Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
1 Puis l’un des sept anges qui portaient les sept coupes vint
et me parla en ces termes :
— Viens, je te montrerai la damnation de la grande prostituée qui siège sur les grandes eaux
2 avec qui les rois de la terre se sont souillés
et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité.
3 Et il me transporta dans un désert en esprit
et je vis une femme siégeant sur une bête écarlate pleine de noms de blasphème
ayant sept têtes et dix cornes.
4 Et la femme était vêtue
Vencerclée de pourpre et d’écarlate
dorée à l'or, [chargée] de pierres précieuses et de perles
tenant en main une coupe d’or remplie d’abominations et des souillures
Vde l'impureté de sa prostitution
5 un nom mystérieux écrit au front :
« Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. »
6 Je vis la femme ivre du sang des saints et du sang de martyrs de Jésus,
et en la voyant je fus saisi d’un grand étonnement.
V saisi, comme je l'avais observée, d'un grand saisissement.
7 Et l’ange me dit :
— Pourquoi t’étonner ?
Moi je vais te dire le mystère de la femme et de la bête qui la porte
et qui a les sept têtes et les dix cornes.
8 La bête que tu as vue était et n’est plus
elle doit remonter de l’abîme puis s’en aller à la perdition.
Et les habitants de la terre seront étonnés
eux dont le nom n’est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie
en voyant la bête parce qu’elle était, qu’elle n’est plus et qu’elle reparaîtra.
8 La bête que tu as vue était et n’est plus
elle doit remonter de l’abîme puis s’en aller à la perdition.
Et les habitants de la terre seront étonnés
eux dont le nom n’est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie
en voyant la bête parce qu’elle était et qu’elle n’est plus.
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
1–18 la grande prostituée Regardez-moi
L'inversion mariale caractérise ici la « grande prostituée », très couverte de bleu comme Marie. Seuls son voile écarlate, sa posture arrogante qui sied mal à l'intériorité de la Vierge et surtout son regard mauvais (sans oublier sa monture grimaçante) renseignent son identité infernale.
Le jeu de regards est intéressant : la « grande prostituée » est dans une attitude de défi face à Jean qui la considère, indigné et « saisi » (Ap 17,6). Le tout n'échappe pas au regard du Christ au ciel, qui demeure impassible.