Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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9 Tu m’as ravi
Vblessé le cœur, ma sœur, ma promise, tu m’as ravi
Vblessé le cœur
par un seul de tes regards
Vyeux, par une seule des perles
Vun seul cheveu de ton collier
Vcou.
9 ….
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
9 Au cœur
VI. Ad cor 1. Sonata 2. Concerto a 3 voci (SSB) Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa, vulnerasti cor meum. 3. Aria (Soprano 1) Summi regis cor, aveto, te saluto corde laeto, te complecti me delectat et hoc meum cor affectat, ut ad te loquar, animes. 4. Aria (Soprano 2) Per medullam cordis mei, peccatoris atque rei, tuus amor transferatur, quo cor tuum rapiatur languens amoris vulnere. 5. Aria (Bass) Viva cordis voce clamo, dulce cor, te namque amo, ad cor meum inclinare, ut se possit applicare devoto tibi pectore. 6. Concerto a 3 voci (SSB) Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa, vulnerasti cor meum.
VI. Au cœur : 1. Sonata 2. Concerto à 3 voix (2 sopranes, 1 basse) : Tu m'as blessé le cœur, ma sœur fiancée, tu m'as blessé le cœur. 3. Aria (Soprano 1) Salut à toi, cœur du plus grand des rois, je te salue d'un cœur joyeux, je me réjouis de t'étreindre et cela atteint mon cœur, inspire-le à te parler. 4. Aria (Soprano 2) Que ton amour se porte jusqu'à la moelle de mon cœur, ce cœur de pécheur et de roi, à l'endroit où ton cœur ravi se languit, frappé d'amour. 5. Aria (Basse) Avec la vive voix de mon cœur je crie : « cher cœur, puisque je t'aime, penche-toi vers mon cœur, afin qu'il puisse se coller contre toi, entièrement dévoué à toi. » 6. Concerto à trois voix (2 sopranes, 1 basse) : Tu m'as blessé le cœur, ma sœur fiancée, tu m'as blessé le cœur.
Membra Jesu nostri (en français « les membres de notre Jésus »), BuxWV 75, est un cycle de sept cantates composées par Dietrich
, sur des poésies spirituelles du Moyen Âge, déplorant l'une après l'autre les plaies du Christ.