Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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2 — Levons-nous, me suis-je dit,
VJe me lèverai parcourons la ville
Vet circulerai dans la cité
par les rues et les places, cherchons
V je chercherai celui que mon cœur aime ;
Vpréfère mon âme !
Je le cherchai sans le trouver ...
2 …
3 Les gardes m’ont rencontrée, ceux
VCeux qui me trouvèrent, ce furent les vigiles qui font la ronde dans la ville
Vgardent la cité :
— Avez-vous vu celui que mon cœur aime ?
VCelui que préfère mon âme, l'avez-vous vu ?
3 …
4 À peine les avais-je dépassés, je trouvai celui que mon cœur aime :
Vpréfère mon âme :
je le saisis et je ne le lâcherai pas que je l’aie introduit dans la maison de ma mère et dans la chambre de celle qui m’a donné le jour
Vmise au monde.
4 …
5 — Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles
Vchevrettes et les biches
Vcerfs des champs :
n’éveillez
Vne réveillez pas, ne réveillez pas
V ni ne faites se lever la bien-aimée avant qu’elle
Vpréférée, jusqu'à ce qu'elle-même le veuille !
5 …
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
1–11 La voix du bien-aimé
Fondé en décembre 2011 par 3 amis musiciens et compositeurs : Tanguy, Martin et Frère Gaétan de la Communauté St Jean, Dei Amoris Cantores est un chœur catholique composé d’une vingtaine de jeunes et enthousiastes interprètes. Ils répondent à l’appel de Jean-Paul II et Benoit XVI et se consacrent à la nouvelle évangélisation, persuadés que le chant polyphonique est un moyen formidable de mettre en valeur et de transmettre la Parole de Dieu.
1–11 Le Cantique est lu après la amida durant la semaine de Pessach. Le choix serait motivé par la mention des chars de Pharaon en Ct 1,9 où l'on voit une allusion à l'Exode.
Abraham Shmuelof né en 1913 dans le quartier Meah Shearim de Jérusalem, dernier de seize enfants dans une grande famille juive ultraorthodoxe de Bucharan qui avait émigré de Perse à la fin du 19e siècle devint une figure légendaire à Jérusalem, passant du statut de juif ultraorthodoxe au catholicisme romain, moine trappiste, bénédictin, retournant aux trappistes et enfin servant dans l'Église gréco-catholique de Galilée. Dans les années 1970, il trouva sa place à « La Maison Saint-Isaïe » fondée à Jérusalem par les Dominicains français, où il collabora au développement d'une liturgie catholique hébréophone avec le P. Jacques Fontaine. C'est à cette époque qu'il se chargea de la tâche d'enregistrer l'intégralité du Tanakh en hébreu.