Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse :
— Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite
celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :
2 — Je connais tes œuvres, ton labeur et ta patience
je sais
V[et je sais] que tu ne peux supporter les méchants
que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas
et que tu les as trouvés menteurs
3 que tu as de la patience
que tu as eu à supporter pour mon nom
et que tu n'as pas abandonné.
3 que tu supportes
que tu as de la patience
que tu t'es fatigué pour mon nom
et que tu n'as pas cédé.
4 Mais j’ai contre toi que tu t’es relâché de ton premier amour.
5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi
et reviens à tes premières œuvres
sinon je viendrai à toi et j’ôterai ton chandelier de sa place
à moins que tu ne te repentes.
6 Pourtant tu as ceci que tu hais les œuvres des Nicolaïtes
Vnicolaïtes, œuvres que moi aussi je hais.
6 ...
7 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie qui est dans le
TRau milieu du paradis de mon Dieu.
TR NesDieu.
8 Écris encore à l’ange de l’Église de Smyrne
VZmyrna :
— Voici ce que dit le premier et le dernier
celui qui était
Va était mort et qui a repris vie :
9 — Je connais ta tribulation et ta pauvreté
mais tu es riche
et les insultes de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mais bien d'une synagogue de Satan.
10 N'aie peur de rien de ce que tu auras à souffrir.
Voici, le diable va jeter quelques-uns de vous en prison afin que vous soyez mis à l’épreuve
et vous aurez une tribulation de dix jours.
Sois fidèle jusqu’à la mort
et je te donnerai la couronne de la vie.
11 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
Celui qui vaincra ne recevra aucun dommage de la seconde mort.
12 Écris encore à l’ange de l’Église de Pergame :
— Voici ce que dit celui qui a le glaive aigu à deux tranchants
13 — Je sais Byz S TRtes actions et où tu habites : là où se trouve le trône de Satan
mais tu es fermement attaché à mon nom, et tu n’as pas renié ta foi,
même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite.
14 Mais j’ai quelque chose à te reprocher
c’est que tu as là des gens qui tiennent à la doctrine de Balaam
qui enseignait à Balac de mettre devant les fils d’Israël une pierre d’achoppement
pour les faire manger et forniquer.
15 De même toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.
15 De même toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes que je hais.
16 Repens-toi !
sinon je viendrai à toi promptement et je leur ferai la guerre avec le glaive de ma bouche.
17 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
À celui qui vaincra, je donnerai
Byz Sdonnerai à manger de la manne cachée
et je lui donnerai un caillou blanc
et sur ce caillou est écrit un nom nouveau
que personne ne connaît si ce n’est celui qui le reçoit.
18 Écris encore à l’ange de l’Église de Thyatire :
— Voici ce que dit le Fils de Dieu
qui a les yeux comme une flamme de feu
Byz S TR Nescelui qui a les yeux comme une flamme de feu
et les pieds semblables à l’airain :
Byz S TR Nesdont les pieds sont semblables à l’airain :
19 — Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ta bienfaisance, ta patience
et tes
Byz S TR Nesces dernières œuvres plus nombreuses que les premières.
20 Mais j’ai quelque chose à te reprocher :
Vce que j’ai contre toi
c’est que tu laisses la
Byz Sta femme Jézabel, se disant prophétesse
enseigner et séduire mes serviteurs pour qu’ils forniquent et mangent des idolothytes.
21 Je lui ai donné du temps pour faire pénitence
et elle ne veut pas se repentir de son impudicité.
TRde son impudicité et elle ne se repent pas.
22 Voici, je
TRmoi, je vais la jeter sur un lit
et ceux qui forniquent avec elle dans la plus grande tribulation
s’ils ne se repentent pas chacun de sa
S TRleur conduite
23 je frapperai de mort ses enfants
et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs
et je rendrai à chacun de vous selon vos œuvres.
24 Mais je vous dis à vous, aux autres qui êtes à
Byz S TR Nesfidèles de Thyatire
(quiconque ne reçoit
Vtient pas cette doctrine,
qui n’a pas connu les « profondeurs de Satan », comme ils les appellent !) :
— Je ne vous imposerai pas d’autre fardeau
25 seulement, tenez ferme ce que vous avez, jusqu’à ce que je vienne.
25 ...
26 Et à qui vaincra
Vaura vaincu et qui gardera
Vaura gardé jusqu’à la fin mes œuvres
à celui-là je donnerai pouvoir sur les nations :
27 il les gouvernera avec un sceptre de fer ainsi que l’on brise les vases d’argile
comme moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père
27 il les gouvernera avec un sceptre de fer ainsi que l’on brise les vases d’argile
Nesles vases
28 et je lui donnerai l’étoile du matin.
28 comme moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père
et je lui donnerai l’étoile du matin.
29 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
3,1 Écris encore à l’ange de l’Église de Sardes :
— Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles :
— Je connais tes œuvres, tu as la réputation d’être vivant mais tu es mort.
3,2 Sois vigilant et affermis le reste qui allait mourir
car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu !
TRDieu !
3,3 Souviens-toi donc de l’enseignement que tu as reçu et entendu ; garde-le et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, je viendrai à toi comme un voleur, sans que tu aies su à quelle heure je viendrai à toi.
3,4 Pourtant, tu
TRTu en as à Sardes quelques uns qui n’ont pas souillé leurs vêtements
ceux-là marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’ils en sont dignes.
3,5 Celui qui vaincra sera ainsi revêtu de vêtements blancs
je n’effacerai pas son nom du livre de la vie
et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
3,6 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
3,7 Écris encore à l’ange de l’Église de Philadelphie :
— Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clef de David
celui qui ouvre et personne ne ferme
qui ferme et personne n’ouvre :
3,8 — Je connais tes œuvres
voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer
parce que tu as peu de puissance
mais tu as gardé ma parole et n’as pas renié mon nom.
3,9 Voici, je te donne
Vvais te donner de la synagogue de Satan
des [gens] qui disent être Juifs et ne le sont pas, mais mentent
voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds
et ils sauront que moi, je t’ai aimé.
3,10 Parce que tu as gardé mon exhortation à la patience
moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier
pour éprouver les habitants de la terre.
10 ...
3,11 Voici que je
Byz V S NesJe viens bientôt :
tiens ferme ce que tu as, pour que personne ne ravisse ta couronne !
Vreçoive la couronne qui est à toi !
3,12 Celui qui vaincra, j’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu
et il n’en sortira plus
et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu
et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem
qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu
et mon nom nouveau.
3,13 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
3,14 Écris encore à l’ange de l’Église de Laodicée
— Voici ce que dit l’amen, le témoin fidèle et véritable, le principe de la création de Dieu :
3,15 — Je connais tes œuvres :
tu n’es ni froid ni chaud.
Si seulement tu étais froid ou chaud !
3,16 Mais parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni chaud
je vais te vomir de ma bouche.
3,17 Tu dis : — Je suis riche, j’ai acquis de grands biens, je n’ai besoin de rien.
Et tu ne sais pas que tu es un malheureux, un misérable, pauvre, aveugle et nu.
17 ...
3,18 Je te conseille d'acheter chez moi de l’or éprouvé par le feu pour devenir riche
et que tu t'habilles de vêtements blancs pour te vêtir
et que n'apparaissent pas la honte de ta nudité
et d'un collyre, oins tes yeux pour voir.
3,19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime
aie donc du zèle et repens-toi !
3,20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe :
si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte
j’entrerai chez toi,
Vlui, je souperai avec lui et lui avec moi.
3,21 Celui qui vaincra, je lui donnerai de s'asseoir avec moi sur mon trône
comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
21 ...
3,22 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
3,11.15 Tiens ferme ce que tu as
Halt, was du hast, daß niemand deine Krone nehme, halt, was du hast, Jesu, meine Freude halt, was du hast, meines Herzens Weide, daß niemand deine Krone nehme, Jesu, meine Zier — halt, was du hast, ach, wie lange — halt, was du hast, ist dem Herzen bange — daß niemand deine Krone nehme, und verlangt nach dir. daß niemand deine Krone nehme, Gottes Lamm, mein Bräutigam, und sei getreu bis in den Tod, außer dir soll mir auf Erden und sei getreu bis in den Tod, nichts sonst lieber werden. So wirst du empfahen ein herrliches Reich und eine schöne Krone von der Hand des Herren. Weg mit allen Schätzen! Drum sei getreu bis in den Tod, Du bist mein Ergötzen, und sei getreu bis in den Tod, Jesu, meine Lust. so wirst du empfahen ein herrliches Reich und eine schöne Krone von der Hand des Herren. Weg, ihr eitlen Ehren! so wirst du empfahen Ich mag euch nicht hören, ein herrliches Reich bleibt mir unbewußt! so wirst du empfahen ein herrliches Reich und eine schöne Krone von der Hand des Herren. Elend, Not, Kreuz, Schmach und Tod so wirst du empfahen soll mich, wenn ich schon muß leiden, ein herrliches Reich nicht von Jesu scheiden. und eine schöne Krone von der Hand des Herren. Gute Nacht, o Wesen, das die Welt erlesen, mir gefällst du nicht, Gute Nacht, ihr Sünden, bleibet weit dahinten, kommt nicht mehr ans Licht! Gute Nacht, du stolze Pracht! Dir sei ganz, o Lasterleben, gute Nacht gegeben.
Garde ce que tu as, que nul ne prenne ta couronne. Garde ce que tu as, Jésus, ma joie, garde ce que tu as, repos de mon cœur, — Que nul ne prenne ta couronne, Jésus, mon trésor, garde ce que tu as, — Ah, depuis longtemps — garde ce que tu as — mon cœur est angoissé — que nul ne prenne ta couronne — et se languit de toi. Que nul ne prenne ta couronne, Agneau de Dieu, mon fiancé, et sois fidèle jusqu’à la mort, — Que rien d’autre sur terre – et sois fidèle jusqu’à la mort — ne me soit plus cher que toi — Ainsi tu recevras un royaume splendide et une belle couronne des mains du Seigneur. Loin de moi tous les trésors ! C’est pourquoi sois fidèle jusqu’à la mort, — Tu es ma réjouissance — et sois fidèle jusqu’à la mort — Jésus, mon plaisir ! Ainsi tu recevras un royaume splendide et une belle couronne des mains du Seigneur — Loin de moi, vains honneurs — Ainsi tu recevras — Je ne veux pas vous écouter — Un royaume splendide — Restez-moi étrangers ! Ainsi tu recevras un royaume splendide et une belle couronne des mains du Seigneur — La misère, la détresse, le calvaire, l’opprobre et la mort — Ainsi tu recevras — Ne sauraient, quoi que j’endure — Un royaume splendide — Me détourner de toi. — et une belle couronne des mains duSeigneur — Bonne nuit, ô créature — Qui a choisi le monde. Tu ne saurais me convenir — Bonne nuit, ô péchés, — Restez loin derrière — Ne venez plus à la lumière — Bonne nuit, ô orgueil et splendeur — Et que te soit, ô existence de vices, — Accordée une bonne nuit !
Georg Philipp Telemann fut l'un des plus célèbres compositeurs allemands de l'âge baroque. Son ami Haendel disait de lui qu'il était capable de composer une musique religieuse à huit voix aussi naturellement que s'il s'agissait d'écrire une lettre. Par les impulsions novatrices qu'il a données tant à l'art de la composition qu'à la sensibilité musicale, il a puissamment marqué la musique de la première moitié du 18e siècle. Particulièrement prolifique, il jouait de plusieurs instruments et son œuvre immense touche à tous les genres reconnus de la musique de son temps. Sont particulièrement remarquables ses mélodies vocales, son utilisation imaginative des timbres ainsi que, surtout dans ses dernières œuvres, l'originalité de ses effets harmoniques.
2,10 Sois fidèle jusqu'à la mort
Cet oratorio, inspiré des Actes des Apôtres, raconte le martyr de saint Étienne (Ac 7), la conversion et le baptême de Paul (Ac 9), sa mission avec Barnabé (Ac 12), les persécutions des juifs (Ac 13), la guérison du boîteux de Lystres (Ac 14) et enfin le martyr à Rome. L'œuvre s'achève par une mise en musique du psaume 103.
2,1.8.12.18 Écris à l'ange de l'Église d'Éphèse + Smyrne + Pergame + Thyatire ... Messages surnaturels Comment représenter la rédaction de messages ordonnée par un être surnaturel et sa transmission à des anges ?
Quatre messages pour quatre églises, ainsi qu'un maximum de détails : au détriment du rôle des anges et de Jean ... Celui-ci est à peine visible, écrasé entre les chandeliers et sous les pieds du personnage central qui est le Christ (auréole crucifère) dont le surnaturel se manifeste par le « glaive à deux tranchants » qu'il a en bouche et par ses cheveux exceptionnellement blancs pour sa jeunesse. La transmission des messages est représentée de manière mystérieuse par ces rouleaux qui se dirigent tout seuls vers les anges des différentes églises qui, pour être détaillées, trahissent néanmoins une ignorance totale de Celui qui leur écrit.
Ici, seuls Jean et l'ange de l'Église d'Éphèse sont représentés, dans un environnement très simple. Ils ont la même apparence, les ailes de l'ange permettant seules de le distinguer, ainsi peut-être que son auréole, légèrement plus importante et brillante. Le message est concrétisé très sobrement, et Jean semble donner l'ordre à l'ange de le transmettre, ce qui lui confère une autorité.
2,7 je lui donnerai à manger de l’arbre de vie Motif judéo-chrétien
L’arbre du paradis originel des Écritures, dont les fruits devaient assurer l'immortalité, peut se rapprocher de l’arbre mythologique décoratif présent dans les croyances de nombreux peuples, depuis l'époque préhistorique en Mésopotamie et dans l'Antiquité, entre autres en Égypte, en Grèce, en Babylonie, en Perse et en Inde, avec des symboliques variées. Au Moyen-Orient, l’Arbre de Vie symbolise l’immortalité ; en Chine et en Inde, le centre de l’univers. Dans le bouddhisme, il est nommé « le Bodhi » : Bouddha a eu l’éveil sous cet arbre, lieu de ses enseignements premiers.
Dans l'art chrétien médiéval, ces symbolismes naturels ne sont pas oubliés.
Il s'agit de l'une des huit illustrations apparaissant à la fin de chaque groupe de chants de thème similaire, dans cette compilation de 318 chants profanes latins (quelques uns en moyen-haut allemand) en un manuscrit de 112 feuillets, contenant aussi deux pièces sur la Nativité et sur la Passion.
Jusque dans l'art islamique il symbolise la renaissance éternelle de la nature, et la fugacité de la condition humaine.
Ce pommier ombrageant des gazelles paissant tranquillement à gauche et chassées par un lion à droite, pourrait symboliser l'existence humaine oscillant entre répit et danger.
Au 20e s. encore, il inspire de grands plasticiens. L'un des plus célèbres « arbres de vie » du siècle passé est celui de Klimt.
Les trois parties du triptyque sont intitulées : L’Attente, L’Arbre de Vie et L’Accomplissement. L'œuvre achevée n'est pas publique, elle a été réalisée sur fresque par l'atelier de la Wiener Werkstätte, chargé de la réalisation de la décoration du Palais Stoclet (le belge Adolphe Stoclet, commanditaire de Klimt). L’arbre de vie est un sujet extrêmement ancien. On trouve deux arbres dans le Jardin d’Éden : l’Arbre de vie et l’Arbre de la Connaissance, actant principal du péché originel. L’Arbre de Klimt concentre le cycle de la vie (feuilles d'automne et bourgeons de printemps), l'ensemble du cosmos (oiseau et fleurs), monde sous-terrain des racines, monde humain du tronc et monde céleste des branches. Il est structuré en sept branches (symboles des caractères et humeurs humains) démultipliées en ramifications finissant en spirales (suggérant la répétition cyclique de la vie). Les deux panneaux qui l'encadrent présentent à gauche une danseuse, « L’attente » et à droite « L’accomplissement » avec un couple d’amoureux rappelant le « Baiser ».
Dans le christianisme, les deux arbres du paradis, l’arbre de la connaissance du bien et du mal et l’arbre de l’immortalité, sont des types du Messie crucifié : l’arbre de la croix est le lieu où la mort est devenue le début de la vie. La typologie de la croix comme arbre culmine au 13e s. chez →. Lignum
Dans les arts visuels, elle se déploie dans le motif des « crucifix ramifiés » : la croix-Arbre de Vie devient tronc feuillu à branches, fruits et nœuds.
Le motif est à la fois protologique et eschatologique, renvoyant à la fois à la Genèse et à l'Apocalypse, à l'Éden et au Golgotha, à Ève et à Marie, à Adam et au Christ nouvel Adam :
Inscription sur le pourtour : « Universæ viæ Domini, misericordia et veritas » (Ps 24,10), dans le phylactère : « qui vicerit dabo illi edere de ligno vitæ » (Ap 2,7). Ce médaillon pourrait avoir fait partie d'un triptyque →Stavelot Triptych 1980, 28,6.
La tradition mystique juive (Kabbale) elle-même déploie sa méditation de l’unipluralité divine sous forme d'un Arbre de Vie, l’« arbre séphirotique » :
Les séphiroth sont les dix puissances créatrices émanées de l'énergie du Créateur et faisant rayonner le Sans-fin (En Sof) dans le monde fini. En voici une traduction possible :
Dans l’architecture sacrée tant juive que chrétienne le motif de l'arbre de vie apparaît fréquemment, diversement stylisé.
2,10 N'aie peur de rien + Sois fidèle jusqu'à la mort ... Contemplation Les bras de Daniel sont élevés en un geste d'action de grâce, nue comme lui, et non de peur et de défense.
L’épisode de la fosse aux lions est l’un des plus connus de l’histoire du prophète Daniel : resté fidèle au Dieu des Hébreux, il est livré aux fauves ; mais Dieu lui envoie un ange et ferme la gueule des lions « qui ne lui ont pas fait de mal, parce qu’il a été trouvé innocent devant lui ». Le personnage de Daniel, les bras levés en signe de prière, préfigure le Christ. Son séjour dans la fosse aux lions est rapproché de sa descente aux enfers, après la crucifixion. Il triomphe des fauves, comme Jésus domine Satan. Le lion peut donc incarner la force maléfique de l’adversaire : « Des fauves nombreux me cernent — Des lions qui déchirent et rugissent ouvrent leur gueule contre moi » (Ps 21,13-14).
En fait, dans la Bible, le lion est ambivalent : symbole de puissance dominatrice, c’est un souverain, juste ou cruel. Des tribus d’Israël, la plus puissante est celle de Juda dont l’emblème est le lion (Gn 49,9). Le Christ est appelé lui-même « Lion de la tribu de Juda » (Ap 5,5). Et le lion ailé devient l’attribut de l’évangéliste Marc dont le texte débute par une citation d’Isaïe « Une voix crie dans le désert… ». Dans la vie des croyants retentit ainsi puissamment le cri du Christ-lion qui appelle à « préparer le chemin du Seigneur ». (Cf. Père J.-M. Nicolas)
3,1–6 Voici ce que dit J'ai un message pour vous
Le message prend des allures de présent offert, dans ce cube que Jean remet à l'ange.