La Bible en ses Traditions

Colossiens 2,11–15

Byz V TR Nes
S

11 en lui vous avez été circoncis d’une circoncision non faite de main d'homme

par

Vdans le dépouillement du corps Byz TRdes péchés de chair,

mais dans la circoncision du Christ :

11 ...

12 ensevelis avec lui dans le baptême

dans lequel vous avez aussi été ressuscités

V ressuscité par la foi dans l'énergie

Vl'opération de Dieu

qui l’a ressuscité

Vréveillé d’entre les morts.

12 ...

13 Et vous qui étiez morts par vos péchés et par l’incirconcision

V, alors que vous étiez bien morts dans les transgressions et l'incirconcision de votre chair,

il vous

TR[vous] a donné la vie avec lui

nous ayant pardonné

TRvous ayant pardonné

Vvous pardonnant toutes les fautes

Vtransgressions,

13 ...

14 ayant détruit

Vdétruisant  le chirographe porté contre nous

dans ces décrets,

qui nous était opposé, 

et il l’a enlevé du milieu en le clouant à la croix,

14 ...

15 dépouillant les principautés et les puissances

il les a exhibées en public, triomphant d’elles en lui-même.

15 ...

Réception

Arts visuels

2–23 la connaissance du mystère de Dieu La sagesse, triomphe de la foi À la demande de l'archiduchesse Isabelle d'Autriche, Rubens réalisa entre 1625 et 1627 un cycle de vingt-et-un cartons de tapisserie sur le thème du Triomphe de l'Eucharistie. La richesse de la composition baroque, les mouvements et contrastes de lumière mettent en scène de manière allégorique le triomphe de la foi sur la science, la philosophie et la nature. 

Pierre Paul Rubens (1577-1640), Le Triomphe de l'Eucharistie (huile sur toile, ca. 1626), 595 x 481 cm

Musée des Beaux-Arts, Valenciennes (France) © Domaine public→

Au centre, sous un cartouche portant l'inscription latine « Fides Catholica », une jeune femme auréolée de lumière symbolise la foi : debout sur un char orné d'or et tiré par des anges, elle brandit un calice qui laisse paraître une hostie lumineuse. À ses pieds, un globe terrestre symbolise l'universalité de la foi catholique, tandis qu'à sa droite une jeune femme porte en gloire une croix de bois qui tranche avec la richesse des décors. Deux angelots la précèdent en portant les instruments de la passion, les clous et la couronne d'épines. 

À gauche, sous un ciel encore enténébré, un homme portant des instruments d'astronomie représente la science : il semble contempler avec humilité la foi comme un nouvel astre. Derrière lui, on reconnaît en ce vieillard chenu appuyé sur une canne l'allégorie de la philosophie. Il est suivi par la Nature, symbolisée par une femme à cinq seins marchant mains liées et tête inclinée, telle une prisonnière. Au-dessus d'eux, un ange dans le ciel porte une torche tout en désignant la foi de sa main gauche, comme lumière d'une sagesse divine « qui n'est pas celle de ce siècle » (1Co 2). 

11 circoncision non faite de main d'homme Un cœur circoncis

Contemplation

« Heureux ceux qui ont le cœur pur car ils verront Dieu » (Mt 5,21) : « en effet là où est ton trésor là aussi sera ton cœur » (Mt 6,21).

Roberto Mangú Quesada (1948-), Cœur émeraude (huile sur toile, 2009), 33 x 24 cm, Collection particulière,

D.R. R.M. © BEST a.i.s.b.l., Mt 5,21 ; 6,21 

« Cet anneau de sang est celui des grandes Noces mystiques » (Alain Santacreu, Du religieux dans l'Art, Paris : L’Harmattan, 2012, 9).

Le Sacré-Cœur est toujours rouge, rouge sang, rouge souffrance, rouge passion. Il n'y a plus qu'un filet rouge tout autour, comme la cicatrice d'un cœur circoncis (Dt 10,16 ; Dt 30,6 ; Jr 4,4 ; Jr 9,25 ; Col 2,11). Le voici vert, couleur de l'herbe donnée aux vivants à l'origine (Gn 1,29), couleur de l'espérance rendue, couleur de l'émeraude qui est peut-être le gemme de la tribu de Lévi sur le pectoral du grand-prêtre (Ex 28,17).

La Croix d'or en son centre et les rayons qui en sortent disent par quelle expérience il est passé, pour être ainsi transmuté du rouge au vert.

Et l'outremer foncé en haut et l'outremer clair en bas l'encadrent des grandes eaux (Ct 8,7) d'une mer dangereuse (Jon 1,12), intense comme la détresse (Lm 2,13), purificatrice (Ex 15,4 ; Is 51,10), traversée (Ex 14,20 ; Za 10,11) et immense comme la connaissance (Is 11,9), ce Cœur paisiblement vainqueur. (O.-Th. V.)