanting are these — Lovely chains that bind you — 'Neath their deadly weight — The Lord's eye did find you — With fear and tremblin' — Before the one with your wounds — Your eyes as empty as my savior tomb — Warm is the breath of his Holy Spirit — He who has ears to hear let 'm hear it — Torn were the hands of the worthy lamb — May you know his name and fear it — There you are hangin' by the golden rope — There you lie no hope.
Du feu, voilà la couleur des cheveux de mon bien-aimé. Près du Père se tient son trône doré, à force de prières et de demandes au roi à sa gauche. Je porte le fardeau de la lumière. Ô qu'elles sont enchanteresses ces jolies chaînes qui te lient. Sous leur poids de mort, l'œil du Seigneur t'a finalement trouvé, affolé et tremblant, devant celui qui porte tes blessures, tes yeux aussi vides que le tombeau de mon Sauveur. Le souffle de son Saint Esprit réchauffe. Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Les mains du digne agneau furent déchirées. Puisses-tu connaître son nom et le craindre. Te voilà pendu à la corde d'or — là tu gis sans espoir.
14 blancs comme de la laine blanche Blanc au carré Comment ne pas penser, devant tant de blancheur, si éblouissante même pour les traducteurs anciens de la prophétie qui inspire ici le voyant de l'Apocalypse (Comparaison des versions Dn 7,9), à un célèbre tableau ?
Premier monochrome de la peinture contemporaine, le tableau de Malevitch est aussi l'un des plus célèbres. Malevitch a utilisé deux pigments blancs différents, le carré en blanc froid se détache sur le fond en blanc chaud.
Le « suprématisme » artistique affirme la suprématie du sentiment pur dans l’équivalent visuel de la forme pure, dégagée de toute signification rationnelle ou irrationnelle. L’idéal recherché est un tableau ne renvoyant à aucune autre réalité que la sienne propre. L’artiste limite son lexique à des formes épousant la bidimensionnalité du médium. Le carré (forme préférée de Malevitch en tant que « scientifique » et non naturelle, basique, universelle), le cercle et la croix sont récurrents. Malevitch affirme vouloir capter une dimension qui fusionne et transcende le temps et l'espace, un univers infini en blanc, dans laquelle les formes évoluent librement : au spectateur de visualiser les formes, leurs positions multiples dans toutes les dimensions de l’œuvre.
L’étymologie et le sens de l’adjectif latin sublimis demeurent énigmatiques. On peut le dériver de sub + limis/us ou limen.
En faisant faire à l’Occidental l’expérience de la différence entre blanc et blanc, Malevitch invite à un moment sublime : tout en restant dans le blanc, on dépasse le blanc.
16 de sa bouche sortait un glaive Tranchante tapisserie La célèbre Tapisserie de l'Apocalypse d'Angers fut commandée vers 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou.
La tapisserie représente de façon extrêmement littérale le texte de l'Apocalypse sur une centaine de mètres de long. Tout y est : le Fils de l'Homme est ici représenté sur fond des sept chandeliers, les cheveux blancs, vêtu d'une longue robe, les pieds et le visage rougeoyants. Il porte dans sa bouche le glaive à deux tranchants, symbole de la Parole de Dieu, et sa main droite tendue vers Jean prostré à ses pieds tient les sept étoiles évoquant les sept anges.
17ss Quand je le vis + Écris donc les choses que tu as vues ... Enluminer : voir et écrire
Les Beatus sont des manuscrits ibériques des 10e, 11e et 12e s., plus ou moins abondamment enluminés, où sont copiés notamment les Commentaires de l'Apocalypse rédigés au 8e s. par le moine
. Le Beatus de Ferdinand et de Sancha appelé aussi Beatus de Facundus, fut écrit et peint vers 1047.Ce manuscrit contient 114 miniatures d'influence mozarabe. Elles illustrent un commentaire de l'Apocalypse de saint Jean écrit par
au 8e s. Les miniatures sont inspirées d'autres manuscrits antérieurs du 10e s. comme le Beatus de Valladolid ou le Beatus de Morgan. Elles reproduisent notamment les mêmes bandes de couleur de fond. Cependant, leur style plus délicat et élégant dénote peut-être une influence romane à laquelle a sans doute été sensible Ferdinand Ier.De nombreux objets de la vision sont ici représentés, notamment les sept étoiles et les sept chandeliers d'or (avant les lettres aux « sept Églises », que symbolisent ici sept autels, chacun au-dessous du nom de leur Église correspondante). Mais on voit aussi la « ceinture d'or à la hauteur des seins » et les « clefs de la mort et de l'enfer » sur le personnage central. Figurent les personnages suivants : l'« ange » du premier verset, ainsi que le duo formé par Jean et ce « quelqu'un semblable à un Fils d'homme », aux pieds duquel Jean tombe et qui pose sa main droite sur lui. Ce personnage mystérieux est représenté en train de trôner : ce n'est pas présent dans le texte, mais cela permet d'illustrer l'autorité du personnage. À l'inverse, ses caractéristiques physiques spectaculaires décrites en détail dans le texte (blancheur des cheveux, yeux « comme une flamme de feu », pieds « semblables à de l'airain qu'on aurait embrasé », « glaive » sortant de la bouche et visage « comme le soleil ») ne sont pas représentées. Elles sont en effet à la limite du représentable. Les omettre permet par ailleurs d'humaniser ce personnage surnaturel et de le faire ressembler à Jésus en son humanité, identifiable sans erreur possible grâce à son auréole crucifère.